Pourquoi des élèves quittent l’école pour le e-learning


GlennAquaEscape.jpgAvant de tout perdre il vaut mieux tout quitter.
(Roger Allard)

Les enseignants et, dans une moindre mesure, les gestionnaires québécois pèchent par excès de confiance en raison du caractère obligatoire de l’école. Ils se complaisent dans le paradigme de la loi, un système par lequel le changement est le plus souvent décrété, fort mal par ailleurs. Cette structure ne saurait résister indéfiniment à la force de la jeunesse. Là où celle-ci a le champ plus libre, comme chez nos voisins du sud, plusieurs désertent l’école traditionnelle pour les avantages du e-learning (eSchool News : Why some students prefer virtual schooling).

Voici quelques raisons évoquées lors du Virtual School Symposium :

    • pouvoir progresser à son propre rythme;

    • un plus grand choix de cours;

    • plus grande facilité à combiner travail et études;

    • apprendre la gestion du temps.


(Image thématique : Aqua Escape, par Carrie Glenn)


Par ricochet :

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Étude : le e-learning ne convient pas à tous

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3 réponses

  • Ce n’est pas tant le caractère obligatoire, que la subvention gouvernemental qui fait la différence.

    Imaginons que les parents doivent payer le coût réel…

    À l’unversitaire, si les étudiants devaient payer la totalité des frais, on fermerait la quasi-totalité des universités du Québec, sauf peut-être l’Université de Montréal et McGill. Et encore!

    Mais ces subventions dépendent de la perception. Si on se met à remettre en question l’éducation… l’appui massif que la société québécoise accorde à l’éducation publique pourrait basculer.

  • Je ne connais pas la situation au Québec, mais au Nouveau-Brunswick l’apprentissage à distance prend de plus en plus de place dans le cadre de l’éducation publique et j’entends plusieurs témoignages qui tendent à démontrer l’impact positif de nos « cours en-ligne » sur les élèves et sur l’ensemble du système. C’est d’ailleurs le sujet d’un excellent billet que je vais peut-être écrire un jour… ;)

    Un avantage de l’apprentissage à distance qu’il ne faudrait pas négliger est l’apprentissage de la collaboration à distance, surtout de manière asynchrone.

    J’enseigne le cours Entreprises à vocation touristique, à distance, à des élèves des quatre coins du Nouveau-Brunswick. Nous travaillons présentement sur un projet pour lequel les élèves doivent créer un clip d’environ 1 minute sur une notion de l’entrepreneuriat touristique. La colle? Chaque équipe est formée d’élèves qui ne fréquentent pas la même école (et qui ne suivent pas mon cours à la même heure tous les jours).

    J’ai mis à leur disposition, sur le site du cours, un forum de discussion et une salle de clavardage pour chacune des équipes. Ils peuvent aussi, bien entendu, utiliser n’importe quel autre outil de communication et de collaboration qui leur chante (je les ai d’ailleurs initiés à Google Documents… sans trop de succès puisque dans plusieurs écoles les mesures de sécurité empêchent par défaut l’utilisation des « cookies », indispensables pour Google Docs et nombre d’autres applications web).

    La constatation: les élèves sont complètement dépourvus quand vient le temps de collaborer en asynchrone. La majorité de mes élèves sont très fort en travail d’équipe lorsqu’ils sont tous là en même temps, mais l’idée que l’on puisse créer quelque chose en groupe sans que tous les membres du groupe soient présents à chaque « rencontre » ne leur était jamais venue à l’esprit.

    Au fur et à mesure que le projet avance, les élèves se font la main à cette nouvelle manière de travailler et découvrent l’importance de RÉELLEMENT participer à l’effort de groupe (c’est plus facile de passer inaperçu et de ne pas trop participer dans une rencontre de groupe synchrone).

    En asynchrone, il faut plus que lancer des idées et choisir la meilleure, il faut construire, idée par idée, en tenant compte de ce qui a été fait avant et en ajustant le tir selon l’évolution de ce que l’on veut comme résultat. Le temps ne se gère plus de la même manière non plus.

    Une compétence qui deviendra indispensable sous peu!

  • Très intéressant commentaire qui fait un retour sur expérience, Mathieu.

    À garder en note précieusement pour nos expériences futures :-)



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