Différences d'apprentissage : garçons et filles

BoyGirlLiebermann.jpgGarçon ou fille, homme ou femme, il n’y a que des individus fiables ou non. (Françoise Giroux)

On commence seulement à pouvoir examiner les différences de cerveaux entre les garçons et les filles. Quoique l’un est aussi capable que l’autre dans l’ensemble (McCullough, L. : Does Learning Come in Pink and Blue? Gender and Learning; PDF), on distingue des nuances particulières. Des millions d’années d’évolution ont forcément entraîné de subtiles divergences à un organe aussi vital. Le sujet mérite qu’on s’y arrête considérant les difficultés scolaires chez les garçons et la négligence des écoles dans la différenciation des apprentissages. Pour nous aider à comprendre, Fernette et Brock Eide font le point sur les caractéristiques qui distinguent les cerveaux des deux sexes (Eide Neurolearning Blog : Gender Matters in the Learning Brain).

Studies of students show that boys and girls and men and women tend to differ in terms of intrinsic motivation, study strategies, and learning strategies – females tend to prefer cooperation, note-taking, and task mastery, whereas men are more likely to prefer competition and independent work, and challenge, and avoid note-taking as a study strategy.

Comme les neurosciences cognitives sont un domaine d’étude émergent qui aura un impact certain sur la pédagogie, je crois utile de représenter schématiquement les découvertes au fur et à mesure qu’elles sont portées à mon attention. Pour commencer, le schéma ci-dessous résume les références suivantes (cliquez sur l’image pour un agrandissement) :

differencesappgarconsfilles1

Évidemment, il ne faut pas perdre de vue que toutes ces différences sont des généralisations et ne sauraient être appliquées systématiquement aux pratiques pédagogiques. Au mieux, elles aident à comprendre les comportements des individus et ajuster les interventions au besoin. Par ailleurs, les professeurs doivent être conscients que s’il existe des différences sur le plan des apprentissages, il en va également de l’enseignement (Washington Post : Study: Teacher’s Gender Affects Learning).

Mise à jour, 30 mai 2007 | Un article qui mérite lecture dans le Detroit Free Press (Boys Can make the grade, if they’re not bored) [PDF] fait état des stratégies utilisées par une commission scolaire pour motiver les garçons à l’école. En marge de l’article, on trouve des différences dans les styles d’apprentissage qu’on dit appuyées par la recherche. Sans les références, j’ai préféré ne pas les ajouter au schéma ci-dessus, même s’ils sont intéressants.

Mise à jour, 13 juin 2009 | Une étude menée par la Equality and Human Rights Commission (Grande-Bretagne) indique que les filles craignent davantage d’échouer que les garçons, même si elles obtiennent généralement de meilleurs résultats (BBC : Girls ‘hampered by failure fears’). Le schéma ci-dessus a été modifié en conséquence.

(Image thématique : Garçon et fille dans une rue de village, par Max Liebermann)


Par ricochet :
Différences de cerveau entre les sexes
L’éducation pénalise les garçons
Lenteur des garçons à apprendre l’alphabet
Les examens scolaires favorisent les filles
L’école est-elle trop “féminine” pour les garçons ?
Les garçons moins patients que les filles
Ségrégation garçons-filles à l’école : effet négligeable
Les garçons plus lents à traiter l’information
Langage et visualisation : hommes et femmes diffèrent
Le sexe d’un enseignant affecte l’apprentissage
Avantage Q.I. masculin (et cerveau d’ado)
Différences entre garçons et filles (mes archives)

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3 réponses

  • Pour ma part, je reste relativement perplexe concernant des différences biologiques entre filles et garçons.
    D’ailleurs, il ne s’agit souvent que de généralisation et certaines personnes se retrouvent ensuite avec un profil correspondant plus à celui du sexe opposé.
    Ce qui me laisse toujours à penser qu’en ce domaine c’est plus l’acquis que l’inné qui joue un rôle au niveau des profils fille/garçon.

  • Bien entendu relativement à mon commentaire précédent, il faut comprendre différence biologique « relativement aux différences d’apprentissage ». Idem pour les profil fille/garçon.

  • On ne sera jamais trop prudent dans l’interprétation de la recherche sur le cerveau. Tu fais bien de le souligner, Lyonel. S’il y a un domaine où le danger de généralisation menace l’individualisme, je crois que c’est l’usage des neurosciences. Il faut comprendre que j’utilise ici la notion de danger en tant que potentiel.



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