Journée de concertation sur la réussite scolaire

 

SchwartzAScience.jpgNous avons réussi des choses impossibles. Nous avons moins bien réussi des choses possibles. (Yitzhak Rabin)

J’ai participé aujourd’hui â une rencontre intéressante pour la réussite éducative. Sous le thème La persévérance… c’est Capitale!, la Journée de concertation régionale sur la persévérance et la réussite scolaire réunissait plusieurs acteurs de la région de Québec, provenant de plusieurs secteurs, dans le but de faire naître de nouvelles initiatives favorables à la réussite des élèves. Malgré l’enthousiasme et la volonté des participants, j’ai été agacé par l’emphase sur les sciences et la technologie au regard de la réussite scolaire.

Non pas que je sous-estime l’importance de ce volet sur le plan économique et social, mais c’est encore négliger les sciences humaines et les arts pour lesquels plusieurs élèves ont des prédispositions. À vouloir pousser les jeunes vers une voie qui ne leur convient peut-être pas, on risque au contraire d’augmenter les taux d’échecs scolaires.

 

(Image thématique : A Science, par Robert Schwartz)

 

Par ricochet :

Facteurs de réussite scolaire

L’intégration économique pour accroître la réussite scolaire

Les TIC : un indicateur de réussite scolaire

Lequel est le meilleur gage de réussite ? le Q.I. ou l’effort ?

La communauté au secours de la réussite scolaire

Corrélation entre l’autodiscipline et la réussite scolaire

Passeport pour ma réussite : soutien aux milieux démunis

Les math comme indicateur de réussite en sciences

Le plaisir de lire se perd : effets sur la réussite scolaire

Étude: les comportements sains et la réussite éducative

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4 réponses

  • J’aime les sciences, mais je suis aussi artiste (je suis aussi musicien en plus d’être enseignant, je fonctionne par intuitions, etc.). Ceci dit, dans la formation que j’ai eue jadis (il y a quand même un peu longtemps ;-)) rien, mais absoluement rien, ou presque, n’était orienté « arts ». Les sciences étaient déjà très très valorisées (je répète que je n’ai rien contre)… J’ai donc eu la chance d’avoir une formation artistique hors de l’école !

    Et c’est là où je veux en arriver, si l’école ne forme pas de façon plus complète, certains chanceux comme moi vont pouvoir bénéficier de formations HORS école, les autres sècheront et iront grossir les rangs des décrocheurs ou autres trucs dont on se plaint sans mettre de l’avant les bonnes solutions…

    Si le système ne s’adapte pas, ce sont les initiatives HORS système qui vont tenter de combler, ou encore ce seront les jeunes qui iront chercher des trucs, mais pas toujours de la « meilleure façon »…

    Et que dire des « Plans de réussite »-écoles qui sont de beaux documents avec une belle mise en page « cute » qui PARAIT bien, mais dont le fond est parfois plus ou moins vide… ou plus ou moins rempli, selon le point de vue !

  • Une petite réflexion, comme ça, me vient à l’esprit: nous n’avons peut-être pas parlé d’arts, mais nous en avons fait! 300 personnes avec des crayons de couleur en main en train de dessiner sur des nappes et des post-it, il me semble que ça se rapproche de la création artistique, ça? (les photos sont maintenant publiées sur le site cité dans le billet ci-haut). Certes, le focus était plus axé «relève en science et en techno» mais vous en avez discuté en dessinant. J’ose croire que c’est un peu subversif comme approche ;-)

  • Joanie dit :

    Je crois que l’intérêt est la clé de la réussite, non seulement à l’école, mais aussi au travail et dans les loisirs. Difficile de réaliser quoi que ce soit si on n’y voit pas l’INTÉRÊT.L’école est un endroit où déborde la diversité. C’est là, selon moi, la richesse de cet endroit. La diversité on la retrouve dans les opinions, les croyances, le physique, les aptitudes, les rêves des élèves et j’en passe! Lorsqu’on me parle de diversité, c’est la théorie des intelligences multiples d’Howard Gardner qui me vient à l’esprit: l’intelligence logico-mathématique, spatiale, interpersonnelle, intrapersonnelle, kinesthésique, linguistique, musicale et naturaliste. Il ne s’agit plus d’enseigner divers domaines d’apprentissages, mais d’adapter ces domaines aux différents types d’intelligences. Ainsi, les élèves peuvent apprendre dans le cadre d’un domaine qu’ils détestent, mais de la façon qui leur convient le mieux. Bien entendu, cette façon de faire exige beaucoup d’énergie de la part de l’enseignant et une bonne connaissance de ses élèves. Fréquemment utilisée au préscolaire, je crois que l’idée n’est pas bête en ce qui concerne les autres niveaux.

  • Je n’avais jamais perçu l’école comme un lieu où foisonne la diversité. Le point de vue de Joanie à la fois m’étonne, me séduit, et me fait réfléchir. Il y a certes une grande diversité chez les élèves. Mon regard critique se limitait à l’école et son enseignement. Il n’est pas toujours aisé de percevoir les deux côtés de la médaille.

    Par ailleurs, les intelligences multiples de Gardner ont certes une résonance au secondaire. L’intelligence n’est pas affaire d’ordre scolaire.k



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