De la passivité des connaissances
L’oubli est fait du silence des morts et du mutisme des vivants. (Robert Brisebois)
Ne vous méprenez pas sur le titre, il ne s’agit pas d’une diatribe contre les connaissances. Celles-ci, au demeurant, ne sont pas intrinsèquement passives; elles s’agitent dans la pensée comme des molécules qui surgissent soudainement en bouillons. On ne soulignera jamais assez leur nécessité, légion de globules qui insufflent vie à l’organisme. J’en ai plutôt contre l’orgie de calories vides que les médias nous font ingurgiter. On estime à environ 3 000 par jour le nombre de messages commerciaux de toutes sortes auxquels nous sommes exposés (IRMI : High-Profile Product Recalls Need More than the Bat Signal), et certains enfants américains voient plus de 50 000 pubs télévisuelles pendant l’année (Nolo : Marketing Without Advertising). L’abrutissement est obésité de l’esprit.