La communauté au secours de la réussite scolaire


Avec l’éclatement de la famille, ou à tout le moins son rôle éducationnel, plusieurs attendent de l’école qu’elle assume la relève des parents. Mais l’école ne peut pas réussir toute seule. Elle n’est pas cette entité mythique qui transforme automatiquement les enfants à la lumière d’un projet éducatif. Elle ne vaut qu’à la mesure des personnes qui l’animent. Quand ces éducateurs sont effilochés, la trame s’en trouve affaiblie. L’école a besoin d’appuis. Et c’est à la communauté qu’en revient la responsabilité.

La qualité de vie dans une communauté réside dans les liens tissés entre les individus et entre les générations, par le travail, les loisirs et le bon voisinage. Le sentiment d’appartenance ne saurait naître par la seule alchimie d’une éducation scolaire. Il viendra plutôt d’un investissement social et de l’implication de la communauté dans sa jeunesse. L’école est trop rationnelle pour toucher les jeunes ; à l’adolescence, ils sont davantage émus par les gestes concrets et les signes de tendresse. Il faut que jeunesse se passe ; elle passera avec moins de heurts dans une communauté qui dispense le soutien.

En retour de cet investissement, la communauté retirera plusieurs bénéfices. D’abord, cela réduira la délinquance juvénile. Ensuite, l’attachement à la communauté pourrait ralentir l’exode rural. Enfin, l’implication de la communauté favorisera la réussite scolaire, mais à la condition que l’on se débarrasse de cette mentalité égotiste qui fait en sorte que chacun veut de ses enfants qu’ils surpassent les autres, mentalité cultivée entre autres par des bulletins chiffrés. Socialement parlant, les réseaux sont plus utiles que les échelles.

Par conséquent, j’appuie un éditorial dans The Advocate (Achievement gap is a community issue; RTF) qui rend la communauté responsable de sa réussite scolaire.

A lot of work remains to be done, not only by school systems [...], but also by parents, businesses, youth organizations, social service agencies, churches and others interested in children and their future.

[...]

Committed teachers [...] feel that a lot more can be done in the classroom to improve results. After-school help, Saturday classes, tailoring instruction to individual student needs, using grants to hire more teachers — all of these are making a positive difference. It may be more difficult to quantify, but the involvement of churches, businesses and service groups also is a very positive development.


Par ricochet :

Écoles communautaires

L’efficacité de la communauté

Définitions de la communauté

La richesse vs la communauté

Des écoles communautaires pour le Québec ?

Cultiver sa communauté éducative

Bâtir sa communauté

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