Un corps sain pour un esprit sain


ReganExercise.jpgLe sport de l’intelligence n’est rien sans l’intelligence du sport. (Paul Vialar)

L’école n’est pas responsable de la piètre condition physique des jeunes. Dans une large mesure, ils ne font que reproduire la vie casanière de leurs parents. Parmi les autres facteurs qui minent leur santé, on notera principalement l’alimentation et l’omniprésence de la technologie, dont l’essence tend à la facilité. D’où le stéréotype de sauter dans la voiture pour prendre de la bière au dépanneur du quartier. Mario, par exemple, dénonçait récemment les excès de sédentarité devant les écrans (Mario tout de go : Une moyenne de 30 heures par semaine de télé ou d’ordinateur chez les ados). Pour plusieurs, le manque de sommeil aggrave encore les choses.

Il reste que l’école peut faire plus pour éduquer les jeunes à de saines habitudes. Sophie Allard signe un excellent article dans La Presse (Moins de crayons, plus de ballons) qui contient des statistiques inquiétantes sur la santé des jeunes au Québec, de même qu’une énumération des bienfaits de l’exercice. Les experts sont persuadés des effets positifs de l’exercice physique sur le rendement scolaire; c’est aussi un sujet qui me tient à coeur.

En marge de l’article, on lira aussi :

L’école réussira difficilement à modifier les habitudes des jeunes dans le paradigme actuel de la classe. Au moins trois avenues sont à considérer pour faire bouger les jeunes : l’interdisciplinarité afin d’allouer plus de temps à l’éducation physique, la transformation de l’environnement d’apprentissage, et le mobile learning.

En négligeant la vitalité des jeunes, on voit mal comment stopper l’hémorragie des coûts de la santé. Je prends à témoin les statistiques (PDF) dénichées par Amine Tehami relativement à la hausse de la part du budget consacré à la santé, conjointement à la baisse en éducation (Blogue du RAEQ : La réforme = un moyen détourné de rationaliser des compressions budgétaires?; cliquez sur l’image ci-dessous pour un agrandissement). L’exercice physique et l’éducation à la santé ne sont pas seulement des mesures préventives, elles façonnent la qualité de vie, sur le plan personnel, et la productivité, sur le plan social.


DepensesSecteursQuebecSmall.jpg


Je ne sais plus quel expert de la santé disait qu’une personne obèse, parce qu’elle vivait moins longtemps, ne coûtait pas plus au système de la santé. Triste façon d’analyser la chose, en espérant que la vie ne sera jamais réduite à une monnaie pour la santé. D’un point de vue purement économique, et le mot ici semble ignoble, c’est oublier qu’un corps et un esprit sains valent leur pesant d’or.


(Image thématique : Exercise, par Reds Regan)


    Par ricochet :

    Repenser les environnements d’apprentissage

    Repenser l’architecture des écoles

    Les effets de l’exercice sur le cerveau

    Ouvrir les gymnases scolaires pour combattre l’obésité

    L’exercice physique augmente la neurogenèse

    Les écoles en tant que facteur d’obésité

    Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.

    Laisser un commentaire

    *