Les grandes mutations qui transforment l’éducation


HolderTurkishEyeMutation.jpgAccéder à la science, c’est, spirituellement, rajeunir, c’est accepter une mutation brusque qui doit contredire un passé. (Gaston Bachelard)

En fouillant le site de la veille ministérielle en éducation, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir ce résumé du rapport (PDF) fort intéressant de l’OCDE sur les grandes mutations qui transforment l’éducation (version 2008). L’analyse de l’OCDE aborde neuf thématiques, dont « la nouvelle génération des technologies de l’information et de la communication (TIC) induite par la révolution numérique et l’essor fulgurant d’internet ». Outre des graphiques fort éloquents, le rapport est fascinant dans son ensemble.

La question qui a immédiatement surgi à mon esprit, sans réponse, est à savoir pourquoi le ministère traîne tant de la patte, s’il sait. La date de publication récente ne l’excuse pas, car il est certainement informé des rapports antérieurs.


(Image thématique : Turkish Eye Mutation, par Joey Holder)


Par ricochet :

Rapport 2007 de l’indice d’apprentissage au Canada

Une autre théorie sur le retard des profs aux TIC

Le retard technologique du Québec en éducation

Notre retard des TIC en éducation

Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.

4 réponses

  • Good question indeed ! :-(

  • Le ministère (je préfère le substantif à l’acronyme niais ou mielleux de MELS qui ne veut plus rien dire, vivement le retour du MÉQ), le ministère, donc, est comme toutes les autres grosses boites à fonctionnement rigide qui, tel un immense paquebot, tournent très très très leeeennnttteeement…

    En espérant juste que ce ne soit pas un Titanic près de l’iceberg !

  • Dominique dit :

    Bonjour François,
    Nous avons brièvement discuté lors du camp de lecture numérique en septembre dernier et j’aimerais entrer en contact avec toi à propos d’un projet sur l’intégration des TIC en classe d’ALS. Merci.

  • Ce j’ai à dire est en lien avec la question que vous vous posez, car je me pose la même question. Comme vous l’avez souligné, le ministère sait depuis longtemps que les technologies sont « délaissées » dans les écoles. Premièrement, les élèves ont accès à un ordinateur trente minutes par semaine. Souvent, une classe ne peut aller à la salle d’ordinateurs qu’une seule fois par semaine et, vu qu’il n’y a pas suffisamment d’ordinateurs pour tous, trente minutes sont laissées à la moitié des élèves et l’autre trente minutes à l’autre moitié. Ensuite, les enseignants ne connaissent pas différents logiciels qu’ils pourraient exploités. Il y en a qui ne savent pas comment obtenir de l’aide. Plusieurs n’ont pas le temps de chercher pendant deux heures quelque chose qui pourraient intéresser leurs élèves. Je sais que des logiciels et de l’aide sont disponibles, mais ce n’est pas tous les enseignants qui le savent et ce n’est pas tous les enseignants qui y sont intéressés. Puis, les technologies autres que l’ordinateur comme le tableau électronique sont rares dans les écoles où j’ai mis les pieds. Le ministère devrait offrir plus de formations liées à la technologie. Les enseignants doivent être informés de manière concrète sur ce qui est offert dans les écoles et être encouragés à poursuivre dans cette voie.

    Donc, je vais dans le même sens que vous lorsque vous vous posez la question sur ce qu’a bien pu faire le ministère durant toutes ces années. Le système éducatif est réellement en retard.



Laisser un commentaire à Dominique

*