Le fossé technologique chez les jeunes


On connaît l’isolement des aînés confrontés aux nouvelles technologies. Puisque les nouvelles technologies ne comportent en soi rien d’essentiel, le phénomène ne serait pas un problème si ce n’est que leur ubiquité s’érige en barrière devant certains services accessoires. Nous savons que le vague technologique ne s’estompera pas. Par conséquent, je m’inquiète que personne ne semble se soucier du fossé technologique qui affecte aussi les jeunes. Et je ne fais pas seulement allusion à l’écart entre les riches et les pauvres.

Même parmi la classe moyenne à qui j’enseigne, il y a des jeunes qui sont rébarbatifs aux nouvelles technologies. Ils les utilisent à contrecoeur, car ils ne se sentent pas compétents. Et pourtant, c’est l’une des fameuses compétences transversales du nouveau Programme de formation. L’incohérence du programme ministériel est risible quand on sait que les écoles ne disposent pas du matériel informatique nécessaire pour le développement de cette compétence. Et que dire de l’absurdité d’acquérir cette compétence par intégration dans les pratiques disciplinaires quand, de surcroît, une majorité d’enseignants ignorent comment les mettre à profit ?

Revenons à l’aversion de certains jeunes pour les nouvelles technologies. Est-il acceptable que l’école les prépare si peu à un avenir où les technologies, pour le meilleur et pour le pire, joueront un rôle encore plus omniprésent qu’aujourd’hui ? Le danger n’est pas immédiat, car les jeunes ont l’immense avantage de facilement s’adapter. Je m’inquiète néanmoins, entrevoyant ce jour où, dans la quarantaine, ils traîneront déjà dans le sillage de leur époque.


Par ricochet :

TIC et programmes d’enseignement

Le fossé des générations

L’éducation de l’I-génération

Le fossé technologique entre le MELS et les jeunes

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