Étude : l'alimentation affecte la performance scolaire


FlegelLargeFoodDisplay.jpgDieu a fait l’aliment; le diable, l’assaisonnement.
(James Joyce)

Dans une étude publiée dans la revue Journal of School Health, des chercheurs canadiens ont déterminé que « les enfants qui ont une saine alimentation réussissent mieux à l’école que les enfants à l’alimentation malsaine » (EurekAlert! : Children with healthier diets do better in school). Éliminant les facteurs socioéconomiques, les chercheurs de l’Université d’Alberta ont profité du Children’s Lifestyle and School-Performance Study pour observer que les sujets qui se nourrissent de fruits, légumes, céréales, fibres, protéines, calcium et peu de gras obtiennent de meilleurs résultats en littératie que ceux qui mangent des aliments riches en sel et en gras saturés.

L’étude met en lumière, une fois de plus, que la réussite scolaire n’est pas qu’affaire de méthode pédagogique. Il est désolant de voir toute l’encre qui est versée dans des chicanes de méthode, sans égard pour les autres facteurs de la réussite scolaire comme la santé, l’individualité, la famille, et le milieu socio-culturel.


(Image thématique : Large Food Display, par Georg Flegel)


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4 réponses

  • Je vais me lancer ici… est-ce possible que les enfants qui ont accès à cette saine alimentation (malheureusement non disponible pour les enfants de la classe populaire) soient des enfants qui vivent dans des milieux déjà favorables à la réussite scolaire ? Dans mes années comme chercheure à la direction de la santé publique, j’ai rapidement compris à quel point la saine alimentation était liée à la scolarité des parents et à leur revenu annuel.

    Pour s’assurer que tous les enfants partent ainsi du bon pied, des mesures sociales de grande échelle s’imposent. En Finlande, par exemple, les repas à l’école sont gratuits…

  • J’ai oublié d’ajouter qu’il est impossible de réellement contrôler les variables socioéconomiques dans les enquêtes populationnelles, puisque leurs effets dépassent de loin les simples indicateurs statistiquement manipulés par l’ordinateur.

  • Je crois aussi qu’il faut continuer à questionner la portée relative des études. Chacune n’apporte qu’un élément de plus à notre compréhension globale, par ailleurs interactive, des phénomènes, un pixel de plus dans le portrait mouvant de la réalité.

  • %-)

    La veille de ce jour de Pâques 2008, premier dimanche après la première pleine lune du printemps, François, écrit que « chaque (étude) n’apporte qu’un élément de plus à notre compréhension globale, par ailleurs interactive, des phénomènes, un pixel de plus dans le portrait mouvant de la réalité ». Ainsi, dans la même veine métaphorique, je peindrais en un « méga-pixel » les études comme celle-ci, étude CLASS, Children’s Lifestyle and School-Performance Study, que mentionne François dans son @rticle, car cette étude m’apparaît maintes fois plus volumineuse qu’un seul tout petit pixel de rien du tout : en effet, dans le cadre de cette étude, menée pendant trois ans, on a observé les diètes de 11,300 élèves de cinquième année de la Nouvelle-Écosse : ça fait somme toute un GROS pixel; doesn’t it?

    Je me dis que le demi-million qu’à coûté l’étude CLASS en était un bien placé, vu que ça l’a ainsi incité 11, 300 personnes, et leurs familles, à observer leurs habitudes alimentaires, pendant trois ans, ce qui ne pouvait qu’inciter les participants à l’étude à mieux s’alimenter : par @illeurs, imaginons combien mégapixelien serait le livre de recette qu’une telle étude pourrait produire, si on demandait aux 11,300 élèves participants d’inscrire leurs recettes quotidiennes dans un Wiki, ne serait-ce que pour un an, leur recette préférée de la semaine.

    Après tout, 11,300 x 50 = 565,000 !

    Doesn’t it?

    Alors, Kwi Kwi Kwi, mon oeuf pascal est pondu ; bonne semaine !



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