Université ou collège (ou CEGEP) ?


Le modèle actuel de l’université remonte à une époque où elle était l’apanage de l’élite. Maintenant que l’école est obligatoire pour tous, l’université ne répond pas aux besoins de tous les étudiants, surtout dans un monde en proie à la complexification. Pour plusieurs, les meilleurs onguents se retrouvent dans les petits pots ou, comme disent les Anglais, small is beautiful. Ils sont attirés par les collèges (établissements d’enseignement supérieur) qui offrent une variété de programmes plus orientés sur la pratique. Au Québec, ce sont les CEGEPs qui assument ce rôle. Le Globe and Mail présente une série d’articles intéressants sur la réalité grandissante des collèges dans la Canada anglais.

Un dossier de sept articles, peu importe sa qualité, ne saurait dépeindre toute la réalité des collèges. Néanmoins, il donne un aperçu de l’évolution de l’enseignement supérieur et des disparités entre le Québec et le reste du Canada.

• College or university? The boundaries blur : tant les universités que les collèges tentent de répondre à la demande croissante pour un diplôme.

The kind of experimentation you’re seeing is dynamic. Some colleges are considering pursuing government research money traditionally sought by universities. Some colleges’ degree programs are cheaper than university, while others are comparable.

• A leg up for skilled newcomers : les cours dans les collèges visent à canadianiser les immigrants et à leur permettre d’obtenir un emploi dans leur domaine d’expertise.

Canada’s immigration system has traditionally been « an elitist one » that gives priority to doctors and lawyers without addressing the skills shortage that is developing across all skill sectors and all parts of the country.

• The right tools for the right jobs : les compagnies aident les collèges à remédier à la pénurie de travailleurs qualifiés.

There is an increase of the level of skill required to do the jobs that people are doing now, and will be doing in the future. As companies fill jobs or see new needs coming, there is a change in job expectations.

• Problem solvers to the rescue : les collèges aussi voient leur lot d’inventions.

Colleges sit in that place between theoretical research conducted by universities and the practical needs of industry. It’s a fun place to be. Best of all, we don’t have to wait years for results. We see them in fairly quick turnaround fashion.

• Low-key degrees have less sizzle, but more steak : la variété de programmes offre des options originales pour les étudiants.

Two-fifths of Canadians earning more than six figures didn’t graduate from university, according to Statistics Canada. Some of these moneyed workers chose careers that are low on the « glam factor » and require a vocational college diploma, not a degree.

• High pay, plenty of jobs, but few students: it doesn’t compute : les étudiants canadiens sont peu attirés par le secteur des nouvelles technologies, pourtant en expansion.

Canada’s IT sector is booming. The industry’s unemployment rate sits at 2 per cent — compared with 6.5 per cent for the Canadian economy in general — and every year 35,000 jobs are added across the country [...] The IT sector has one of the highest average salaries of all fields across Canada, at about $65,000 to $70,000. [...] Workers with five years’ experience are in line for a 15- to 16-per-cent annual increase in salary. [..] Why, then, has there been a 50-per-cent drop in IT and computer science enrolment over the past five years at Canadian colleges and other post-graduate institutions?

• When I grow up, I want to be a tugboat pilot : les collèges préparent les étudiants aux emplois les plus inusités.

For job-minded students, Canada’s community colleges and technical institutes offer courses in just about anything. These days, specialists rule and formal training and accreditation have replaced on-the-job learning in many fields.

Au Québec, les CEGEPs remplissent sensiblement les mêmes fonctions de formation professionnelle que les collèges dans le Canada anglais. Mais ont-ils la même souplesse d’opération ? Il y a fort à parier que les collèges, dans leur autonomie opérationnelle et indépendance politique, sont plus aptes à réagir promptement à la dynamique sociale. Mais il faut reconnaître que la situation particulière du Québec sur le plan démographique, ainsi que sa culture éducationnelle empreinte de la tradition française, rend le modèle des collèges peu viable chez nous. Ou est-ce plutôt que nous sommes devenus trop dépendants de l’État ?


Par ricochet :

L’université attire moins les Québécois

Associer éducation et industrie

Bulletin 2005 des universités canadiennes

Diplômes accélérés

La rentabilité des universités

Les TIC pour individualiser les cours universitaires

Le mariage des universités et des corporations

Acheter une maison en économisant l’université


À propos des jeunes qui débutent l’université en septembre 2006 (PédagoTIC)

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