Médias sociaux et silos

La folie est quelque chose de rare chez l’individu ; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques. (Friedrich Nietzsche)

Maintenant que les médias sociaux en ligne permettent suffisamment de recul, les analyses se font plus critiques. Pour ma part, certaines tendances me font déchanter, notamment au regard de la pensée de groupe.

Je caresse encore l’idéal d’un monde meilleur, une über-intelligence collective issue de la liberté d’expression, d’une hyper-mémétique, d’une e-démocratie, d’un activisme humanitaire et d’une éducation émancipée. Certes, nous assistons à de formidables démonstrations d’actions collectives, comme l’illustre la défense de WikiLeaks. D’autres exemples viennent spontanément à l’esprit, tels que Wikipédia et Kiva. Il n’en reste pas moins que ces initiatives sont le fruit de quelques hommes entreprenants, ni plus ni moins que jadis, dont le génie consiste à canaliser vers une cause commune des individus épars, somme toute guère plus nombreux qu’auparavant.

Je fondais beaucoup d’espoirs dans les médias sociaux, mais deux constats refrènent mon ardeur. D’abord, la force d’attraction de qui se ressemble. Ensuite, la vive impression que les individus se cantonnent dans leurs idées. Par conséquent, il me semble que les réseaux sociaux en ligne ne sont pas si différents des réseaux in situ sur le plan de la pensée de groupe.

Tant que nous ne valoriserons pas la critique, nous ne pouvons revendiquer un statut de professionnel.

En soutien, j’appelle à la barre des témoins tous les élèves qui, par « amitié » Facebook, s’empressent d’encourager l’ineptie ou la délinquance. Ailleurs, je m’inquiète de voir plusieurs membres de la communauté éducative branchée faire l’apologie des TIC sans jamais montrer l’envers de la médaille. Petit à petit, je vois l’étau se refermer, comme sur l’AQUOPS.

Les blogues et les forums en ligne semblent les seules arènes propices au débat. Est-ce un hasard qu’ils soient parmi les premiers médias sociaux? Tant que nous ne valoriserons pas la critique au sein de nos communautés, nous pouvons difficilement revendiquer un statut de professionnel (First Monday : New Media and Literacies: Amateurs vs. Professionnals).

La préservation de la pensée de groupe est d’abord affaire d’ouverture d’esprit plutôt que d’élargissement des réseaux. La propension des médias sociaux à nous proposer des ‘amis’ de même aloi ne fait qu’aggraver le phénomène. Ainsi, on on gagnera à faire contre nature pour diversifier son réseau. Les voyages ne forment-ils pas la jeunesse?

La structure des médias sociaux encourage la rupture plutôt que la divergence.

La structure des médias sociaux encourage la rupture (unfollow) plutôt que la divergence. D’une part, il y a cette tendance à élargir le cercle de personnes partageant les mêmes points de vue, avec pour conséquence de rendre la critique et la dissension plus difficile; à l’opposé, il y a ce potentiel d’accès à des opinions dissonantes. Mais encore faut-il la volonté de naviguer en eaux troubles. C’est davantage affaire de nature que de moyens.

L’internet facilite le développement d’une pensée élargie, mais encore faut-il garder l’esprit souple. Espérons que ce sera le lot des générations ayant grandi avec les réseaux en ligne, dans la mesure de leur éducation. Le jugement et l’esprit critique sont des préalables bien plus nécessaires aux médias sociaux que les compétences TIC. L’intelligence émotionnelle n’est pas loin derrière (Internet ACTU : L’intelligence collective à petite échelle).

La solution d’un savoir maillé ne passe pas d’abord par les médias sociaux à la Facebook, lesquels répondent primordialement à un besoin de socialisation (CTV: Does Facebook help relationships, or hurt them?) et de conformité (TIME : Why We Conform to the Group: It Gets Your Brain High). L’interactivité du savoir trouve meilleur creuset ailleurs. Sur le plan des connaissances, on recourra plutôt au modèle des communautés spécifiques, rassemblées autour d’un sujet, à l’instar de Wikipédia, d’une question, brillamment illustré par Quora, ou d’un projet, comme le veut Change.org. Une étude récente suggère que les groupes témoignent d’une plus grande intelligence collective quand ils doivent composer avec des tâches difficiles (MIT News : Putting Heads Together).

Ne voyons pas dans les médias sociaux une panacée. Quoique je trouve conversations et réconfort dans ma communauté immédiate, je dois chercher la divergence ailleurs. Cela n’est pas si difficile.


Mise à jour, 06 janvier 2011 | Curieux comme on est réceptif à toute nouvelle information qui aborde un sujet fraîchement blogué. Quoiqu’indirectement relié au thème de la pensée de groupe dans les médias sociaux, je trouve intéressant certaines données de ce diaporama de Business Insider sur la superficialité de l’usage des médias sociaux, particulièrement le fait que 70 % de l’activité porte sur le visionnement des photos de profil : 7 Secrets About Social Media Users, Revealed.

Mise à jour, 07 mars 2011 | Il appert que Jennifer Wagner éprouve les mêmes sentiments de confinement, exprimés avec plus de véhémence, pour lesquels elle donne cinq raisons (Thoughts by Jen : Yes, I Am Frustrated). Cela dit, je retiens surtout l’expédient proposé par Stephen Downes (Yes, I Am Frustrated) :

Yes, if your network is (what I have been calling) a group, it will fail. What would I recommend? The same thing I have always recommended: Diversity – start talking to new people; Autonomy – step away from the group and forge your own path; Openness – start listening to new ideas, going to different conferences; Interactivity – focus on the connections and the communities, not the individual messages from individual people.


Références :


(Image thématique : White Silo, par Scott Redden)


Par ricochet :
Neurosciences, cognition et affectivité
L’intelligence collective au service de la science
L’apprentissage en réseau
Comment les médias sociaux stimulent ma mémoire
Les aléas du travail en équipe
12 étapes vers l’engagement dans l’apprentissage social
L’éducation aux réseaux sociaux

Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.

18 réponses

  • Patrick Moisan dit :

    Content de te lire à nouveau sur ton blogue. Bon « retour » ;-)

  • Les problèmes que vous soulignez sont très intéressants et j’ai l’impression qu’ils sont inhérents à toute technologie qui sort de l’ombre.

    À la fin des années 90, par exemple, mIRC était un lieu de rassemblement plutôt méconnu où allaient un groupe restreint de gens. Puis quand l’accès à Internet a été facilité par le programme «Branchez les familles», IRC est devenu un lieu de discussions immatures et médiocres avec les trolls et les robots.

    Au moment de joindre Twitter en 2008, c’était l’affaire de gens initiés. Même moi aujourd’hui j’ai de la difficulté à suivre des conversations hors de mes champs d’intérêts où des opinions trop arrêtées et vindicatives face aux dissidents.

    Malheureusement, je crois que les médias sociaux sont à l’image de la société qui encourage une certaine paresse intellectuelle et émotionnelle au profit de la vitesse et de la consommation. Les gens s’approprient l’opinion des autres sans penser que les autres peuvent avoir tort!

    • Les trolls et les robots sont effectivement des fléaux. Je ne fréquente pas assez les forums pour savoir comment se fait la gestion de ce genre de problème ou s’il existe des moyens techniques d’y faire obstacle. Par ailleurs, ce blogue a recours à trois fonctions et modules d’extension (plug-in) qui font merveilleusement l’affaire : Akismet et Anti-Captcha pour contrer les robots, et la fonction Ban pour bannir les IP des trolls.

      Quant à ton opinion sur la paresse intellectuelle de notre époque, j’y reviendrai en réponse au commentaire de Bruno Devauchelle, ci-dessous.

      • Bonjour,

        J’ai fait de la modération sur forum de jeux en ligne pendant 5 ans. Les robots, visiblement, ça n’a jamais été un souci. En revanche, les trolls… et bien, il n’y a que le travail de la modération pour vraiment réussir à les bouter en touche.

        Mon expérience est singulière, du fait même de l’environnement (un forum de jeu de rôle sur fond de parodie politique). Mais une chose est certaine, les débats qu’ils soient en jeu ou hors-jeu ont toujours reflété, ou plutôt exacerbé, une tendance très fréquente dans tout débat : l’effet de groupe. Au départ, la communauté de jeu était très soudée, car peu nombreuse. Puis en se développant, elle s’est scindée en divers groupes, eux-mêmes se scindant ou laissant la place à d’autres.

        Ce n’est plus vraiment de la paresse intellectuelle, à mon sens, mais de la facilité gratifiante. Ce que j’ai pu observer sur ce forum à l’époque, c’est la fierté pour les uns de se dire appartenir à tel ou tel groupe, ou celle de se dire au contraire détaché de toute appartenance (ce qui, de fait, les attachent eux-même à une forme d’appartenance dissidente… mais passons).

        Pour ce qui est des réseaux sociaux, je ne parlerais pas de risque, mais d’exacerbation. Tout va très vite avec eux. Tout est disponible facilement. Et il n’y a pas les limites « physiques » qu’une conversation en face à face oppose. Une phrase écrite, selon la façon dont elle est construite et selon la façon dont elle pose sa ponctuation, n’a pas la même résonnance. Une phrase dite, selon le ton, l’expression du visage et le regard, n’aura pas la même portée.

        Je crois que les réseaux sociaux ne peuvent échapper réellement aux mêmes travers que tout autre rapport humain. SI ce n’est qu’en outre, le phénomène est amplifié par la couverture qu’il propose.

      • Je vous sais gré, Adèle, de pallier ma faible expérience des forums par ces judicieux commentaires. Je garde espoir que nous saurons remédier aux imperfections des nouveaux moyens de communication, soit à l’aide de solutions techniques, soit par raffinement de la culture. Relativement à ce dernier sujet, il me semble que, toutes proportions gardées, nous voyons de moins en moins de trolls dans les espaces publics. Le phénomène, on dirait, s’érode.

  • La facilité c’est d’abord de penser comme les autres.
    La facilité c’est ensuite de penser systématiquement à l’opposé des autres et de manière virulente de préférence

    La difficulté c’est de penser de manière autonome, de construire sa pensée
    La difficulté c’est d’accepter de se situer entre, parmi, avec mais en le sachant et en le choisissant

    L’être humain est fait du principe d’économie : comment parvenir au meilleur résultat en dépensant le moins d’énergie. C’est pour cela que la facilité est recherchée en premier par chacun de nous. Ensuite il faut tenter de se mettre à penser… et là c’est beaucoup plus difficile.

    Merci pour votre réflexion que je rejoins en grande partie et sans baisser les bras

    Bruno Devauchelle

    • Que de concision pour exprimer tant de sagesse!

      Je souscris à l’ensemble du propos. Mais c’est seulement après réflexion que j’ai trouvé ce qui me chicotait. « L’être humain est fait du principe d’économie : comment parvenir au meilleur résultat en dépensant le moins d’énergie. » La suite donne bien la justesse de l’idée en signifiant qu’il ne s’agit que d’un point de départ. C’est là que le chemin bifurque, que certains prennent l’autoroute alors que d’autres explorent les chemins de campagne, voire des sentiers à peine battus.

      Qu’est-ce qui fait donc que certains donnent dans l’entropie alors que d’autres, apparemment minoritaires, préfèrent la néguentropie? En cela, je rejoins le commentaire de Jonathan Boyer ci-dessus, à savoir que nous avons l’impression aujourd’hui d’une culture de paresse intellectuelle. Pourtant, l’homme est fait d’énergie, quoique sa manifestation est fort variable selon les individus et les circonstances. Malgré l’économie qu’il doit en faire, comme tu le soulignes si bien, elle se manifeste chez nous tous. Je n’ai pas la réponse à ce mystère, mais il me semble qu’une partie de l’explication réside dans la nature distincte des individus, de sorte que chacun canalise son énergie en fonction de ses intérêts.

  • «L’être humain est fait du principe d’économie : comment parvenir au meilleur résultat en dépensant le moins d’énergie.»

    Je trouve ce commentaire un peu démagogique et je me permettrai de proposer une formulation plus positive, qui permet en même temps de faire le lien avec ce passage du billet de François: «Une étude récente suggère que les groupes témoignent d’une plus grande intelligence collective quand ils doivent composer avec des tâches difficiles».

    Ma formulation: Les individus appréhendent la réalité avec ce qu’ils connaissent. C’est lorsqu’ils prennent conscience que ce qu’ils connaissent est insuffisant pour composer, à leurs yeux, de façon efficace avec cette réalité qu’ils se mobilisent alors pour pouvoir y parvenir.

    Malheureusement, l’école a trop souvent tendance à dire aux élèves:«Voici une tâche facile; vous n’aurez pas de difficulté à l’accomplir». En tenant ce type de discours, on veut bien faire. On veut protéger, rassurer. Mais derrière ces propos se cache un effet extrêmement pervers et démobilisant qui, malheureusement, nous amène, à tort à mon avis, à croire que les gens sont paresseux de nature.

    Au sujet des tâches complexes, de la créativité et de l’invention, «The Ingenuity Gap» de Thomas-Homer Dixon est un texte tout à fait savoureux. Aussi, le modèle de la «knowledge building community» offre un cadre intéressant pour donner suite concrètement, en classe notamment, à ce que confirme à nouveau l’étude du MIT.

    Pourquoi les gens se mettent-ils à déserter certains médias sociaux? Parce qu’ils n’y trouvent plus suffisamment de substance pour nourrir leur matière grise. Ils y ont été attirés par la dimension sociale de l’outil qui répond bien à une caractéristique de la nature humaine. Or, au bout d’un temps, on finit par se rendre compte que le fait de savoir que son voisin fait son épicerie dans tel supermarché ne mène pas à grand chose. Malgré certaines apparences, l’humain est plus ambitieux que cela…

    • J’ajouterais une précision à ta « formulation », Stéphane, que je seconde par ailleurs : C’est lorsqu’ils prennent conscience que ce qu’ils connaissent est insuffisant pour composer, à leurs yeux, de façon efficace avec cette réalité qu’ils se mobilisent alors pour pouvoir y parvenir, ou qu’ils décrochent quand la motivation fait défaut. Car il faut reconnaître que les individus ne se mobilisent pas toujours pour pallier les obstacles de la réalité. Nul doute que cette idée était sous-entendue, mais je préfère l’expliciter.

      En outre, je suis séduit par le paragraphe (4e) qui suit. Le proverbe “Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin” m’est immédiatement venu à l’esprit. Je crois aussi que l’on a banalisé l’enseignement et que le travail d’équipe est certes une façon de mettre les élèves au défi de tâches plus complexes.

      Quant à la superficialité des médias sociaux, je ne suis prêt à jeter l’éponge. Il faut reconnaître que les médias sociaux n’en sont encore qu’aux premiers stades de leur développement. Nous voyons déjà apparaître des formes de maillage social qui sont plus prometteuses sur le plan de la construction.

      Enfin, je me demande dans quelle mesure les médias sociaux, aussi superficiels qu’ils paraissent, ne sont pas un tremplin vers une pensée plus globale. Enfin pour ceux qui savent échapper au vortex de la pensée de groupe.

      Au fond, je reste un ardent défenseur du potentiel humain, si pur à la naissance, puis trop souvent abruti par le contexte social.

    • Je comprends que vous trouviez démagogique mon propos, mais je m’appuie sur des travaux sur le cerveau et en particulier sur ceux qui expliquent la plasticité de celui-ci. par ailleurs je me réfère aussi au « principe d’économie » que l’on trouve chez Sigmund Freud.
      Pour moi la formulation ne se veut pas négative, elle se veut surtout explicative d’un principe sous jacent qu’il faut assumer comme principe, mais que l’on peut combattre en tant qu’humain (c’est à dire existant, sortant de sa seule animalité de son être même).
      Lorsque nous regardons le succès de certains outils, de certaines personnes, je parle de popularité, j’ai toujours le sentiment que c’est par économie que l’on va vers ce qui est plus facile, comme les autres. Rappelons aussi que nous sommes d’abord mimétiques (René Girard) et que éduquer c’est sortir du seul mimétique pour aller vers l’autonomie, l’autorité.
      Rendre au jeune le droit à l’autorité, c’est dans nos classes, leur permettre de passer de la soumission mimétique, à la construction de soi (mais pas seul… bien sûr).

  • Quant à moi, mon propos était teinté notamment par les principes d’assimilation, d’accommodation et de conflit sociocognitif.

  • Christine Vaufrey dit :

    La facilité est un argument de vente qui est en train de se transformer en vertu. Apprenez l’Anglais sans peine, l’Espagnol en vous amusant, le Droit à la portée de tous… Le web fourmille de formules de ce genre. Mais quand le consommateur se retrouve face à la colline de l’apprentissage, il déchante. Pourtant ce qui est « difficile » n’est pas nécessairement ennuyeux… bien au contraire. Vaincre la difficulté, essorer un texte jusqu’à la dernière goutte et avoir la sensation de le maîtriser, être capable de tenir un discours complexe mais cohérent sur une notion il y a peu inconnue, sont des satisfactions largement sous-estimées par les promoteurs d’un certain apprentissage en ligne. Quelles exigences avons-nous face à nous-mêmes ? Ceci dit, pour rejoindre la réflexion de Bruno, je connais nombre de jeunes qui n’ont pas encore terminé leurs études secondaires et qui découvrent le plaisir d’apprendre et la puissance de leur esprit. Il m’étonnerait fort que ceux-ci se satisfassent des échanges « de base » sur les réseaux sociaux… Ils n’hésitent d’ailleurs pas à ouvrir un blog pour partager leurs passions, le blog semblant effectivement demeurer le suport en ligne le plus intéressant pour engager des conversations soutenues.

    • Cette notion de facilité que vous soulevez est fort intéressante. Certes, l’acquiescement exige moins d’effort que la dissension. Nul besoin d’arguments.

      Je ferais toutefois une distinction entre la facilité conversationnelle, à laquelle nous nous adonnons régulièrement en présence de l’interlocuteur en raison de la légèreté du sujet ou du moment, et la facilité des suiveurs qui abdiquent l’esprit critique quand le moment exige plus de grandeur. Or, l’on trouve beaucoup de la première dans les médias sociaux, exprimée spontanément, qui relève moins de l’écriture que de l’expression orale.

  • David Bourdier dit :

    Vos observations sont excellentes. Hélas, la référence à Nietszche: « La folie est quelque chose de rare chez l’individu ; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques. (Friedrich Nietzsche) »… en amoindrit la portée. Relisez Nietszche attentivement, avec autant de regard critique que vous observez les médias sociaux, et vous verrez qu’il est fou à lier et que la vaste majorité de ses pensées relèvent du sophisme et peuvent être réfutées en quelques lignes. Mais jugez par vous-même.

    • Joli retournement de l’exergue. Quoique j’aie moi-même des réserves quant à la philosophie nietzschéenne, je n’oserais pas si cavalièrement balayer du revers de la main toute la pensée d’un homme d’une énorme profondeur, particulièrement dans le contexte de son époque.



Laisser un commentaire

*