De la censure à l’école


MirzaAbandonedRoomsCensorsh.jpgAujourd’hui, la censure a changé de visage. Ce n’est plus le manque qui agit mais l’abondance.
(Bernard Werber)

Internet a bousillé le filtrage social de l’information. Durant l’hégémonie du livre, les éditeurs et les bibliothèques assuraient un écrémage de l’information. Dans ce contexte, il était généralement bien vu que les bibliothèques scolaires concentrent leurs maigres ressources à colliger des livres à caractère éducatif. Ce choix arbitraire était moins une forme de censure que d’efficacité. Personne ne mettait réellement en doute l’absence de tel ou tel livre.

Maintenant que toute l’information débagoule en ligne, les mauvaises surprises sont inévitables, peu importe l’âge. Même si l’école réussissait parfaitement à séparer l’ambroisie de la vomissure, elle n’en protégerait pas les enfants à l’extérieur de l’école. Celle-ci ne peut pas simplement s’en laver les mains, elle qui a pour mission d’éduquer.

Je ne prône pas l’exposition des enfants à tout le contenu d’Internet. Il faut cependant apprendre à ouvrir les vannes graduellement de façon à préparer les jeunes à la réalité et à discuter des vraies choses.

Le contrôle de l’information par les autorités lance le mauvais message, notamment que la liberté de jugement n’est pas un droit. On rendra la chose plus acceptable en démocratisant la gestion de l’information, c’est-à-dire en laissant la communauté des utilisateurs déterminer les limites du convenable. Quant aux erreurs, elles contribueront à l’apprentissage de la vie.


(Image thématique : Abandoned Rooms, Censorship, par Randa Mirza)


Par ricochet :

Psiphon : outil pour déjouer la censure internet

Court plaidoyer pour une modernité de l’école

Les filtres internet sont des passoires


Pare-Feu de la Ville de Québec (Mont Olympus)

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