Relief...contre la planéité

Je me méfie de l’absolutisme des théories de l’apprentissage. Qu’il s’agisse de cognitivisme, de constructivisme, de behaviorisme ou de connectivisme, peu m’en chaut : elles ont toutes leurs fondements et leurs limites. L’apprentissage est une activité trop complexe pour être réduite à un seul type de processus. C’est pourquoi un professeur devrait maîtriser plusieurs méthodes pédagogiques, de façon à appliquer celles qui correspondent le mieux à une tâche et aux besoins de l’élève. Dans Constructivism vs. Connectivism, George Siemens présente un aperçu intéressant des limites du constructivisme en tant que méthode pédagogique. Naturellement, Siemens défend sa théorie du connectivisme. Tout de même, j’ai particulièrement aimé le passage suivant :

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Une nouvelle meta-analyse d’études internationales conclut que la séparation des garçons et des filles à l’école a très peu d’incidence sur la réussite scolaire (BBC : Single-sex schooling ‘irrevelant’). Les aptitudes des élèves et leur environnement social demeurent les facteurs les plus déterminants de la performance scolaire. Par ailleurs, les chercheurs font allusion à l’effet Hawthorne, un phénomène que je ne connaissais pas et qui serait une sorte d’effet placebo. Toutefois, il semble que cet effet Hawthorne soit controversé, voire non fondé.

Par ricochet :

L’éducation pénalise les garçons

L’école est-elle trop “féminine” pour les garçons ?

Plus que tout autre moyen issu des nouvelles technologies de la communication, les wikis ont un attrait didactique immédiatement perceptible. L’utilité de la collaboration en éducation n’est plus à démontrer. Récemment encore, l’APA (American Psychological Association) révélait que la collaboration favorisait la résolution de problèmes (APA : Groups perform better than the best individuals at solving complex problems; remerciements à Éric). Sur le plan socioconstructiviste, les wikis contribuent largement à la validation des connaissances et à la métacognition. Quoique les avantages didactiques des wikis ont maintes fois défrayé les chroniques ces derniers temps, je crois utile de signaler ce nouvel article d’Innovate : Uses and Potentials of Wikis in the Classroom.

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La direction de l’école a fixé à aujourd’hui la date limite pour saisir les notes de fin d’année dans le réseau informatique. Un dimanche, lequel suit la Fête nationale. Il faut un sacré culot pour demander aux professeurs qui n’ont pas suffisamment de temps pour corriger les examens de poursuivre le travail un jour férié et un dimanche. La moindre considération serait de leur accorder jusqu’au lundi. Je n’en ferais pas tout un plat, si ce n’est que cet incident reflète la déshumanisation de l’éducation, pourtant un bastion des valeurs sociales. Un symptôme d’une société industrialisée qui s’emballe. Que les professeurs choisissent de travailler le week-end, c’est leur affaire ; mais qu’on les y oblige, c’est toute la différence entre la liberté et la soumission.

Par ricochet :

Le travail supplémentaire des enseignants

Réactions sur la lourdeur de la tâche

Les salaires des jeunes diplômés universitaires ont reculé de près de 3 % depuis 2000 (Statistiques Canada : Étude : Scolarité et gains). En contrepartie, l’étude (PDF) révèle que les salaires des détenteurs d’un diplôme d’études secondaires ont augmenté d’un peu plus de 5 % durant la même période. Toutefois, ce sont les travailleurs non diplômés qui ont connu les gains les plus importants, leur salaire moyen ayant grimpé de près de 8 %. L’étude précise que les écarts de salaire relativement à la scolarité demeurent substantiels et qu’ils reflètent les fluctuations de l’économie. Assurément, ce n’est pas la dernière convention collective imposée aux professeurs qui a fait augmenter la cote des diplômés universitaires

Par ricochet :

Décrochage scolaire à la hausse

La valeur des enseignants

Selon Statistiques Canada (Comptes du bilan national), la valeur d’un Canadien, mesurée à partir de la valeur nette nationale, se chiffre à près de 141 000 $ (CBC : Canadians worth $140,800 each: Statistics Canada). J’espère seulement que cela ne servira pas d’étalon pour déterminer si une opération pour me sauver la vie aura lieu ou non. Ce n’est pas tant les opérations de sauvetage qui m’inquiètent, comme la bête rationalité de certains bureaucrates dans le système de santé.

Par ricochet :

Quand l’État joue au gangster

Voyant la tendance des applications en ligne à personnaliser le service, les principaux fureteurs se préparent à de nouvelles moutures (The Washington Post : Major Web Browsers Getting Facelifts). Il n’y a pas que la concurrence pour les aiguillonner. En guise d’exemple de flexibilité, voyez l’étonnant Netvibes. Pour les services en ligne, jetez un coup d’oeil à la panoplie offerte par 37signals. Le plus formidable, c’est que cette tendance s’inscrit parfaitement dans le courant pédagogique de l’individualisation des apprentissages. Néanmoins, pendant que le Web évolue vers les services en ligne personnalisés et les réseaux sociaux, les écoles continues d’enseigner la suite Microsoft Office. Pour plusieurs éducateurs, il est vrai, le traitement de texte constitue la finalité de l’apprentissage.

Par ricochet :

Les meilleures applications du Web 2.0

Internet2 à l’horizon

Une étude (Patience among children ; PDF) réalisée par deux chercheurs de la Case Western Reserve University révèle que la patience chez les enfants augmente avec l’âge et que les filles sont plus patientes que les garçons (Eide Neurolearning Blog : “Normal” Differences in Patience). Fernette et Brock Eide ne manquent pas d’ajouter que l’impatience peut avoir une incidence sur le déficit d’attention. On peut se demander, par ailleurs, si cette différence entre garçons et filles ne constitue pas un facteur de plus pour expliquer les déboires des garçons à l’école. Après tout, il faut une sacrée dose de patience pour attendre qu’un enseignant finisse de discourir et passer à l’action.

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La question de la validité de l’information dans internet est un faux problème. Le véritable enjeu pour l’école est le développement du jugement critique. Non pas la validité a priori, mais la validation a posteriori. À l’ère des communications, que l’information soit écrite ou orale, qu’elle provienne des médias électroniques ou imprimés, les erreurs sont omniprésentes. Les élèves doivent savoir juger eux-mêmes de la crédibilité de l’information à l’aide de stratégies et de techniques appropriées. Néanmoins, il serait utile de disposer d’outils informatiques pour faciliter la validation. C’est ce que propose une équipe de chercheurs en fondant The Credibility Commons (eSchool News : Project tackles credibility of online info). S’inspirant du modèle de Creative Commons, le projet consiste à intégrer la recherche, des mécanismes techniques et la participation du public dans le but de garantir un haut standard de qualité de l’information ainsi validée. Très heureuse initiative, il me semble.

Par ricochet :

Douter de l’information

L’éducation n’a pas tant à craindre les nouvelles technologies, et particulièrement le e-learning, quand elle sait bien les intégrer. Mais ce n’est pas chose aisée quand on s’en tient aux pratiques traditionnelles. Le plus difficile consiste à tirer le meilleur parti des nouvelles technologies de la communication, notamment au regard de l’individualisation de la méthode de travail, tout en préservant les avantages de la relation maître-élève. Bill Ashraf, professeur de microbiologie à l’Université de Bradford (G.-B.), a supprimé les cours obligatoires à la faveur du podcasting, préférant consacrer son temps au travail individuel ou de groupe avec les étudiants (BBC : Podcast lectures for uni students ; voir également la vidéo).

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