La lecture dans un monde numérique

MerlinaReading.jpgLa lecture est un art et tout le monde n’est pas artiste. (Madeleine Chapsal)

Les blogueurs cèdent plus facilement au chant des sirènes des nouvelles technologies. Néanmoins, il importe de rappeler que nous naviguons des eaux incertaines, histoire de refaire un cap. C’est le cas sans doute de la lecture, un exercice que l’Homme a raffiné pendant plus de cinq millénaires et que les nouvelles technologies font brusquement giter. Maryanne Wolf, professeure au Eliot-Pearson Department of Child Development de l’Université Tufts, signe un article intéressant dans lequel elle s’interroge sur les conséquences du numérique sur la lecture (International Herald Tribune : Socrates’ nightmare).

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Étude : pourquoi moins de garçons fréquentent l'université

TkachevBoysField.jpgUn enfant raisonnable est une sale graine de délateur dévot et lâche, un garçon déraisonnable est beaucoup mieux. (Georg Christoph Lichtenberg)

Une nouvelle étude de Statistiques Canada (Étude : Pourquoi la plupart des étudiants universitaires sont des femmes) révèle que « les jeunes hommes sont beaucoup moins susceptibles de fréquenter l’université que les femmes [...] En 2003, environ un quart (26 %) des hommes de 19 ans avaient fréquenté l’université, comparativement à presque deux femmes de 19 ans sur cinq (39 %). » Non pas que le phénomène soit nouveau, mais on s’étonne que le milieu de l’éducation tarde à réagir. Cette fracture apparaît bien avant l’université, à la maison sans doute pour plusieurs, dès l’école primaire pour d’autres. Cependant, je trouve particulièrement intéressant le fait que l’étude fixe l’âge critique à 15 ans.

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CCA : Examen de la construction du savoir

ExterConstruction.jpgSavoir est ma façon d’aimer. (Henri Gougaud)

Le progrès exerce sur l’éducation une tension insoutenable. À l’explosion des connaissances, l’évolution débridée et la mondialisation rajoutent de multiples compétences. Tiraillée de part et d’autre, l’école essaie tant bien que mal de répondre à la demande. Constatant l’insatisfaction des chefs d’entreprises et des employeurs quant à l’instruction des travailleurs issus des programmes scolaires traditionnels, le Conseil Canadien sur l’Apprentissage publie une analyse dans laquelle il porte un regard favorable sur le constructivisme (CCA : Former les apprenants pour combler les besoins de la société : Examen de la construction du savoir).

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Nationaliser Internet

LanskoyVentConvoyeur.jpgLe doute est l’ennemi des grandes entreprises. (Napoléon Bonaparte)

Je désenchante de Vidéotron depuis quelque temps. D’abord, mon service Internet souffre régulièrement d’interruptions de service qui me font grimper dans les rideaux. Et puis, il y a cette décision récente d’imposer une limite de téléchargement aux abonnés du service illimité (Le Devoir : Recours collectif contre Vidéotron) pour laquelle Guillaume Boudreau a conçu un Dashboard widget (Mac) qui permet aux abonnés de garder un oeil sur le cumul des téléchargements. Quant à Bell, un ami est au désespoir, lui qui n’a d’autre choix en raison de sa situation géographique.

Un service aussi important que les communications Internet ne peut pas dépendre uniquement de l’entreprise privée, surtout des gloutons comme Québecor et Bell. Les autoroutes de l’information ne sont pas moins nécessaires que le réseau routier. Le jour où les premières seront plus vitales que le transport automobile n’est pas si loin. Il aura fallu des visionnaires tels que René Lévesque et Jean Lesage pour nationaliser le secteur électrique en créant Hydro-Québec.

Il ne s’agit pas de faire d’Internet une vache à lait au même titre que l’hydro-électricité. Il s’avère vital, toutefois, d’assurer l’essor de la province en maintenant un réseau de communications à la fine pointe de la technologie. Dans un contexte de compétitivité mondiale, c’est sans doute le meilleur moyen de passer à une économie de la créativité. Des infrastructures ultramodernes attireraient les investissements dans un secteur de pointe et étendraient aux régions les parcs technologiques principalement concentrés dans les milieux urbains, une façon de parer à l’exode rural.

Confier à l’État le mandat du service Internet déblayerait les principaux obstacles aux zones wi-fi. La première province à se doter d’un réseau wi-fi constituerait non seulement un atout économique, mais aurait un impact certain sur l’émergence de cités éducatives.

Le service sera gratuit, du moins pour les individus, au même titre que l’éducation. L’apprentissage ne se limite plus à l’école, mais est l’affaire d’une vie. La formation continue s’avère désormais un projet de société. L’État encouragera le source libre afin de favoriser l’accès aux technologies de l’information pour les moins fortunés. Un ordinateur sans fioritures, après tout, ne coûte guère plus qu’un poste de télévision.

Le gouvernement verra également à la protection de l’identité et des données personnelles en ligne. Les droits des internautes seront enchâssés dans la Charte des droits et libertés de la personne et protégés par la loi, du moins pour ce qui est des fournisseurs de service établis dans la province. Le monde a besoin d’un lieu sûr où les internautes peuvent conserver leurs données personnelles en toute sécurité. Avec un peu de discernement, le Québec pourrait devenir la Suisse des banques de données virtuelles.

Pareille politique devra nécessairement être jumelée à une véritable intégration des nouvelles technologies en éducation. Je ne parle pas ici de cours explicites aux TIC, mais d’une utilisation sensée et méthodique à des fins d’efficacité, de la même façon dont on doit s’interroger sur la valeur du crayon et du papier sans préjugé favorable.

Une éducation sensée à l’utilisation des nouvelles technologies ne bénéficierait pas seulement ce secteur de l’industrie. En plus de contribuer à la formation citoyenne et continue, elle stimulera tous les secteurs qui exploitent les nouvelles technologies, de l’agriculture à la voirie. Pour de réels projets collectifs, il faut des moyens de communication interactifs. L’hydro-électricité, c’est bien; l’énergie humaine, c’est mieux.

Mise à jour, 29 août 2007 | Un ajout a été fait au paragraphe 6, relativement à l’idée d’innover dans la protection des données virtuelles.

Mise à jour, 2 octobre 2007 | Dans le même ordre d’idée, Gilberto Gil, le ministre brésilien de la culture, plaide pour la gratuité de la société numérique afin de permettre aux plus démunis l’accès à l’information qui pourrait leur permettre de sortir de leur misère (CNet : Brazil’s minister of culture calls for free digital society).

Mise à jour, 24 juillet 2008 | Tiens, Stephen Downes me fait connaître un autre blogueur, Alex Reid, qui croit qu’Internet devrait être nationalisé (Digital Digs : Should the web be nationalized?). Ça m’encourage.

Mise à jour, 18 janvier 2009 | Dans un commentaire sur Twitter, Sylvain Bérubé a raison de souligner que la valeur d’Internet dépasse le coût de la bande passante. Le connectivisme est riche d’une valeur collective immensurable.

Mise à jour, 10 avril 2009 | À défaut de nationaliser les services internet, Stephen Downes enjoint le gouvernement de développer les infrastructures qui les supportent, d’autant plus que le Canada commence à tirer de l’arrière sur ce plan. (Stephen’s Web : What Does Broadband Mean?)

Mise à jour, 13 avril 2009 | Un article du New York Times (Should Online Scofflaws Be Denied Web Access?) fait le point sur les positions prises par diverses instances gouvernementales en reconnaissance de l’accès à internet en tant que droit. Or, si internet est un droit, peut-on en laisser la gestion des infrastructures au privé?

Mise à jour, 18 avril 2009 | Stephen Downes souligne à juste titre que les grandes compagnies ont un intérêt commercial à limiter la bande passante de ses abonnés afin de ne pas cannibaliser un autre service (Stephen’s Web : Will Bandwith Caps Be the Next Battle for Network Neutrality) :

Rogers currently has a bandwidth cap that does not impact me, but if I were to start streaming movies it might. So this is a concern to me, especially as Rogers has a vested interest in keeping me watching television (just as Bell, Telus and Aliant have a vested interest in keeping people making long distance phone calls). I have to agree with Bill St. Arnaud: « Internet connection advancement in the U.S. and Canada has been purely an interest of the corporations that provide them and not about serving the consumer– you–and the advancement of technology in America in general. »

Mise à jour, 16 mai 2009 | En réaction au retard grandissant que le pays accuse en matière d’infrastructures Internet (Le Devoir : La fracture numérique), un groupe de pression s’est formé dans Facebook pour aiguillonner le gouvernement (Le Devoir : Faire d’Internet un service essentiel). Je ne pense pas que Jean Charest ait ni la vision, ni les couilles pour aller jusqu’à nationaliser les infrastructures de la province. Par conséquent, l’idée de laisser la porte entrouverte à une collaboration avec le secteur privé s’avère une stratégie intéressante pour que l’idée obtienne audience au cabinet des ministres, mais je demeure persuadé que les enjeux sont trop importants pour dépendre des velléités des investissements privés.

Mise à jour, 01 juillet 2009 | Dans un texte d’opinion publié dans le quotidien The Star (Connecting Canada to the digital world), Michael Geist, professeur de droit à l’Université d’Ottawa et détenteur de la Chaire de recherche canadienne des lois Internet et du commerce en ligne, fait plusieurs recommandations pour une politique nationale des nouveaux moyens de communication. Quoiqu’il ne va pas aussi loin que de proposer une nationalisation des principales infrastructures, les recommandations de Geist s’inscriraient très bien dans une telle politique, entre autres pour ajouter au sérieux de l’entreprise.

Mise à jour, 01 juillet 2009 | Le Canada devrait prendre exemple sur la Grande-Bretagne. Dans un geste inusité, le premier ministre du Royaume-Uni, Gordon Brown, a publié un texte d’opinion dans le Times (The internet is as vital as water and gas) dans lequel il défend le virage technologique dans lequel son gouvernement s’apprête à engager le pays. Malheureusement, Stephen Harper n’a ni cette clairvoyance, ni ce leadership.

Mise à jour, 08 février 2010 | Le CRTC entend mener des audiences à l’automne pour examiner la possibilité d’obliger les fournisseurs de service Internet à desservir les zones rurales (Globe and Mail : CRTC may require Internet providers to improve rural access). Or la question de l’exode rural est un sujet trop important pour dépendre de la profitabilité des services privés. Les services internet sont non seulement un facteur pour rompre l’isolement que les jeunes ressentent en région, mais sont indispensables à l’essor économique local.

Mise à jour, 07 mars 2010 | Selon un sondage de la BBC, près de 80 % de la population mondiale voit en Internet un droit fondamental (BBC : Internet access is ‘a fundamental right’). Puisqu’un droit est largement une question de consensus social, il est effectivement permis de constituer en droit l’accès à Internet. Or, on reconnaît à l’État un rôle dans la gestion des droits fondamentaux et, par conséquent, la légitimité d’intervenir dans la gestion de ce droit.


(Image thématique : Le Vent convoyeur, par André Lanskoy)


Par ricochet :
Société éducative
L’impact éducatif d’une ville sans fil
Les TIC : un indicateur de réussite scolaire
Le passage à une économie de la créativité
La neutralité d’Internet menacée
Un pays entier couvert en wi-fi
Le Web est maintenant le média no. 1
Pourquoi le Web change tout
Le Canada, un pays de médiocrité (Conference Board)
La créativité et apprendre à apprendre

Étude : les singes apprennent comme l'homme

KahloPortraitMonkeys.jpgSi l’homme descend du singe, il peut aussi y remonter. (Buster Keaton)

Les singes, semble-t-il, profitent des mêmes méthodes d’apprentissage que l’homme, c’est-à-dire qu’ils apprennent mieux quand ils participent activement à l’activité plutôt que de se voir servi l’information passivement. C’est du moins la conclusion d’un chercheur d’UCLA à la suite de ses expériences avec des primates (EurekAlert! : Monkeys learn in the same way as humans, psychologists report). J’ai le pressentiment que la nouvelle donnera lieu aux mêmes moqueries que celles essuyées par Darwin à la parution de L’Origine des espèces.

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7 principes pour éduquer la i-génération

Davis7Daisies.jpgApprendre à voir est un enseignement de même nature qu’apprendre à lire. (Pierre Rosenberg)

Le cerveau d’un enfant est une machine à apprendre, bien plus que chez l’adulte. Quand il arrive à l’école, l’enfant possède déjà une multitude de savoirs, ne serait-ce que sur le plan de la langue et des habiletés sociales. Ces savoirs découlent forcément de son environnement. Or, comme celui-ci se transforme substantiellement au fil des décennies, entre autres à cause des nouvelles technologies, l’élève qui entre à l’école n’est plus celui qu’était son enseignant à l’époque. Dans Growing up Digital: The rise of the Net Generation, Don Tapscott identifie huit changements paradigmatiques associés à l’apprentissage interactif (Innovate : The Knowledge Building Paradigm: A Model of Learning for Net Generation Students) :

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Conférence en ligne sur l'avenir de l'éducation

FutureFfoeg.jpgLe futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu’elles ne deviennent évidentes. (Théodore Levitt)

Ce n’est pas tant le réalisme que je cherche dans les discours futuristes, mais la vision de ce que les choses pourraient être, comme l’aube qui dessine les contours d’une île lointaine. La sentiment du but stimule l’action. Après le succès participatif de la conférence en ligne sur le connectivisme, George Siements rapplique avec une conférence sur l’avenir de l’éducation. The Future of Education Online Conference se tiendra du 4 au 8 juin. L’inscription est gratuite et permet d’assister et de participer aux présentations en mode synchrone. Il vaut mieux s’inscrire immédiatement, car on avait limité le nombre de participants lors de la première conférence.

Déjà, trois des cinq principales présentations sont connues : Technology and Higher Education — Pedagogy for self organised learning systems, Cultural Mutations et Knowledge beyond Authority. Cette dernière, surtout, clôturera merveilleusement la conférence. Par ailleurs, on ne voudra pas manquer la présentation de René Barsalo, de la Société des arts technologiques de Montréal, qui traitera des impacts des technologies de la communication sur la multiethnicité du tissu social, un sujet chaud dans le cadre du débat sur les accommodements culturels et des travaux de la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodements reliées aux différences culturelles.

Ma première expérience de web-conférence avec Elluminate (rien à débourser pour les participants) a été un choc. Pendant que le conférencier fait sa présentation, les participants multiplient les commentaires dans un espace de discussion. En guise de comparaison, imaginez une conférence où tout le monde parle autour de vous pour saisir la difficulté à maintenir la concentration. Plutôt que de m’écartiller dans le multitasking, j’ai réalisé que le mieux était de me concentrer entièrement sur la présentation, puis de passer en revue le fil de la discussion à tête reposée, ou inversement si l’on veut participer à la discussion. Néanmoins, il faut apprécier la richesse d’un happening où tous les participants peuvent interagir et où l’on archive le flot des idées pour consultation ultérieure. À l’aube du connectivisme, nous sommes toujours contraints par les limites des technologies de la communication.

C’est, entre autres, l’occasion de découvrir la crème de la blogosphère éducationnelle anglaise, dont plusieurs Canadiens. Puisqu’il est question de multiculturalisme à l’ère d’Internet, il est grand temps d’élargir nos perspectives de l’éducation.

Mise à jour, 5 juin 2007 | Les présentations de la conférence The Future of Education sont accessibles en ligne. Ceci est un formidable ajout, considérant que tout le monde peut assister à la présentation en différé. Voici donc la liste chronologique des présentations (les présentations en gras sont particulièrement recommandées) :

    • 2 juin 2007, Vicki Davis et Julie Lindsay; My seatmate lives in China: The Imperative for Global Collaborative Projects Abstract : “In days when the media polarizes nations, this high school teacher has seen greater cultural understanding and technical proficiency through Global Collaborative Projects such as the Horizon Project ( http://horizonproject.wikispaces.com) and the Flat Classroom Project (http://flatclassroomproject.wikispaces.com). Find out how its done, why its beneficial, and where she predicts such projects need to go in the future.”
    • 4 juin 2007, Dave Cormier; Snowclones, Clichés and Memes : “This presentation will try to present an educational encounter from the future. While I’ve done my best to choose a topic that might be a little out of the mainstream, it inevitably will be familiar to some… image it being how communities are run in ten years time. The premise is that this is the sixth session in a series of live meetings in a community of practice that hopes to improve their understanding of using communities/networks for learning. I am the leader of today’s discussion. Take it as given that most of us have met before, that there is a record of the first five meetings, and that we have been using a variety of interactive tools to support and keep our learning, that we are all contributing funds to keeping our educational network supported, and that five different people have led the first five meetings.”
    • 4 juin 2007, Dave Snowden; Snowclones, Clichés and Memes : “How do we balance the power of distributed learning and the « ever online » culture with the cognitive development needs of human systems? What is the role of community in education? How can use narrative as a knowledge management tool within on line learning? This session will apply learning from the cognitive sciences and complex adaptive systems theory to the field.”
    • 5 juin 2007, Cheri Toledo; The Future of Teacher Education: Herding Cats and Chasing Targets : Teacher preparation will have a decisive impact on the future of education. Knowing this, numerous questions arise: What do prospective teachers need to know? How can teacher education programs prepare teachers to meet the needs of 21st and even 22nd Century learners? These and more questions will focus our discussion on an important aspect of the future of education.
    • 5 juin 2007, Teemu Arina; Homo Contextus: connected human and the future of education : Contextus is Latin and it means « connected or weaved together ». In english we use the word context to describe the circumstances or setting in which an event occurs. I use Homo Contextus to describe a human who is growing, living, learning and breathing meaning through human or non-human contextual connections fueled by social technologies and driven by shared objects. Other words starting with « homo » have been used in recent times to describe humans living in the spirit of the age, or « Zeitgeist ». Homo ludens (the playing human), homo faber (instrument and engineering oriented human), homo aestheticus-informaticus (knowledge-intensive but experience-oriented human), homo creativus (the creative human), homo cyber (human of the technological future) and homo symbolicus (the symbol processing human) have all been used to grasp the changing nature of what it means to be human in modern times. In my talk I will weave together Homo Contextus the connected human with the future of higher education. Where are we going, what patterns do we see emerging and what needs to go? (Diapositives de la présentation; version PDF)
    • 6 juin 2007, David Wiley; Openness and the Future of Education : This talk will discuss learning objects as representative of the current state of the art in educational technology, and then discuss how and why the idea of « openness » is the only viable future for this particular educational technology and for education generally.
    • 6 juin 2007, Teemu Leinonen; Computerized, networked, free, open and oppressive education? : This talk will discuss about use of computers and networks in the light of oppression in education. There is a growing demand to have free and open educational resources, as well as computers and personal learning environments for each child in the world. Most production and delivery of free and open educational resource is not taking place in a two-way network. The content is emphasizing the superiority of rational-scientific-white-man living in a consumer culture. Are these universal goods or virtues what we all need? Researchers, designers and developers of education technology should ask: Who is educating whom? What is the education about? Why they (or we) are doing it?
    • 6 juin 2007, Leigh Blackall; Open Educational Resources and Practices : In this talk I take a look at what constitutes an open educational resource and consider the issues and benefits to an educational institution. An institution which is moving to participate in open educational resource development and adopt more open educational practices. There is a description of the initial steps being made by the Educational Development Centre at Otago Polytechnic – a tertiary education and vocational training institution in Southern New Zealand. (Diapositives de la présentation)
    • 7 juin 2007, MaryFriend Shepard; The Transformation of Learning in Universities through Online Education? : The role of online learning in universities is transforming the way adult learners are gaining access to educational experiences, whether through complete programs offered by online universities, or through individual courses and programs in F2F universities. Online education has become big business as a part of the technological revolution. This session will explore some of the strategies and best practices for successful online teaching and learning at the university level, as well as the challenges that are faced in this arena.
    • 7 juin 2007, Jay Cross; Participatory Education : Education is empowered as never before. Web 2.0 connects people the world over and encourages active participation. Incoming students have no fear of technology and are self-reliant « entrepeneurial learners. » Let’s blend these elements and brainstorm the possibilities. What will globally interconnected education look like? David Snowden’s remarks on brain plasticity in children made me want to get every six-year old a phone pal with whom to speak another language. Each one teach one. Reflect on this, and come prepared to share your ideas.

(Image thématique : Future?, par Ffoeg)


Par ricochet :
Conférence en ligne sur le connectivisme
Survol de l’apprentissage et du connectivisme
Conférence / connectivisme : George Siemens

L'humanité en réseau

LoyeWorld.jpgComme la terre nous donne son nom, je lui donne mon humanité. (Paul Claudel)

Les nouvelles technologies sont-elles source de bonheur? Tout à fait, quoique par intermittence, lorsqu’elles permettent de découvrir, communiquer, apprendre, créer et, surtout, se dépasser. Elles ne sont pas une panacée, cependant, comme le laisse croire les pubs Welcome to the Human Network, de Cisco, qui jettent un voile d’illusion sur la misère qui atrophie le monde. Il est troublant, par ailleurs, de voir tous ces gens attachés à une machine. Néanmoins, les vidéos illustrent merveilleusement l’impact des nouvelles technologies de la communication sur l’identité personnelle, marquée de plus en plus par le réseautage social et la conscience planétaire. Imaginez ce qu’il en sera si le projet One Laptop per Child lève vraiment : rapprocher Israéliens et Palestiniens, sunnites et chiites, une fois que les enfants pourront communiquer en marge des préjugés des “plus grands”.

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Une étude à l'appui du socioconstructivisme

ConstructionRobertson.jpgImite, assimile, et ensuite innove… (Clark Terry)

Le socioconstructivisme est devenu le bouc émissaire de la réforme scolaire. La cible est facile vu le nom pédant et l’interprétation que l’on fait de son application pédagogique. Encore récemment, j’entendais Éric Bédard la présenter comme la justification pour laisser faire les élèves dans la classe, comme si les professeurs abandonnaient les élèves à leur sort. C’est afficher une bien mauvaise connaissance de l’application de la réforme que de croire que les enseignants ont embrassé le socioconstructivisme. L’appellation est d’ailleurs floue pour les éducateurs, certains référant à Vygotski, d’autres à la notion de social learning de Bandura ou de cognition sociale. Mais peu importe le nom qu’on lui donne, on ne saurait nier la place importante qu’occupe l’apport social dans l’apprentissage.

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L'école d'hier et de demain

EcoleArabeGoodall.jpgC’est la vie qui nous apprend et non l’école. (Sénèque)

Il y a forcément une école d’hier, et inévitablement une école de demain. Mais il n’y a pas chez nous d’école contemporaine. Celle que nous faisons, dans la plupart des cas, est un anachronisme. La classe a comme une odeur de morgue. Heureusement, elle ne vient pas des élèves. La réforme tente de la mettre au diapason, mais sans instruments c’est peine perdue. Les nouvelles technologies de la communication ont modifié le rapport au savoir ; sinon pour les professeurs, du moins aux yeux des élèves. Pour ceux-là, il est oral et textuel, tandis que les jeunes s’abreuvent à l’électronique et au social.

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