D’ici 12 ans, tout le monde aura Internet dans sa poche

JaggerBestBothWorlds.jpgPoint n’est besoin d’écrire pour avoir de la poésie dans ses poches. (Léon-Paul Fargue)

L’école a toujours été plus soucieuse de fantasmes que de réalité. Non que les idéaux soient inutiles, bien au contraire, mais la pertinence nous oblige à constamment remettre en question leur rapport avec la réalité. Or, la marginalité de celle-ci ne cesse de se concrétiser. Une enquête auprès de 600 experts conclut que nous aurons tous Internet à portée de la main d’ici 2020 (Pew Internet : The Future of the Internet III). Le phénomène gagnera les pays riches plus tôt. De toute évidence, l’école québécoise n’est pas prête.

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Des e-book audio pour apprendre la lecture?

BatleListening.jpgN’écoute les conseils de personne, sinon du vent qui passe et nous raconte les histoires du monde. (Claude Debussy)

Une bibliothèque scolaire constate un engouement pour la lecture en mettant à la disposition des élèves de petits lecteurs iPod Shuffle sur lesquels sont chargés des livres audio (Charlotte Sun : NPHS reading students use iPod technology at library). Les effets sur la lecture d’un jumelage du livre et d’un support audio méritent d’être approfondis par la recherche, un sujet sans doute pour le CIRTA. Est-ce que cet appariement favorise l’apprentissage de la lecture? Est-ce un tremplin vers la lecture sans support technique? Est-ce une stratégie efficace pour les écoles des milieux défavorisés ou pour les élèves qui éprouvent des troubles de lecture?

Et pourquoi s’arrêter aux livres audio? Clément Laberge, dont je suis l’intarrisable flux Delicious sur les e-books, verra sans doute immédiatement la possibilité de fusionner livres électroniques et livres audio.


(Image thématique : Listening, par Agelio Batle)


Par ricochet :
Pourquoi des bibliothèques numériques ?
Apprendre avec un iPod

La prochaine révolution : la neuropharmacologie

FahmiRevolution.jpgLes drogues nous ennuient avec leur paradis. Qu’elles nous donnent plutôt un peu de savoir. (Henri Michaux)

La boîte de Pandore est ouverte. Un groupe de chercheurs et d’éthiciens a publié une lettre d’opinion dans la célèbre revue Nature pour défendre l’usage des produits synthétiques qui augmentent l’efficacité du cerveau (Globe and Mail : Experts back brain boosters for all). Cette question gratte des cordes sensibles, car elle touche les fondements mêmes de l’homme : son être pensant. Mais le propre de la pensée humaine ne réside-t-il pas dans sa capacité à dépasser la nature dans sa compréhension, l’imagination et la facture, notamment par la technologie? Force est d’admettre que le génie est sorti de sa bouteille et qu’il faut désormais l’amadouer.

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Africtice

GironaAfrica.jpgEn Afrique, un ancien qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. (Amadou Hampâté Bâ)

Il arrive qu’on utilise la zone de commentaires de ce blogue pour faire la promotion d’un site. J’accepte volontiers de relayer toute information servant la cause de l’éducation. Par contre, je rechigne au marketing, notamment les sites qui affichent de la publicité. Du coup, j’ai eu un mouvement de recul après que quelques commentaires eurent attiré mon attention sur Africtice, un portail bloguestre qui traite des nouvelles technologies éducatives en Afrique. La pub m’a rebuté, jusqu’à ce que je réalise mon erreur d’appliquer à un continent comme l’Afrique mon idéalisme de citoyen favorisé.

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La littératie est multimédia

RouillardCommediaDellArte.jpgLa folie, c’est l’incapacité de communiquer ses idées. (Paulo Coelho)

Mon père, qui lit trois journaux tous les jours en plus de travailler à la rédaction d’un nouveau livre, a récemment échoué un test parce qu’il a été incapable d’interpréter un pictogramme largement répandu, mais dont il n’a jamais eu que faire. L’incident illustre le fait que la littératie, définie comme « l’ensemble des connaissances en lecture et en écriture permettant à une personne d’être fonctionnelle en société » (Antidote), n’est plus que textuelle. Plus que jamais, elle relève de l’image. Il est permis de supposer que la dépendance à l’alphabétisme constitue désormais un handicap.

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L’apprentissage en réseau

MuellerCellNetwork.jpgL’éducation est un apprentissage social. Elle nous aide à grandir et à vivre. (John Dewey)

Il n’est pas aisé, dans le maelström de la culture numérique, de cerner toute la théorie éducationnelle mêlée à ce vortex. Quelle différence, par exemple, fait-on entre le connectivisme et l’apprentissage en réseau? Les adeptes du numérique sont les cobayes volontaires d’une vaste expérience en marge des institutions, là où la force centrifuge est la plus véloce. De leur laboratoire, ils perçoivent de plein fouet, mieux que quiconque, la synergie éducative des réseaux virtuels. Il y a de ces phénomènes dont l’ampleur est si complexe qu’il est difficile de la saisir en mots.

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Libérer la créativité des élèves

SearsFreedomCreativitySelfE.jpgLa créativité individuelle peut-elle séduire l’intelligence du groupe? (Carl de Souza)

Il faut arroser une idée plusieurs fois avant qu’elle ne germe. Après quoi les réseaux servent de vents de pollinisation. Je jette donc à nouveau un peu de lumière sur cette prémisse que la pensée s’épanouit dans un environnement plus organique que mécanique. Une part appréciable de liberté s’avère un terreau fertile à la créativité et à l’enracinement des connaissances. Un autre exemple nous vient du Massachusetts où les écoles favorisent une approche plus expérimentale de l’apprentissage des sciences et des mathématiques (The Boston Herald : Bay State whiz kids blinding ‘em with science).

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L’université subira-t-elle le même sort que GM?

FelicianoFallFromGrace.jpgPlus la direction est nombreuse, plus la société est décadente. (James Goldsmith)

Les déboires de General Motors nous rappellent que les géants tombent de haut. George Siemens y voit un avertissement pour les universités (elearnspace : What shall we do with higher education?). Nul ne peut prédire la gravité de la crise économique qui se pointe, tel un iceberg menaçant les Titanics de ce monde. Si elle devait persister, qui sait quelles secousses ébranleraient les châteaux forts du savoir (BBC : Universities ‘may face deficit’). Les impératifs des réductions budgétaires favoriseraient le e-learning, d’autant plus que ce dernier gagne en crédibilité (University of Illinois : E-Learning can have positive effect on classroom learning, scholar says).

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Ruminations sur iPhone

DebraAnnModernAgeArtMobile.jpgJe n’ai qu’une ironie de ruminant. Je ne m’amuse qu’au souvenir des choses. (Jules Renard)

On a retiré ma transfusion Internet. Le câble Vidéotron est hors service depuis le début de l’après-midi, un bris sans doute causé par la tempête. Certains de mes amis qui ont mis tous leurs oeufs dans le panier Vidéotron sont coupés du monde, subitement privés d’Internet, de téléphone et de télévision. C’est le nadir logique d’une journée merdique. Dieu merci, je peux compter sur mon fidèle iPhone.

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Partager avec les démunis grâce aux TIC

HensonSharingWealth.jpgLe monde du partage devra remplacer le partage du monde. (Claude Lelouch)

Malgré ce qu’en disent les cyniques, les efforts des riches pour aider les pays pauvres restent louables, et certainement un pas dans la bonne direction. Je suis fasciné par la créativité des gens qui mettent à profit les nouvelles technologies de la communication pour venir en aide aux plus démunis, le plus souvent par de petits gestes. S’inspirant sans doute du modèle de financement de l’OLPC, deux mères canadiennes ont imaginé ECHOage, un service par lequel un groupe qui fête un événement contribue de l’argent à une cagnotte, une moitié du total allant à l’achat d’un cadeau, l’autre moitié étant versée à un organisme de charité (New York Times : Leaner Holiday Gift Giving, Bountiful in Spirit).

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