La prochaine révolution : la neuropharmacologie


FahmiRevolution.jpgLes drogues nous ennuient avec leur paradis. Qu’elles nous donnent plutôt un peu de savoir. (Henri Michaux)

La boîte de Pandore est ouverte. Un groupe de chercheurs et d’éthiciens a publié une lettre d’opinion dans la célèbre revue Nature pour défendre l’usage des produits synthétiques qui augmentent l’efficacité du cerveau (Globe and Mail : Experts back brain boosters for all). Cette question gratte des cordes sensibles, car elle touche les fondements mêmes de l’homme : son être pensant. Mais le propre de la pensée humaine ne réside-t-il pas dans sa capacité à dépasser la nature dans sa compréhension, l’imagination et la facture, notamment par la technologie? Force est d’admettre que le génie est sorti de sa bouteille et qu’il faut désormais l’amadouer.

Le fonctionnement du cerveau repose en grande partie sur des processus chimiques. Depuis longtemps, nous avons appris à en transformer l’effet par des narcotiques et des stimulants. L’usage de l’opium remonte à plus de 5000 ans, et le café s’est répandu autour du globe. Qui dit que la science ne saura un jour produire des potions qui auront la vertu d’augmenter la mémoire, l’intelligence, et que sais-je encore, mais sans effets secondaires? La technologie ne peut pas éternellement être confinée au monde externe.

Mon analyse ne concerne ni le court terme, ni l’individu. Je m’intéresse uniquement à l’avenir de l’espèce, sachant que tout est évolutif et qu’il aura fallu des millénaires à l’homme pour distinguer ce que la nature offre de bénéfique et de nocif, les aliments sains des poisons. Ici encore, le secret est dans le jugement et l’éducation.


(Image thématique : Revolution, par Aditya Nur Fahmi)


Par ricochet :
Faut-il révéler aux élèves le secret du café ?

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