Des e-book audio pour apprendre la lecture?

BatleListening.jpgN’écoute les conseils de personne, sinon du vent qui passe et nous raconte les histoires du monde. (Claude Debussy)

Une bibliothèque scolaire constate un engouement pour la lecture en mettant à la disposition des élèves de petits lecteurs iPod Shuffle sur lesquels sont chargés des livres audio (Charlotte Sun : NPHS reading students use iPod technology at library). Les effets sur la lecture d’un jumelage du livre et d’un support audio méritent d’être approfondis par la recherche, un sujet sans doute pour le CIRTA. Est-ce que cet appariement favorise l’apprentissage de la lecture? Est-ce un tremplin vers la lecture sans support technique? Est-ce une stratégie efficace pour les écoles des milieux défavorisés ou pour les élèves qui éprouvent des troubles de lecture?

Et pourquoi s’arrêter aux livres audio? Clément Laberge, dont je suis l’intarrisable flux Delicious sur les e-books, verra sans doute immédiatement la possibilité de fusionner livres électroniques et livres audio.


(Image thématique : Listening, par Agelio Batle)


Par ricochet :
Pourquoi des bibliothèques numériques ?
Apprendre avec un iPod

Mots clés: , ,

Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.

5 réponses

  • Geneviève dit :

    Il est évident que les technologies prennent de plus en plus de place. Pour ce qui est des e-book audio, je ne suis pas vraiment convaincue de leur place à l’école. Peut-être qu’ils pourraient y être utiles, mais je crois que ça serait plutôt l’affaire des spécialistes qui pourraient les utiliser comme outils de travail auprès des enfants qui ont des difficultés.

    Toutefois, un livre pour moi ne sera jamais remplaçable. Comment sensibiliser les enfants à la lecture si l’école leur fournit des e-book. Il est clair que ceux qui n’aiment pas prendre la peine de lire vont préférer s’astreindre à écouter l’appareil. Et comment vérifier si l’enfant lit vraiment et ne fait pas juste écouter? Je crois qu’il y a de ces choses qu’on ne doit pas changer, car elles perdent alors toutes leur magie et importance; c’est le cas du livre. L’enfant doit apprendre à l’aimer, à l’apprivoiser et à avoir le goût de l’ouvrir et d’y découvrir des choses. Pour ce faire, rien ne vaut mieux qu’il reste en contact avec.

    Comment mentionné plus haut, le e-book n’est pas à bannir, mais je crois qu’on devrait lui donner une fonction plus particulière, soit celle d’outil de soutien. C’est pourquoi je crois qu’on ne devrait pas le retrouver en classe, mais chez les spécialistes – orthopédagogues par exemple-.

  • Amélie dit :

    Tout comme Geneviève je suis d’accord quant à l’utilisation du e-book dans les écoles, mais seulement en tant qu’outil de soutien pour les jeunes qui en ont réellement besoin.
    Les e-books peuvent être d’excellents moyens pour aider les jeunes enfants qui présentent des difficultés en lecture. De plus, ceci peut permettre aux écoles défavorisées qui n’ont pas nécessairement les ressources nécessaires pour leurs élèves de donner un coup de pouce à ceux qui en auraient besoin. Mais je ne crois pas que de distribuer ces e-books à tous serait un avantage pour tout le monde.
    Les élèves qui ont de la difficulté en lecture peuvent probablement réussir mieux à la suite de l’écoute d’un livre, mais, comme le disait Geneviève, un livre n’est pas remplaçable. Rien n’équivaut au plaisir de tourner les pages d’un roman en attendant la fin. Donc, pour les élèves qui n’ont pas de difficulté, peut-être que les e-books seraient plutôt un moyen pour eux de banaliser les choses et d’user de paresse plutôt que de persévérance dans le travail. C’est mon avis, mais peut-être que j’ai tort, seul l’avenir nous le dira.
    Je trouve que la technologie prend beaucoup de place dans nos vies, et que cela vient changer énormément notre manière de vivre. Parfois cela a du bon, mais parfois c’est un peu exagéré. Mais bon, pour les e-books ce sera à voir, peut-être que les jeunes qui sont rapidement propulsés dans l’univers des technologies auront plus de facilité avec cet outil qu’avec un simple livre?!

  • Marie-Eve Pitel dit :

    Comme les deux autres personnes avant moi, je pense sincèrement que le e-book audio a sa place à l’école primaire. Toutefois, il faut faire attention, l’idée là n’est pas de remplacer le livre à tout jamais, mais bien de diversifier la lecture chez les jeunes. Ceux et celles qui, comme moi lorsque j’étais jeune, n’ont jamais aimé lire un livre et pour qui la lecture était une corvée, c’est avec des outils comme celui là qu’on pourrait enfin raccrocher certains jeune au plaisir de lire. Donc, je crois qu’il serait important d’ajouter cet outil en classe afin de tenter que les jeunes éprouvent du plaisir en lisant. Il est évident que le but serait d’en venir à lire des livres comme nous les connaissons en version papier, mais en s’amusant.

  • L’énorme avantage des e-books réside dans la multitude de fonctions qu’on peut y greffer. Non seulement cela met-il à la disposition du lecteur une variété d’outils pour accroître l’exercice de la lecture, mais cela permet de le personnaliser encore davantage. L’ajout de fonctions audio n’en est qu’un exemple.

  • Vincent Monziols dit :

    J’ai personellement teste cette methode avec mes enfants quand ils avaient entre 5 et 6 ans. Je leur ai conseille des livres beaucoup plus difficiles que ceux qu’ils etaient capables de lire seuls et leur ai prete mon ipod charge avec le livre audio correspondant.
    Apres la lecture de 4 ou 5 livres en suivant cette methode, les progres ont ete fulgurants. A 6 ans, mes deux ainees lisaient des livres de plus d’une centaine de pages en quelques heures.
    Au contraire de ce qui est suggere plus haut, elles ne fuyaient pas la lecture mais y prenaient beaucoup de plaisir. Elles ont de plus appris a lire les mots de facon plus globales sans peiner au dechiffrement. Pour moi, c’est la methode ideale pour accelerer le passage au livre veritable, surtout pour des enfants qui ont les facilites intellectuelles pour s’interesser a des livres plus sophistiques sans avoir encore acquis la vitesse de lecture qui serait necessaire.



Laisser un commentaire à François Guité

*