La parole aux jeunes dans le design des communautés


L’un des facteurs de la motivation est la perception de contrôlabilité, ce sentiment que qu’on n’est pas seulement un pion et qu’on peut agir sur les événements. Cette impression de laissé-pour-compte contribue sans doute au désengagement des jeunes dans leur communauté. Une expérience menée en Angleterre par le Economic & Social Research Council montre les avantages de faire participer les jeunes dans le développement de l’environnement urbain (ESRC : Improving urban environments: why children’s voices should be heard). La beauté du projet (Listening to Children: Environmental Perspectives and the School Curriculum) réside dans l’association entre chercheurs et les écoles de quartier.

Les enseignants qui ont participé au projet ont constaté des changements importants chez les élèves :

    • l’impact positif du projet sur la capacité des jeunes à apprendre et à trouver du plaisir ;

    • leur capacité à faire des liens avec les gens de multiples façons ;

    • le développement de nouvelles habiletés, notamment dans l’utilisation originale des nouvelles technologies de la communication.

Le communiqué de presse ne donne aucune indication quant à la participation des urbanistes ou des représentants de la mairie dans le projet. Il serait dommage que tant d’efforts se limitent à un exercice théorique. Je suis persuadé que les résultats seraient encore plus probants s’ils aboutissaient à des résultats concrets.


Par ricochet :

Écoles communautaires

Définitions de la communauté

Des écoles communautaires pour le Québec ?

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2 réponses

  • Un exemple de ce potentiel jeunesse gaspillé. Nos étudiants dans les différentes facultés d’architecture et d’aménagement pourraient être encouragés à concevoir des projets avec et pour les collectivités plutôt que de devoir échafauder des projets théoriques sans lendemain. Imaginez la dynamique et la motivation interactives qui pourraient en résulter! Mais pour ça, il faudrait lever certaines barrières corporatives…

  • Bon point, Jean… les stages universitaires gagneraient à valoriser l’action communautaire. Je m’inquiète également du peu de place qu’on fait à la communauté dans nos valeurs occidentales. L’égocentrisme et l’économie semblent se partager le premier rang. L’éducation, surtout aux plus hauts échelons, doit mettre un peu plus d’emphase sur l’action communautaire et humanisante.



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