La liberté Windows : un oxymoron


CalkinsChain.jpgLes chaînes d’acier ou de soie sont toujours des chaînes. (Johann Friedrich von Schiller)

La liberté ne s’appelle ni Microsoft, ni Apple, ni Linux, ni GRICS. Elle ne porte pas de marque de commerce. La liberté, c’est le pouvoir de choisir. Il est louable que la GRICS offre des produits libres aux enseignants. Mais qu’elle fasse la promotion d’une Liberclé (joli nom) exclusivement rattachée à Windows XP est une contradiction, voire une supercherie. Pas un mot sur la page du produit pour les autres plateformes. La GRICS fait bien ce qu’elle veut. Sa réputation dans le milieu d’être au service des commissions scolaires plutôt que des enseignants n’est sans doute pas volée si on en juge par sa structure organisationnelle.

Il est malheureux, toutefois, que le MELS cautionne ce genre de parti pris s’il désire sérieusement favoriser les nouvelles technologies en éducation. Est-ce qu’il n’y a personne en autorité qui soit conscient du déclin de Microsoft par opposition au source libre, aux logiciels en ligne (Web 2.0) et à la montée d’Apple? La réussite du virage technologique dans les écoles passe nécessairement par le libre choix technologique. Les incompatibilités entre systèmes sont de l’histoire ancienne, sauf pour les solutions mal conçues. Pour revenir aux enseignants, c’est une simple question de motivation relativement à la contrôlabilité de la tâche.

Ma déception tient également à l’article de l’Infobourg par lequel j’apprends la nouvelle (Infobourg : La liberté en USB). Quoique je suis fort reconnaissant à l’Infobourg, pour lequel j’ai déjà travaillé, Martine Rioux n’a pas l’habitude de faire preuve de si peu de perspicacité. La liberté, ce n’est pas une clé USB qu’on trimbale en quête d’un ordinateur de bureau roulant Windows XP, avec une vague intention pour les utilisateurs Mac et les autres relégués aux oubliettes. Ce n’est pas non plus l’asservissement à une douzaine de logiciels offerts par la GRICS. Ce n’est pas, enfin, l’obligation pour l’enseignant d’acheter un ordinateur pour la maison. La liberté, dans ce cas-ci, c’est d’abord de lui offrir un portable qui correspond à ses besoins.

Mais je rêve en couleur. Dans le cas de la Liberclé, le gouvernement est si radin qu’on n’offre pas même la clé USB.

Mise à jour, 24 avril 2007 | Tous mes compliments à l’Infobourg pour avoir signalé ce billet dans un bulletin des récents billets d’intérêt éducationnel, malgré mes propos acerbes. J’ai beaucoup d’estime pour ceux qui acceptent la critique.

(Image thématique : Chain Reaction, par Mary Calkins)


Par ricochet :

Les tentacules de Microsoft contre le source libre

Le Web 2.0 loin en avance sur les écoles

Open source 2.0 pour les écoles

La guerre de l’informatique


Gricsomanie (Jobineries)

Dix moyens d’abandonner les TIC (Cybercarnet du ProfNoël)

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20 réponses

  • Aujourd’hui je travaillais avec une enseignante sur un portable IBM flambant neuf sur lequel était installé XP. Nous utilisions Dreamweaver pour développer le site de l’école.

    Soudainement, un nouvelle page s’est ouverte toute seule dans l’application. C’était Spyware.exe qui était en train de se créer des fichiers… Hey ! Comme nous nous sommes sentis libres devant ce virus qui venait de prendre le contrôle de notre ordinateur !!!

    Tu as raison François… la liberté sans choix ce n’est pas de la liberté ! Malheureusement, trop de personnes aiment croire le contraire :-(

  • Si j’en juge par la page d’accueil de l’Infobourg, la GRICS est un commanditaire. Il est donc normal qu’ils écrivent parfois une article qui leur est favorable. Heureusement, ils ne le font pas trop souvent. La dernière fois, je crois, était la reproduction d’un article du Soleil (http://www.infobourg.com/sections/actualite/actualite.php?id=10445
    où on vantait les mérites pédagogiques d’Édu-Groupe…

  • @ Gilles G Jobin : Je sais que toute comparaison est toujours un peu boiteuse par définition, mais ça me fait penser à un article favorable à Star Académie dans le Journal de Québec ou de Montréal…

    @François : tu sais autant que moi que plusieurs ordis de nos salles d’enseignants n’ont même pas et n’auront jamais Win XP. Il sont plafonnés à Win 98, sans possibilité de clé USB en plus, car ça prend des pilotes individuels par clé…

    Euh, dans GRICS, le CS ne signifie-t-il pas Commission Scolaire ? ;-/
    Je me sens un peu cynique ce matin… faut pas m’en vouloir !

  • J’ai hésité à venir faire un petit commentaire car je reste sidéré devant tant de mauvaise foi.

    1. La clé Mac.
    Je présume que si c’était une clé Mac ce serait parfait… Alors bonne nouvelle, nous sommes en train de la concocter. Mais ne vous en déplaise, c’est pas aussi répandu des applis portables sur le Mac. Vous n’aimez pas Windows, moi non plus! Mais je suis réaliste et si je veux rejoindre des gens, je ne peux négliger 80 % du parc.

    2. Au service des commissions scolaires.
    J’espère que vous votez tous ADQ car on parle de les abolir. D’ici là, ne vous en déplaise, la gestion des écoles ET des profs, c’est encore l’affaire des C.S. Si vos directeurs généraux ne représentent pas vos besoins, peut-être faudrait-il mener la bataille chez-vous. Soyez assuré que si vos DG, membres du C.A. prônent vos intérêts, la Société GRICS en tiendra compte, elle ne peut faire autrement que de suivre son C.A. Mais ne nous demandez pas de livrer, pour vous, la bataille de faire passer vos idées à VOS DG.

    3. Asservissement
    On y va fort en parlant de « l’asservissement à une douzaine de logiciels de la GRICS ». Relisez la phrase et vous en verrez tout de suite le ridicule. La GRICS n’asservit personne. Personne n’est forcé d’utiliser la dite clé, d’autant plus, comme vous le soulignez, qu’elle n’est pas distribuée gratuitement. Ce ne sont pas des logiciels de la GRICS, ils proviennent, à une exception près, du site de Framakey, et ce sont des logiciels libres. De plus, la clé est prévue pour qu’on puisse ajouter ou enlever des logiciels, donc le chiffre 12 n’est pas coulé dans le béton. Que de mauvaise foi dans une seule phrase. Je passe sur le gouvernement radin, il est bien capable de s’expliquer lui-même.

    4. Dreamweaver et les spywares
    J’aime bien voir qu’on nous reproche de ne pas être assez du côté du libre et qu’on donne des formations sur Dreamweaver. Et NVU, vous connaissez? Chez-soi on respecte ce que le client veut mais ailleurs (à la GRICS) faudrait forcer le client… si je comprends bien. Du spyware en utilisant Dreamweaver, je vois pas le rapport, à moins… que le Dreamweaver en question ne soit pas très très légal?

    J’espère que vous acceptez les commentaires. Des fois, ça fait du bien de dire ce qu’on pense…

    Merci

  • Cet appel à participation peut peut-être vous intéresser:
    http://cmo.uqam.ca/colloquell_2007

  • Bonjour,

    J’adore cet analyse M. Guité. Il faut constater rapidement que la planète blogosphérique Québec est petite car les réactions ne se sont pas fait attendre…

    Personnellement, j’ai fait le «choix de la liberté» il y a déjà six ans. Il est vrai qu’à l’époque certaines tâches étaient plutôt pénibles à réaliser. Faire des choix, c’est aussi renoncer à autres choses. Il faut vivre avec ses choix. Et c’est là l’essence de ma réflexion. Aujourd’hui, mon système libre me permet de faire mon travail sans aucun problème. Oui, je rencontre certains problèmes avec des produits très propriétaires mais sur une perspective globale, c’est minime.

    Il est amusant de lire certaines réactions de vos lecteurs mêlant politique, éducation, et ses dérivées. Dans tout ce discours, on oublie une chose essentielle: l’élève. Peut-il faire des choix lui? N’aura-t-il pas lui à faire des choix plus tard? Peut-on lui proposer à lui des choix? N’est-ce pas là une compétence à développer que de faire des choix allumés sur ses besoins?

    La liberté en informatique n’a pas fini de faire jaser… Il faut regarder au delà des petites géguerres technos… Observez les choix que font certains pays et la masse imposante de développeurs potentiels qu’ils ont à leur disposition, le danger est là… Est-ce bien préparer nos élèves d’aujourd’hui pour la compétitivité de demain que leur offrir autres choses qu’un seul environnement technologique? Et en plus, ce n’est pas le plus économique pour la société et les instances gouvernementales…

    Bonne réflexion!

  • Mauvaise foi? Mais non, oxymoron, c’est dans le titre.
    Je reprends le premier paragraphe sur zone libre :

    « Imaginons un enseignant utilisant les TIC dans le cadre de son travail. Il commence un travail, le soir, à la maison sur son ordinateur personnel. Il décide de le continuer à l’école sur l’ordinateur de la classe ou de la salle des profs. Il passe sa période libre à la bibliothèque et aimerait bien modifier des choses à son texte sur l’ordinateur mis à la disposition des usagers. »

    Par cette clé, la Grics fait la promotion de windows XP! Pourquoi? Tout simplement parce que dans la majorité des écoles (en tout cas, c’est le cas dans ma CS, qui a un DG qui adhère à la GRICS) les ordis sont tous sous Windows 98.
    Le raisonnement de l’enseignant est donc le suivant :
    « Mon cher DG, votre société a mis de l’avant une clé USB me permettant de mieux travailler. J’en suis fort heureux. Or, cette clé ne fonctionne que sur Windows XP. Et dans mon école, dans ma bibliothèque, nous roulons sur W98. Puisque vous avez donné votre accord pour que votre société GRICS développe la chose pour NOUS, cela veut-il dire que nous aurons Windows XP sur les ordinateurs de l’école? »
    Je vous laisse imaginer la réponse du DG…

    Pour ma part, l’argument 2 d’André indique bien tout le problème de la GRICS : Le DG nous dit que les décisions sont prise sous les conseils de sa société, et cette dernière nous répond que ce sont les DG qui décident. Mais ces derniers décident après avoir consulter leur société, et la roue tourne.

    Une GRICS vraiment tournée vers le logiciel libre commencerait par libérer ses propres logiciels pédagogiques.

  • Tout comme certains artistes sont surpris de l’analyse qu’on fait de leurs oeuvres, je suis étonné d’enfin comprendre les méandres de mon esprit.

    Je ne savais pas que : « Par cette clé, la Grics fait la promotion de windows XP! Pourquoi? Tout simplement parce que dans la majorité des écoles (en tout cas, c’est le cas dans ma CS, qui a un DG qui adhère à la GRICS) les ordis sont tous sous Windows 98. »

    Avoir su!

    Franchement Gilles, tu crois vraiment que ce sont mes motivations? Je croyais que tu me connaissais un peu… mieux.

    Sans rancune

  • Marc A. Boutet dit :

    Je suis plutôt fasciné par ce cassage de sucre gratuit, écorchant (et complimentant) au passage ma collègue Martine Rioux de l’infobourg.

    Toutes les initiatives sont bienvenues, incluant celle de la Zone Éducation ! C’est toujours intéressant de critiquer, valorisant peut-être, mais qu’avez-vous à proposer positivement ?

    J’avais personnellement suggéré à la Société GRICS et au MELS de proposer une variété de logiciels, commerciaux comme libres. Je crois que la liberté de choisir doit également inclure non seulement la plate-forme, mais également des logiciels commerciaux, car le libre, à mon humble avis, n’apportera pas des solutions viables dans tous les secteurs. Je crois à l’entrepreneurship. Et dans certains cas, les modèles libres ne sont pas viables.

    Quant au commentaire de Gilles Jobin quant au fait qu’il est « normal » que l’infobourg publie parfois un article favorable à la Société GRICS car elle est « commanditaire », vous faites fausse route, car Martine Rioux est une journaliste, rédactrice en chef de l’infobourg et elle ne reçoit aucune directive en ce sens.

    Bien amicalement,

    Marc Boutet
    De Marque

  • André, je ne pense pas du tout que ce soit TES motivations !!! Je sais bien que tu favorises le LL.

    Cependant, il y a ici un belle contradiction, c’est tout !

    Et puis, je le répète, la GRICS devrait rendre ses logiciels pédagogiques libres. Elle est là, la véritable discussion.

    Toi, tu fais affaire avec les DG (point 2), moi, avec les profs sur le terrain. Cette clé est bien belle, mais leur est bien inutile, en tout cas, dans ma CS. D’ailleurs, que répondrais-tu à mon enseignant? Et que proposes-tu à mon DG de répondre?

  • M. Boutet,
    Jamais je n’ai pensé que Mme Rioux avait reçu des directives. Je dis juste qu’il ne faut pas écorcher ses commanditaires, c’est tout.
    Au passage, notez que cela ne me dérange nullement, car en lisant l’infobourg, je le lis en gardant en tête les annonceurs sur le site. Et je ne mets nullement en doute la compétence de la journaliste.

    Le libre n’apporte pas de solutions viables dans certains secteurs? Lesquels?

  • Bonsoir M. Guité.

    Très bon billet, encore!

    Il est toujours intéressant de voir les commentaires se détourner un peu du fond du billet ;o)

    «La liberté, c’est le pouvoir de choisir.» Et c’est pourquoi je n’ai jamais choisi (ni même cru) dans ce type de produit où quelques personnes (avec de bonnes intentions j’en suis certain) décident de ce qui est bon pour les autres. Comme choisir c’est renoncer, je préfère grandement faire mes choix de renoncements ;o)

  • Bon… la poussière est retombée. C’est mieux.

    Je mets sur le compte de l’emportement les sarcasmes d’André Cotte (« Je présume que si c’était une clé Mac ce serait parfait », « J’espère que vous votez tous ADQ »). J’en profite pour corriger une erreur au point 3, alors qu’il me cite incorrectement : «  l’asservissement à une douzaine de logiciels offerts par la GRICS. » Voilà que le ridicule a été dissipé. Quant à l’emploi d’asservissement, j’espère que tout le monde a reconnu qu’il s’agit d’une simple figure de style se rapportant à la liberté. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

    Marc s’est empressé de se porter à la défense de Martine Rioux, qui travaille pour sa compagnie. C’est tout à son honneur. Je suis désolé d’avoir écorché Martine au passage. Toutefois, une journaliste doit être en mesure d’accepter la critique à l’occasion. Malgré tout son tact, Marc a laissé échapper cette phrase malheureuse : « … mais qu’avez-vous à proposer positivement ? » N’en est-il pas conscient ? À moins que le travail sur le terrain, auprès des collègues, ne compte pour rien, que le partage des idées et des ressources en ligne ne soit que foutaise. Nos moyens ne sont pas ceux de la GRICS ou De Marque, mais nous tâchons de nous impliquer avec nos maigres moyens, même si parfois nous donnons dans la critique.

    Mais peut-être, aussi, y a-t-il lieu de critiquer. Encore ici, l’opposition est fragrante entre les gens de terrain et ceux qui gravitent en périphérie. J’ai souvent l’impression que l’éloignement de ces derniers fait en sorte que leur compréhension du milieu en souffre. Cela explique sans doute en partie le problème d’image de la GRICS.

    Enfin, je remercie André Roux, Pierre Couillard et Pierre Lachance de souligner l’idée principale de ce billet, c’est-à-dire l’intégrité de la liberté en matière de technologies. Je suis particulièrement redevable à Pierre Couillard de rappeler l’importance de cette liberté en fonction des élèves. Je m’en veux de l’avoir oublié.

  • Renaud dit :

    Je me demande ce que penseraient des jeunes qui liraient ces messages… demandez-leur de poster leurs commentaires ici.

    Pierre> Tu mets presque le doigt dessus… les jeunes ont-ils le choix?

    Ma réponse: Il n’ont pas besoin de les faire, ils choisissent tout ça à la fois :-) Libre, Commercial, Windows, Mac, peu importe, pourvu que ça fait ce qu’ils veulent faire de la façon la plus pertinente pour eux.

    Mais je sais bien que c’est en fait ce que tu veux dire. C’est ça avoir le choix.

    Pour répondre à la question du commercial pouvant répondre à des besoins que le libre ne peut pas faire aussi efficacement… c’est un débat sur un terrain glissant. Je ne répondrai pas ici, je préfère le faire en montrant ce que l’on peut faire et laisser les enseignants choisir ce qui leur convient le plus. Ça dépend, c’est toujours une question de choix et d’individus. J’ai bien sûr mon opinion, mais elle paraîtra toujours biaisée… :-)

  • Bon point, Renaud. J’observe moi aussi beaucoup d’éclectisme chez mes élèves. En 2e secondaire, le source libre n’est pas encore très présent, mais il commence à gagner des adeptes en 4e et 5e, quoique c’est encore très marginal. La majorité des élèves de 2e secondaire utilisent Windows, mais le Mac est de plus en plus présent. Le 80 % en faveur de Windows avancé par André Cotte ne semble pas représentatif de la répartition actuelle dans les écoles.

    Ces chiffres, de toute façon, fluctuent constamment. Apple a présentement la cote chez les jeunes en raison de la popularité du iPod et de l’image d’Apple. Combien de temps cela durera-t-il? Personne ne le sait. C’est pas à nous, administrateurs et professeurs de décider pour les élèves. Notre rôle consiste à présenter objectivement les avantages et les inconvénients des diverses possibilités afin qu’ils continuent de faire des choix éclairés. La compétence TIC, c’est aussi de savoir choisir. Malheureusement, peu d’éducateurs ont les connaissances ou l’impartialité nécessaires pour présenter l’information. Les solutions technologiques prennent des allures de guerres de religion.

    Ici encore, la solution réside chez les élèves. Je suis sûr qu’ils en débattent déjà entre eux. Il ne faut pas, cependant, négliger les moins technophiles.

  • Existe-t-il un organigramme quelque part en ligne qui pourrait aider les non-initiés comme moi à comprendre la structure qui encadre les profs qui veulent utiliser les TIC dans leur classe? (À vous lire, ça semble drôlement compliqué!)

  • Si un tel organigramme existe, je ne l’ai jamais vu. Il est tentant d’être cynique en définissant « la structure qui encadre les profs qui veulent utiliser les TIC dans leur classe » par une seule case comprenant le mot ‘professeurs’. Dans les faits, les professeurs sont laissés à eux-mêmes pour l’utilisation pédagogique des nouvelles technologies. Leur salut réside dans l’apprentissage informel entre enseignants.

    Il y a bien un RECIT (réseau de personnes-ressources pour le développement des compétences des élèves par l’intégration des technologies) par commission scolaire (à peu de choses près), mais considérant la quantité des écoles et des professeurs, et malgré leur bon vouloir et leur efficacité, ils sont vite débordés. Par ailleurs, il y a généralement un technicien en informatique dans les écoles secondaires; quant aux écoles primaires, je crois savoir qu’elles peuvent faire appel à un technicien sur demande.

    Du côté du MELS, il y a la Direction des ressources didactiques responsable de certains mandats reliés aux nouvelles technologies. Dans les faits, son impact est négligeable.

    Quant à la GRICS, son statut et son rôle m’est assez nébuleux. Je sais qu’ils sont assez actifs dans la production de solutions informatiques reliées à l’administration des écoles, notamment les bases de données.

    Ce portrait comporte certainement des erreurs, comme je ne suis pas un expert sur ce plan. J’ose espérer que d’autres me corrigeront et apporteront plus de détails.

    Si le tout semble un peu broche à foin, c’est parce que ce l’est (du moins pour le pauvre professeur en première ligne avec les élèves).

  • Bonjour François,

    J’aime bien ton dernier paragraphe. ;-)… On est au front à tous les jours et je trouve que ça fait pas mal «broche-à-foin» et souvent improvisé…

    C’est malheureux, il y aurait tellement à faire…

    Pierre

  • Merci, François. Votre débat interne, dans ce contexte, se comprend un peu mieux compte tenu de l’absence quasi totale de décision politique — tous paliers confondus — pour favoriser les TIC dans les écoles primaires et secondaires…

    C’est quand même étonnant 40 ans après la révolution tranquille, 25 ans après l’avènement de la micro-informatique, 15 ans après celui d’Internet, 5 ans après Linux, à l’ère du Web 2.0 avec sa panoplie d’outils gratuits au potentiel pédagogique inouï… qu’on parle encore de ‘s’adapter’ à Windows 98!

  • Très percutant, ce dernier paragraphe. Bien résumé, Jean.



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