Dopage intellectuel ou dopage intelligent?

zhudrug2Non loin est le jour où le dopage ne sera rien de plus qu’un moyen de s’élever… à la moyenne. (Mathieu Harvey)

Plusieurs facteurs concourent à l’évolution des psychotropes qui agissent sur la performance intellectuelle. J’accuse principalement les percées en neurologie et en pharmacologie, la pression sociale au regard de la performance, et la primauté de l’économie sur l’éthique. Heureusement qu’il existe des institutions comme l’UQAM pour discuter de la question sur la place publique. Ayant déjà exprimé mon opinion sur l’utilisation de psychotropes à des fins intellectuelles, je participerai jeudi à un débat public où je m’exprimerai en tant qu’éducateur (Coeur des sciences : Vers la performance à tout prix – Le dopage intellectuel).

Pour faire le point sur l’usage des psychotropes de synthèse, je serai accompagné d’Éric Racine, directeur de l’Unité de recherche en neuroéthique à l’Institut de recherche clinique de Montréal (IRCM), et Marc-André Bédard, professeur de psychologie à l’UQAM et chercheur au Centre de neuroscience de la cognition. Considérant la délicatesse du sujet, je serais fort aise de connaître les opinions de ma blogosphère. Je vous saurais gré d’exprimer votre avis en commentaire ou sur votre carnet.

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Brain Rules : l'école désassortie au cerveau

ArnoldiBrainFreeze.jpgJ’aime trouver dans un livre de notes l’unité de l’esprit et le désordre d’un cerveau. (Jean Rostand)

Au sein des croyances, des valeurs, des conventions et des superstitions, la tradition véhicule un bagage de savoirs accumulés,. Cette science collective évolue au rythme du mème, d’où la difficulté pour l’éducation de suivre la science, particulièrement quand les politiciens donnent dans la démagogie. Et pourtant, la science de l’apprentissage progresse à fond de train. En faisant la promotion de son livre Brain Rules (site Web), John Medina ne manque pas d’écorcher l’école, une proie toute désignée considérant que les fauves s’attaquent aux plus cacochymes.

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Neuroscience et développement de la lecture

FragonardLectrice.jpgLire est le seul moyen de vivre plusieurs fois. (Pierre Dumayet)

La littératie est la clé de voûte de notre système d’éducation. Les élèves qui éprouvent des difficultés de lecture sont lourdement handicapés. Au-delà des querelles sur les méthodes de lecture, dont les différences apparaissent plus systémiques qu’individuelles (EurekAlert! : No one strategy is best for teaching reading, FSU professor shows), il importe de rappeler que les difficultés sont de nature neurodéveloppementales et que l’unicité du cerveau appelle à la différenciation plutôt qu’à l’uniformité. Les neurosciences ont d’ailleurs largement contribué à notre compréhension des mécanismes de la lecture, en plus de suggérer des pistes de développement.

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Les effets de l'alcool sur le cerveau

ReniBacchus.jpgPlus d’hommes se sont noyés dans l’alcool que dans la mer. (W.C. Fields)

Les discours sont impuissants face au sentiment d’immortalité. Rien ne vaut une image bien acérée pour crever l’intemporalité illusoire de la jeunesse. À l’adolescence, c’est la vue d’un poumon rongé par le tabagisme, à côté d’un poumon sain (voir le post-scriptum), qui m’a découragé de fumer à jamais. Cette image m’a peut-être sauvé la vie; à tout le moins, elle en a changé le cours. Je me suis rappelé cet incident en apercevant l’image IRM ci-dessous d’un cerveau normal comparé à celui d’un alcoolique (SmartKit : Your Brain on Alcohol). Elle réussira peut-être aussi à réchapper quelques vies.

    AlcoolCerveau43Ans.jpg

Une autre image saisissante, plus près de la réalité des jeunes cette fois, nous provient d’un article du New York Times : The Grim Neurology of Teenage Drinking. Sous l’emprise de l’alcool (image de droite), le cerveau d’un jeune n’est pas en mesure de réfléchir normalement, encore moins de faire preuve de jugement (une évidence chez les adultes, également).

    Buveur15Cerveau.jpg

Pour taper encore sur le clou, on énumérera les parties du cerveau affectées par l’alcool (SmartKit : Alcohol knocks teen brain off trajectory) et on soulignera comment il cause la dégradation des neurones (San Francisco Chronicle : Alcohol harder on teen brains than thought). Du coup, on fera valoir que le problème est bien présent chez nous, comme en témoignent les statistiques, notamment ce tableau partiel (cliquez sur l’image pour un agrandissement) :

    StatsAlcoolJeunesCanadaS.jpg

Le but n’est pas de prêcher l’abstinence. Un voeu pieux entache la crédibilité. Il s’agit d’éduquer les jeunes aux risques des jeux d’adultes, tant pour eux que pour la société. Par ailleurs, le phénomène illustre l’importance de faire déborder l’éducation des manuels scolaires et de savoir traiter des sujets actuels à l’aide de ressources tout aussi actuelles.

Post-scriptum : image d’un poumon en santé, à gauche, comparé au poumon ravagé d’un fumeur (source : Human Illnesses and Behavioral Health).

    SmokerNonSmokerLung.jpg

Mise à jour, 16 juillet 2007 | Cet article du site BrainConnection traite plus spécifiquement des effets de l’alcool sur le cerveau des adolescents : Alcohol on the Mind: The Effects of Drinking on the Adolescent Brain.


(Image thématique : Drinking Bacchus, par Guido Reni)


Par ricochet :
Les effets de l’alcool sur le cerveau des jeunes
Le tabagisme tuera 1 milliard de personnes durant le siècle

10 différences entre le cerveau et l'ordinateur

HeadGearHighbridge.jpgLes ordinateurs sont inutiles. Ils ne savent que donner des réponses.
(Pablo Picasso)

Les exploits des ordinateurs nous émerveillent au point d’oublier qu’ils sont le produit du cerveau humain. On perd de vue qu’il s’agit de phénomènes isolés, et non l’oeuvre d’une même machine. Histoire de remettre les pendules à l’heure, Chris Chatham, un doctorant en neurosciences, décrit dix différences fondamentales entre le cerveau et un ordinateur (source : Cognitive Daily). Sans nier les avantages des ordinateurs (précision d’exécution, infatigabilité, etc.), il importe de reconnaître ce qui nous distingue. Sans doute faut-il aussi passer l’information aux élèves afin d’éviter un possible sentiment d’infériorité par rapport à la machine, surtout chez ceux qui grandissent entourés d’ordinateurs.

Il faut lire les explications de Chatham pour bien saisir toutes les subtilités qui distinguent la pensée des opérations numériques. Néanmoins, j’offre une brève traduction pour les lecteurs francophones, mais aussi au bénéfice des élèves (du moins les plus âgés).

1. Le cerveau est analogique; l’ordinateur est numérique. Les neurones ont la capacité d’émettre des signaux dans une grande variété de modalités, contrairement à la transmission binaire (“1” et “0”).

2. Le cerveau utilise une mémoire activant des liens conceptuels. L’ordinateur, par contraste, utilise une mémoire fondée sur l’activation de bytes.

3. Le cerveau est un instrument qui opère massivement en parallèle; l’ordinateur est modulaire et sériel. Les opérations cérébrales ne sont généralement pas concentrées dans une seule partie.

4. La vitesse de traitement dans le cerveau n’est pas fixe; il n’y a pas d’horloge système. Plusieurs variables déterminent la vitesse avec laquelle le cerveau traite les signaux.

5. La mémoire de travail n’est pas comme la mémoire vive. Entre autres, la mémoire de travail ne comprend que des “pointeurs” vers la mémoire à long terme, contrairement à la mémoire vive qui utilise des données analogues.

6. Aucune distinction matériel/logiciel ne s’applique au cerveau ou à l’esprit. La pensée émerge directement du cerveau et toute modification de l’esprit entraîne un changement au niveau du cerveau.

7. Les synapses sont beaucoup plus complexes que des gâchettes électroniques. Le courant électrochimique le long des neurones permet des modulations de transmission, de même que des variables de transmission dans le vide synaptique.

8. Contrairement aux ordinateurs, le traitement et la mémoire s’opèrent dans les mêmes composantes du cerveau. L’ordinateur stocke l’information dans une mémoire, mais la traite dans une autre composante appelée “processeur”.

9. Le cerveau est un organe autorégulateur. La plasticité neuronale n’a pas son pareil dans un ordinateur.

10. Le cerveau est doté d’un corps. La complémentarité du corps accroît de façon substantielle l’efficacité du cerveau.

Bonus. Le cerveau est beaucoup plus considérable que tout ordinateur (présentement). Les combinaisons d’interaction neuronale dépassent le nombre de calculs linéaires qu’un ordinateur peut réaliser.


(Image thématique : Silhouette of Head with Gears for a Brain, par Highbridge)


Par ricochet :
Cerveau multifonctionnel
Imitation neuronale
Jeff Hawkins et l’intelligence artificielle
Connecter l’ordinateur au cerveau
La lecture bombarde le cerveau
La plasticité du cerveau
Les effets de l’exercice sur le cerveau

Les effets de l'exercice sur le cerveau

DiscusThrower.jpgLe sport de l’intelligence n’est rien sans l’intelligence du sport. (Paul Vialar)

Dès l’Antiquité, les Grecs avaient compris l’importance de l’harmonie du corps et de l’esprit. 2700 ans plus tard, avant de relancer les Jeux olympiques, Pierre de Coubertin a voulu réformer l’éducation en réclamant plus de sport et d’exercice physique pour le développement de la jeunesse. Aujourd’hui, la science leur donne raison. Le magazine Newsweek publie un dossier très intéressant sur les effets bénéfiques de l’exercice physique sur le cerveau (Newsweek : Stronger, Faster, Smarter). Les avantages ne se font pas seulement sentir sur le plan physique ou cognitif, mais affectif (Newsweek : Exercise Is a State of Mind). Une étude comparative bientôt publiée conclut que la forme physique a un effet direct sur les résultats scolaires.

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Les jeunes sont différents, naturellement

MetamorphoseDali.jpgL’adolescence est le temps où il faut choisir entre vivre et mourir. (Hafid Aggoune)

La jeunesse, par définition, s’oppose à la vieillesse. À une époque marquée par les bouleversements sociaux et l’accélération de l’évolution, les générations de jeunes se suivent et ne se ressemblent pas. C’est forcé, considérant qu’ils s’adaptent naturellement à un environnement et à une culture qui diffère des générations qui ont précédé. Le cerveau est une matière bien plastique à cet âge. Leur vision du monde, tournée vers l’avenir, s’accorde mal avec celle des adultes, tournée vers le passé. Par conséquent, l’école doit s’ajuster ou devenir obsolète, une réalité qui semble échapper au mouvement pour stopper la réforme. Une étude voulant que les jeunes soient plus narcissiques fait beaucoup jaser (CNN-AP : Study: Vanity on the rise among college students). Mais cela n’explique pas tout. Il y a une panoplie de facteurs qui font qu’on ne reconnaît plus les jeunes.

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Stratégies de métacognition

UnderlinedThoughtsWestcoat.jpgRéfléchir, c’est déranger ses pensées. (Jean Rostand)

Plusieurs psychopédagogues considèrent la métacognition comme l’un des quatre grands domaines des connaissances générales, les trois autres étant les connaissances factuelles, conceptuelles et procédurales (Pintrich, Paul; 2002; The role of metacognitive knowledge in learning, teaching, and assessing; Theory into Practice). L’efficacité et le rôle fondamental de la métacognition dans l’apprentissage ne font plus de doute. Cependant, sa récente émergence fait en sorte qu’elle est encore mal comprise par les enseignants. Plusieurs la perçoivent comme un concept théorique, flou de surcroît, et difficile à actualiser dans la classe.

Fernette et Brock Eide présentent une bonne synthèse des stratégies métacognitives dont les professeurs peuvent s’inspirer (Eide Neurolearning Blog : Strategic Learning: Metacognition and Metamemory). Compte tenu de leur importance, je les ai traduites et représentées dans une carte heuristique (cliquez sur l’image pour un agrandissement ; version pop-up pour petits écrans ; version PDF). Par la même occasion, j’ai ajouté des stratégies glanées à partir de sources diverses.

L’activité cérébrale associée à la métacognition est étonnante. Voici une image du cerveau pendant qu’il réfléchit au processus d’apprentissage et à aux erreurs commises ; les zones de couleurs chaudes (rouge et jaune) sont activées par des pensées positives, tandis que les couleurs froides (vert et bleu) reflètent des pensées négatives (source : The Journal of Neuroscience; Error Monitoring Using External Feedback ; PDF) :

      MetacognitionCerveau.jpg

(Image thématique : Pensées soulignées, par Natasha Wescoat)


Par ricochet :
Comportements pro-connaissances
77 conseils pour faciliter l’apprentissage
Le cycle de l’apprentissage
La philosophie accroît le Q.I. chez les enfants
Techniques de mémorisation

L’animateur RÉCIT: Un passeur vers la culture numérique? (Fabulations réelles dans un monde virtuel)

Différences entre garçons et filles (mes archives)

En tant que professeur dans une école mixte, les différences entre les garçons et les filles m’intéressent au plus haut point. Au fil des ans, j’ai glané dans DEVONthink une quarantaine d’articles sur le sujet. Un lecteur ayant demandé plus d’information sur ces archives, j’ai préféré en faire un billet plutôt que donner l’information dans un commentaire. Ainsi, il y a plus de chances que l’information profite à d’autres. Comme il s’agit d’une liste en vrac de mes archives, la pertinence de l’information varie grandement. Je laisse le soin au lecteur de juger de sa valeur.


Général :

• GREG : Groupe de réflexion sur l’éducation des garçons (PDF) | « Ce rapport [...] présenté par le Groupe de réflexion sur l’éducation des garçons (GREG) est le fruit de deux ans de réflexion et de travaux sur la question de l’éducation des garçons dans le but de cerner les facteurs explicatifs de cette réalité et de camper une vision éclairée sur les pistes de solution à développer. »

• Conseil supérieur de l’éducation : Pour une meilleure réussite scolaire des garçons et des filles | « L’avis d’une centaine de pages tente d’apporter une meilleure compréhension de l’effet de la variable sexe sur la réussite scolaire. Il met de l’avant cinq orientations et plusieurs mesures à court, moyen et long terme pour soutenir les garçons et les filles dans leur cheminement scolaire. »

• Vie Pédagogique : Dossier : Le désengagement et l’échec scolaire d’un trop grand nombre de garçons | Un dossier d’une douzaine d’articles sur l’échec scolaire des garçons.

• CREPAS : Filles et garçons — L’abandon scolaire (RTF) | « Depuis plusieurs années, certaines différences ont été observées entre garçons et filles concernant leurs stratégies scolaires et leur diplomation, mais également leur vécu psychoaffectif et leurs conduites sociales. Ce que révèlent les statistiques et les recherches [et] les pistes d’intervention. »

• Madame : Nos garçons et l’école | « Nos garçons sont-ils les grands perdants de notre système d’éducation? Jean-Guy Lemery, directeur d’école à la retraite et conférencier, s’est penché sur la question et a fait des découvertes étonnantes. Plaidoyer pour nos garçons. »

• Condition féminine : La réussite scolaire comparée selon le sexe : catalyseur des discours masculinistes | « le contexte dans lequel s’est développé un nouveau discours de revendication centré sur les garçons et les hommes depuis le début des années 1990. »

• Cégep Beauce-Appalaches : La réussite scolaire des garçons au collégial | « les résultats de la recherche exploratoire menée sur la réussite scolaire des garçons au Cégep Beauce-Appalaches »

• Le Soleil : Les garçons plus «bollés» qu’on pense | « Les garçons québécois sont loin d’être les cancres que dépeignent les médias. En fait, montrent les recherches, ils s’en tirent aussi bien que les filles à peu près partout. Mais à l’école, la majorité du personnel continue de voir les gars bien pires qu’ils ne sont en réalité… »

• Newsweek : ‘Mommy, I Know You’ | A feminist scholar explains how the study of girls can teach us about boys.

• The Bulletin : Better teaching for Johnny (RTF) | Are young men not as intelligent? Are boys just « crazy » and « unmotivated »? Maybe we’ve just unknowingly designed schools, behavioral expectations, and communities that are « boy unfriendly. »

• Newsweek : Boy Brains, Girl Brains | Are separate classrooms the best way to teach kids?

• New York Times : Boys Are No Match for Girls in Completing High School (miroir) | Nationwide, about 72 percent of the girls in the high school class of 2003 — but only 65 percent of the boys — earned diplomas, a gender gap that is far more pronounced among minorities, according to a report being released today by the Manhattan Institute.

• BBC : Fewer boys managed the ‘three Rs’ | The proportion of 11-year-old boys able to read, write and do maths to expected standards in England went down this year, latest figures reveal.

• Toronto Star : Girls’ low self-esteem linked to depression (RTF) | Low self-esteem in teenagers is more likely to lead to depression later in life for girls than for boys, according to a Statistics Canada report.

• BBC : Girls’ school women ‘earn more’ | Women in their 40s who went to single-sex schools subsequently had higher incomes than those in mixed classes, a long-term study shows.

• BBC : Schools ‘too feminine for boys’ | Boys are being failed by schools because lessons have become too « feminised » in recent years, an academic is expected to warn.

• BBC : Schools warned over equality law | Schools may be open to legal action if they do not do more to help boys catch up with girls, according to a report commissioned by the Scottish Executive.

• The Boston Globe : State education tests show gaps based gender and income (RTF) | Vermont students improved slightly in math in statewide tests but education officials say the results show wide gaps among students based on household income and gender.

• University of Alaska at Fairbanks : Study: Boys trail girls in literacy scores | A new study by University of Alaska Fairbanks Professor Judith Kleinfeld indicates that boys, regardless of their socioeconomic status, lag behind their female peers in language arts.

• The Boston Globe : The lost boys (RTF) | Today, it’s the  »boy crisis » that’s making headlines, from The Weekly Standard to Newsweek. We are presented with alarming numbers: 58 percent of first-year college students are female. Because male students are more likely to drop out, their share will shrink to 40 percent by graduation.

• Esquire : The Problem with Boys | …Is actually a problem with men. We’ve ignored all the evidence of male achievement and ambition deficits and stood aside as our sons have notched a growing record of failure and disengagement. It’s time we did something about it. A call to action.

• Newsweek : The Trouble With Boys | They’re kinetic, maddening and failing at school. Now educators are trying new ways to help them succeed.

• Education Sector : The Truth About Boys and Girls | The real story is not bad news about boys doing worse; it’s good news about girls doing better.

• BBC : Underachieving boys to get help | A pilot project to help teenage boys to improve their GCSE results is to be extended to more schools in England.

• Slate : Will Boys Be Boys? | Why the gender lens may not shed light on the latest educational crisis.


Cerveau :

• DentalPlans : Boy Behaviors and Male Chemistry | New research suggests classic ‘boy’ behaviors are triggered in part by male brain chemistry, not socialization.

• Eide Neurolearning Blog : More Boys, Girls, & Different Brains, and Longer Times to Process | More interesting papers about the learning and processing speed differences between boys and girls (and men and women).

• Eide Neurolearning Blog : Slower Developmental Processing Speed for Boys | Gender-neutral expectations for work performance will disadvantage boys at ages 5-6, 10-12, and 14-19.

• Eide Neurolearning Blog : Boys & Girls Learn Differently in the Classroom | Having a male teacher improves the performance of boys while harming girls’ reading skills. On the other hand, a year with a female teacher would close the gender gap in science achievement among 13-year-old girls by half and eliminate the smaller achievement gap in mathematics.

• EurekAlert! : Girls have big advantage over boys in timed tests | New research attempting to shed light on the evergreen question–just how do male and female brains differ?–has found that timing is everything.

• New Horizons for Learning : Male and Female Brains [lien New Horizon désactivé] | Sex differences and the brain. What does it matter, you say? I think it does. Through such knowledge we will eventually be better able to understand the basis for behaviors that many now perceive as entirely rooted in social custom or familial history.

• EurekAlert! : Study confirms males/females use different parts of brain in language & visuospatial tasks | Findings pave the way for Kennedy Krieger Institute Researchers to understand which sex differences are Developmental vs. Sociological vs. Hormonal.

• Education.com : Are boys’ and girls’ brains different? | The most profound difference between girls and boys is not in any brain structure per se, but rather in the sequence of development of the various brain regions. The different regions of the brain develop in a different sequence, and different tempo, in girls compared with boys.


Séparation :

• PetitMonde : La mixité scolaire n’a pas d’effet sur la motivation | « Lorsqu’un effet lié à la non-mixité est observé, il est si faible qu’il ne met pas en cause la mixité scolaire, soutient Roch Chouinard, professeur au Département de psychopédagogie et d’andragogie. »

• Globe and Mail : An all-girls confidence builder | Advocates of same-sex schooling say boys and girls learn better when they’re apart because their brains work in different ways.

• The Star-Telegram : Boys on the Side (RTF) | A Dallas girls school – like other single-sex schools – explores different learning styles.

• The Star Bulletin : Boys wil be boys: A case for single-gender education | Boys simply don’t learn the same way girls do, so why do we try to force them to?

• Orlando Sentinel : Separated for success (RTF) | All-boy, all-girl classrooms pop up all over U.S. despite 1970s-era ban

• The Christian Science Monitor : Separating the sexes: a new direction for public education? | In the past decade, single-sex schools have surged in popularity. Today, there are 25 same-sex public schools in the nation, almost all formed after 1996, according to NASSPE. Another 72 schools offer single-sex classes. And a dozen more are slated to open in the fall.

• The Journal Sentinel : Single-sex classrooms, controversy grow | Supporters of the movement cite research showing achievement gains in single-sex classrooms, different learning styles between the sexes and the importance of giving parents a range of options. Those critical of the efforts say the research is more ambiguous and that single-sex programs sometimes reinforce gender stereotypes.

• BBC : Single-sex schooling ‘irrelevant’ | Single-sex education seems to make no difference to students’ achievements, a review of available research concludes.

• The Globe and Mail : Subtracting distraction from the equation | Proponents of single-sex schools say girls grow up more confident, boys become more nurturing.

• The Globe and Mail : All girls – better grades | Graduates of all-girls schools have higher SAT test scores and greater confidence in math and computer skills, concludes a new, large-scale study on single-sex learning. The 100-page paper, by the University of California, Los Angeles, Graduate School of Education, validates other research showing how single-sex education can dramatically broaden the educational horizons of graduates. However, it won’t resolve the heated debate over single-sex education, and whether it addresses inequities in education – or re-enforces gender stereotypes.


Enseignants :

• The Washington Post : Disappearing Act | The trend of females overtaking males in college was initially measured in 1978. Yet despite the well-documented disappearance of ever more young men from college campuses, we have yet to fully react to what has become a significant crisis. Largely, that is because of cultural perceptions about males and their societal role.

• The Washington Post : Mars and Venus in the Classroom | The gender gaps for children age 9 to 13 approximately double in science and reading. And by the time they’re 17, « the underperformance of . . . boys in reading is equivalent to 1.5 years of schooling, and though men continue to be over-represented in college level science and engineering, girls are now more likely to go to college and persist in earning a degree.

• EurekAlert! Women need female role models | A paper published in the latest issue of Psychology of Women Quarterly uses a two-part study to find that women benefit more than men from having same-gender examples of success.


Monde :

• BBC : Girls still miss out in schooling | The UN children’s fund, Unicef, says that out of the 115m children around the world not getting any primary school education, 90m are girls.

• EurekAlert! : Why aren’t more girls ‘geeks’? | University diplomas in computer science are overwhelmingly earned by males, according to a new study of 21 nations, but significant country-to-country differences in the gender gap imply that much more than genetics is at work.


Université :

• USA Today : As boys slip behind, some feminists reject helping them | Some feminists, concerned that what helps boys might hurt girls, are denying that a problem exists — ironically in the same reflexive way that some men repudiated attempts to help girls a generation ago.

• New York Times : At Colleges, Women Are Leaving Men in the Dust (miroir) | Department of Education statistics show that men, whatever their race or socioeconomic group, are less likely than women to get bachelor’s degrees — and among those who do, fewer complete their degrees in four or five years. Men also get worse grades than women.

• Ohio State : Better grades and greater incentives help explain why women outpace men in college degrees | Girls have long gotten better grades than boys in all levels of school. But while at one time few women used those academic skills to get degrees, new research suggests that growing incentives are helping draw women to college in record numbers.

• New York Times : Small Colleges, Short of Men, Embrace Football | Some small American colleges, eager to attract men to increasingly female campuses, have taken notice of how many students can be lured to attend by adding football teams. Officials at these colleges say football can bring in more tuition-paying students than any other course or activity — and not just players themselves.


Par ricochet :
Différences de cerveau entre les sexes
L’éducation pénalise les garçons
Étude : les garçons plus sujets au plagiat
Lenteur des garçons à apprendre l’alphabet
Les examens scolaires favorisent les filles
L’école est-elle trop “féminine” pour les garçons ?
Les garçons moins patients que les filles
Ségrégation garçons-filles à l’école : effet négligeable
Les garçons plus lents à traiter l’information
Langage et visualisation : hommes et femmes diffèrent
Le sexe d’un enseignant affecte l’apprentissage
Avantage Q.I. masculin (et cerveau d’ado)

L’école au masculin (Infobourg)

Les effets de l'alcool sur le cerveau des jeunes

Les drogues et l’hypersexualisation dans les écoles ont grandement banalisé le problème de consommation d’alcool chez les jeunes. À la lumière de récentes études, sans doute devrait-on ramener le sujet à l’avant-scène. Une étude publiée dans la revue Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine (Age at Drinking Onset and Alcohol Dependence) indique que 47 % des jeunes qui commencent à boire avant l’âge de 14 ans deviennent alcooliques à un moment de leur vie, comparé à seulement 9 % de ceux qui attendent d’avoir 21 ans (New York Times : The Grim Neurology of Teenage Drinking). L’article du New York Times fait d’ailleurs un excellent bilan des dernières recherches sur les effets de l’alcool sur le cerveau des adolescents.

Voici d’autres faits saillants :

    • L’excès périodique d’alcool (binge drinking) par des animaux de laboratoire endommage les cellules du cerveau antérieur et de l’hippocampe, ce dernier étant fortement associé à la mémoire.

    • Les adolescents alcooliques obtiennent de piètres résultats dans des tests de mémoire verbale et non verbale, de concentration et d’habiletés spatiales comme celles nécessaires à la lecture d’une carte géographique ou l’assemblage d’un meuble.

    • Chez les rats, une seule dose d’alcool nuit temporairement la création de nouveaux neurones à partir de cellules souches progéniteures qui semblent jouer un rôle dans le développement du cerveau.

Quoique les études semblent démontrer que les adolescents retrouvent leur capacité intellectuelle après le sevrage de l’alcool, il reste que l’alcool handicape le cerveau pendant une période cruciale à l’apprentissage. Dans ce cas-ci, une once de prévention vaut mieux qu’une livre de remèdes.


Par ricochet :
Des ados plus sages? (L’Infobourg)