L'avènement des implants technologiques


Ce n’est qu’une question de temps avant que les micro-implants ne fassent leur apparition dans les écoles. Les élèves n’attendront pas la permission des autorités. Les habitués du tatouage et du piercing ne reculeront pas devant l’insertion d’une minuscule puce sous la peau. Dès que les prix vont chuter, j’anticipe une véritable invasion de ces petites bestioles qui pourront mémoriser et sécuriser l’accès à tous nos outils de communication et comptes en ligne.

N’en déplaise aux défenseurs de l’intégrité humaine, dont je suis, la montée technologique semble irrémissible. Le peu d’importance portée à l’éthique par nos sociétés industrialisées est insuffisante pour endiguer le flot. La partie est déjà commencée (New York Times : High Tech, Under the Skin). Parions que les écoles ne sauront pas composer avec cette percée. Et pourtant, on a besoin d’elle pour faire valoir les considérations humaines.


Par ricochet :

La robotisation du cerveau

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5 réponses

  • Clément Laberge dit :

    On a définitivement pas fini d’en baver…

  • Je ne suis pas si certains que cette pratique ait un grand avenir, François. Dans l’état actuel des choses, ça me paraît plus un truc de passionné qu’autre chose. Surtout qu’on pourrait mettre ces micropuces dans une bague, un bracelet, une montre ou que sais-je encore et obtenir le même effet.

    Il faudra, je crois, attendre des applications beaucoup plus spectaculaires pour que de tels implants soient vraiment attirants.

  • J’ai vivement l’impression que l’école a de moins en moins de crédibilité aux yeux des élèves. Je me demande quel serait leur taux de présence dans nos écoles s’ils étaient vraiment libres d’y venir.

    Je suis d’accord avec André quant au peu d’intérêt pour les implants technologiques en ce moment. Leurs fonctions sont encore passablement limitées. Mais je crois que cela va évoluer très rapidement. L’un des grands avantages des implants est qu’on ne risque pas de se le faire voler, considération importante quand il s’agit de données confidentielles.

  • Même si leurs fonctions évoluent, François, il sera toujours possible de les installer sur un support externe comme ceux que j’ai mentionnés dans mon commentaire précédent. En ce qui concerne le fait de se le faire voler, je préférerais nettement qu’un voleur me réclame ma montre plutôt qu’il me coupe une main ou un doigt pour partir avec la puce convoitée. Il suffira d’ailleurs d’un seul épisode du genre pour refroidir le consommateur. Désolé d’être aussi morbide.

    « J’ai vivement l’impression que l’école a de moins en moins de crédibilité aux yeux des élèves. Je me demande quel serait leur taux de présence dans nos écoles s’ils étaient vraiment libres d’y venir.»

    J’ai déjà mentionné, quelque part dans un commentaire, je ne me souviens plus où, que nous serions peut-être surpris de leur fidélité à l’école. Rappelons-nous d’abord que la fréquentation scolaire obligatoire s’arrête à 16 ans. Si l’élève n’a pas de retard scolaire, cela signifie que cette obligation se termine à la fin de la troisième secondaire pour certains et à la fin de la quatrième secondaire pour la très grande majorité. Or, à ce que je sache, nos écoles ne se vident pas en quatrième, ni même en cinquième secondaire.

    Oui, mais, les parents sont là derrière pour exercer la pression nécessaire, pression qui, dans les faits, est probablement plus grande que la contrainte légale me diras-tu. C’est vrai. Mais je persiste à croire que s’ils avaient vraiment le choix, c’est-à-dire, s’ils étaient libres de toute contrainte, certains quitteraient probablement, mais la très grande majorité termineraient leurs études secondaires. Quant à ceux qui auraient quitté l’école, je serais prêt à parier qu’il faudrait rapidement mettre en place des écoles secondaires de « raccrochage » comme il en existe quelques-unes actuellement afin de répondre à la demande. J’en veux pour preuve le nombre d’inscription au collégial, mais aussi, ces remarques de jeunes, je ne me souviens malheureusement pas où j’ai lu cela, qui disent que c’est surtout à la maison qu’ils utilisent l’ordinateur, mais qui admettent également que c’est à l’école qu’ils apprennent à mieux s’en servir. Autrement dit, beaucoup sont plus conscients qu’on ne le croit, et plus que certains adultes, que les apprentissages structurés, formels, c’est à l’école que cela se passe. Ça pourrait se passer ailleurs ? Peut-être, mais où ? Ça pourrait être plus intéressant, plus stimulant, plus « tripatif ». Bien sûr ! Mais un tien vaut certainement mieux que deux tu l’auras… peut-être. Beaucoup sont également conscient que, là dehors, la vie est dure avec ceux qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires et que les apprentissages à l’école de la vie ne sont pas toujours aussi « tripatifs » ni même aussi émancipateurs qu’on le croit. On ne s’y ennui pas, certes, mais seuls les forts, les très, très forts, s’en sortent.

    Pour finir, je te dirai que je ne suis pas certains que de laisser nos ados décider librement par eux-mêmes s’ils poursuivent ou non leurs études secondaires seraient une si bonne chose. Quand on constate les angoisses qui les habitent au moment de choisir une orientation au collégial …

    Diable quelle diatribe ! Je suis encore en train de défendre l’école, moi. Je vais finir par passer pour un dinosaure, un réactionnaire. Désolé François.

  • Ouais… t’es en verve, André. Merci de répondre aux questions que tu poses concernant la libre participation des jeunes à l’école. Tu me facilites la tâche, car je n’ai rien à y redire.

    À dire vrai, ma question concernait un monde hypothétique où les contraintes légales, sociales ou familiales seraient absentes. Dans mon cas, je me souviens très bien que j’allais à l’école dans le but d’obtenir un diplôme universitaire en vue d’un emploi. Pas très noble, j’en conviens, mais la fougue de ma jeunesse obnubilait toute considération intrinsèque. Toujours est-il que mon hypothèse est absurde dans le contexte actuel, car sans contrainte sociale, il n’y aurait pas d’école en tout premier lieu. La société ne saurait tant investir dans un réseau d’éducation sans exiger quelque chose en retour.



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