Rapport sur l'éducation au primaire


TaanmannTeacher.jpgUne école où la vie s’ennuie n’enseigne que la barbarie. (Raoul Vaneigem)

Une étude longitudinale dans le cadre de la NICHD Study of Early Child Care and Youth Development, publiée dans la revue Science, porte un jugement sévère sur l’enseignement directif pratiqué dans la majorité des écoles primaires américaines. En déplorant le peu d’intérêt porté à l’apprentissage différencié, la pensée critique, la résolution de problèmes et l’interaction élève-enseignant, l’étude appuie les fondements qui sous-tendent la réforme de l’éducation au Québec. La lecture d’un article d’EurekAlert! (Elementary school classrooms get low rating on high-quality instruction) et d’un autre du quotidien USA Today (Study gives teachers barely passing grade in classroom) nous apprend quelques constats intéressants.

    • Moins de 20 % des élèves ont la chance de fréquenter une classe qui procure un environnement riche en apprentissages durant le primaire.
    • L’enseignement en petits groupes s’observe dans moins de 10 % des classes.
    • 90 % du temps, l’enseignant donne un cours directif à l’ensemble de la classe où les élèves écoutent passivement ou font du travail écrit isolément.
    • Les élèves ne reçoivent de maigres rétroactions relativement à leur travail.
    • Le niveau de scolarité ou d’expérience des enseignants a peu d’incidence sur la qualité de l’environnement d’apprentissage.

(Image thématique : Quand le professeur tourne le dos, par Jacob Taanmann)


Par ricochet :

La platitude de l’école, dès la 2e année

Les déboires de l’instructionisme

Études sur l’efficacité de l’apprentissage dans l’action

Étude : avantage Montessori sur les écoles traditionnelles

Le point sur la réforme

Étude : les écoles échouent dans l’application des réformes

La taxonomie de Bloom et la créativité

Une étude à l’appui du socioconstructivisme

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2 réponses

  • Joyeuses Pâques

    Un enseignant québécois au niveau secondaire, à qui je venais de demander s’il faisait parfois faire du travail d’équipe à ses élèves, m’a répondu : « j’ai déjà essayé, mais c’est bein d’trop d’troub’ ! » Pourtant, apprendre à fonctionner en équipe ou en groupe peut s’avérer utile tout au long de la vraie vie.

    Les cinq points de statistiques que tu nous p@rtages ci-haut sont, disons, tristes. En ce jour de Pâques, on peut se demander quand poindra enfin la « Résurrection pédagogique » chez nos voisins du Sud ?

  • « Résurrection pédagogique » Très spirituel, Joseph. Il faudrait un miracle ;-)



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