Langage et visualisation : hommes et femmes diffèrent

Quand vient le temps d’exécuter une tâche langagière ou visuo-spatiale, c’est-à-dire très souvent, non seulement les hommes et les femmes procèdent-ils souvent de façons différentes, mais ils n’utilisent pas les mêmes régions du cerveau (EurekAlert! : Study confirms males/females use different parts of brain in language & visuospatial tasks). L’étude pourrait aider les chercheurs à mieux comprendre quelles différences entre les hommes et les femmes sont de nature développementale, hormonale et sociale.

Compte tenu, par ailleurs, des dissemblances observées chez les garçons et les filles, notamment en raison d’une maturation plus lente, les études d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) sont susceptibles d’ouvrir un vaste domaine de recherche dans la compréhension de la différenciation des apprentissages. Il est temps que l’on cesse d’assujettir tous les élèves au même régime pédagogique et aux mêmes examens de sanction des études à un âge où les différences naturelles sont de plus en plus criantes.


Par ricochet :
Différences de cerveau entre les sexes
Lenteur des garçons à apprendre l’alphabet
Les garçons plus lents à traiter l’information

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7 réponses

  • Sachant que, dès la naissance, les hommes et les femmes sont, dans notre société du moins (je ne peux parler pour les autres), traités différemment, il est souvent difficile de voir quel est l’apport de l’environnement, et quel de la génétique. Des différences neurologiques observées chez les adultes (voire chez les enfants) ne signifient pas nécessairement une différence innée.
    Je doute que « l’étude pourrait aider les chercheurs à mieux comprendre quelles différences entre les hommes et les femmes sont de nature développementale, hormonale et sociale. » Il faudrait pour ça que les chercheurs en question oublient les a priori dont ils sont trop souvent victimes…

  • Marie Allard dit :

    M. Guité
    Bonjour,
    Ceci n’est pas vraiment un commentaire – quoique j’en ferai un: votre carnet est très intéressant – plutôt une demande. Comment puis-je vous contacter?
    Merci,
    Marie Allard
    Journaliste, La Presse

  • Encore une fois, tes observations sont très perspicaces, Marc André. Pour ma part, j’ai assez confiance à la communauté scientifique pour soulever ce genre d’objection. Surtout si elle est connectée ;-)

  • … mais des siècles et des siècles de séparations (de sexualisation) des tâches laissent une empreinte génétique : l’acquis et l’environnement modifient ce qui est « inné ». On porte tous ces comprotements séculaires. Et je me suis aperçue (je ne sais pas si cela a été étudié ?) que les filles qui ont transité ont les mêmes « façons de faire » et de penser les choses que les filles de naissance. Il ne s’agirait donc pas forcément de taux d’hormones mais plutôt d’identité sexuelle mentale.

  • L’évolution, au fil des civilisations, semble effectivement avoir accentué les différences entre les hommes et les femmes. Malgré les frictions inévitables, la diversité ainsi engendrée peut s’avérer bénéfique pour l’humanité, quoiqu’elle constitue un boulet pour plusieurs individus.

    P.S. Mes compliments pour l’originalité de votre site Web, Emmanuelle.

  • Vésy Hervé dit :

    Plafond de verre
    Il s’agit d’un obstacle invisible résultant d’un ensemble complexe des structures, d’entendements, au sein des organisations à prédominance masculine empêchant les femmes d’accéder à des fonctions supérieures.
    L’évolution des rapports sociaux entre les sexes suppose également l’évolution des représentations et des mentalités. L’égalité des genres ne peut se réaliser que si les femmes deviennent visibles aussi dans la langue, qui structure le plus intimement la pensée et l’inconscient. Les choses n’existent que si les mots pour le dire existent (http://www.france.attac.org/spip.php?article1163).
    A mon avis ce la découle de notre perception du monde, ou plutôt de notre manière de faire fonctionner le monde, à savoir analogiquement. Je veux dire par là que tout le système est basé sur les flux sonores entre personnes, sauf dans le cas où les personnes se retrouvent face à face. Cas dans lequel où le visuel est primaire.
    Si l’on abordait le système, les structures de manière visuelle dans l’inter-agissement des personnes, cela permettrait de favoriser le développement du cerveau droit qui est d’abord digital et de fait les femmes qui possèdent plus d’affinités à travailler de la sorte. Secondairement lors de contact direct le verbal aurait une importance bien supérieur.
    Pour revenir, à la fonction du cerveau droit, c’est-à-dire digitale de notre pensée, il faut comprendre que le flux d’images entre personnes est beaucoup plus rapide que celui du son. Ceci est un phénomène physique qui n’a pas besoin d’être prouvé. De son utilisation découlerait un nouvel élan de l’économie, de nouvelles perspectives. Je peux imaginer une plus grande intégrité dans le sens que ce moyen permettrait d’inclure beaucoup plus de monde dans un système puis que celui-ci est nettement plus performant que le système analogique.
    Les femmes constituent une force vive dans le réseau international de résistance et de lutte ouvert par le Forum social mondial de Porto Alegre parce qu’elles sont porteuses des aspirations de justice, de partage et de liberté de l’humanité entière (http://www.france.attac.org/spip.php?article1163).
    Il ressort de cette pensée que la parité entre hommes et femmes n’est qu’illusion que ce soit dans un système ou dans l’autre. Il faudra pourtant trouver des consensus pour éviter qu’un conflit homme femme majeure n’apparaisse.

  • Votre hypothèse est intéressante, notamment à la lumière de la plasticité neuronale que nous connaissons maintenant. Néanmoins, il me semble improbable que les disparités sociales entre hommes et femmes soient cause de la différence rapportée dans l’article en question, sinon le fait d’un long processus d’évolution dont le plafond de verre n’est que la manifestation la plus moderne.



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