Une dose de nature pour remédier au déficit d'attention


HainaWalkGarden.jpgLa nature m’émeut, parce que je n’ai pas peur d’avoir l’air bête quand je la regarde. (Jules Renard)

Quel citadin, lors d’une visite en nature, n’en a jamais ressenti l’effet apaisant? Moi qui vit en ville, j’ai parfois le sentiment que nous nous comportons comme rats en cage (avec hommage à La Fontaine). Pas étonnant, dans le contexte d’aujourd’hui, que les enseignants ont l’impression que de plus en plus d’élèves souffrent de déficit d’attention, un trouble qui affecte de 3 à 7 % des enfants selon les statistiques (source : CH.A.D.D. Canada). Or, pour les parents déchirés par la tentation de la médication, une solution plus naturelle filtre au travers des branches.

Une étude révèle qu’il suffit de 20 minutes dans un parc pour qu’un enfant montrant des signes de TDAH retrouve son niveau de concentration, parfois au-delà de celui atteint par médication (New York Times : A ‘Dose of Nature’ for Attention Problems). Quoique l’étude ne concernait qu’un faible nombre de sujets, les résultats concordent avec une autre étude (tout comme d’autres) sur les effets positifs des environnements naturels sur enfants atteints de TDAH.


(Image thématique : Walk in the Garden, par Lu Haina)


Par ricochet :

Le zinc accroît l’attention des ados

Les pharmaceutiques visent-elles les jeunes ?

Le tabagisme relié au déficit d’attention

Parer au déficit d’attention/hyperactivité sans médication

Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.

6 réponses

  • C’est dans ce temps-là que j’apprécie le prix payé pour vivre en banlieue boisée ;-)

    Rien de tel que ramasser des tas de feuilles pour se reconcentrer sur une tâche par la suite :-)

  • Je serais curieuse de savoir combien de temps dure l’effet des 20 minutes en nature. Certes, pour une personne atteinte de TDA/H, il faut veiller à isoler des variables environnementales facilitant un meilleur contrôle et une meilleure gestion de sa concentration. Toutefois, il faut faire attention pour ne pas écarter la médication si nécessaire. Il faut côtoyer des enfants atteints de TDA/H et observer les bienfaits de la médication et les pertes lorsqu’il n’y a pas de prise de médicaments pour devenir en faveur d’un moyen médical palliatif.

    J’ai longtemps été contre, mais lorsque je vois les ravages du refus de se médicamenter, je ne peux qu’être en faveur. Non pas d’une médication seule à outrance, mais d’une source chimique qui pallie quelques manques neurologiques qui rendent l’apprenant disponible à son environnement, à une ouverture de stratégies nécessaires à l’apprentissage.

    Évidemment, le grand air est et sera toujours une bonne dose pour tous les maux.

  • Virginie Lamb dit :

    « Une étude révèle qu’il suffit de 20 minutes dans un parc pour qu’un enfant montrant des signes de TDAH retrouve son niveau de concentration (…) »

    Raison de plus pour ne pas annuler la récréation en guise de conséquence. Dans une telle situation, ce sont souvent les enfants qui en ont le plus besoin qui se voient privés d’aller jouer dehors.

  • Roxanne Cournoyer-Nadeau dit :

    J’en suis à ma deuxième année d’étude en enseignement préscolaire et primaire à l’université de Montréal. En tant que future enseignante, ce billet m’a particulièrement touchée. Je suis totalement en accord avec l’auteur et c’est d’ailleurs ce que l’on nous répète dans les salles de cours. Les enfants ont besoin de bouger, d’explorer et d’expérimenter et ce tout au long de leur développement. Il est certain que la récréation joue un rôle primordiale sur la concentration et j’ose même croire que le grand air et les grands espaces sont beaucoup plus bénéfiques qu’un médicament.

  • Violaine Boisclair dit :

    Suite à la lecture de ce billet, je suis totalement en accord avec les propos de l’auteur. Je suis une étudiante en deuxième année à l’université de Montréal et j’ai trouvé ce billet très intéressant à lire. Il est vrai de dire que les enfants ont simplement besoin de bouger pour retrouver sa concentration. Les enfants sont des boules d’énergie, il suffit de répondre à leur besoin de se dégourdir pour que par la suite ils soient plus concentrés à l’école. La médication n’est pas le remède à tout, je pense que les enseignants pourraient offrir aux élèves des moments dans la journée où ils peuvent bouger tout en apprenant.

  • Jessica Langevin dit :

    C’est fou le nombre de gens qui pensent que la solution à toutes les maladies et à toutes les pathologies est un médicament, ou pire, plusieurs médicaments. Pourtant, il y a plusieurs alternatives. Vous faites état de la nature dans votre billet et, personnellement, je trouve que la nature peut changer beaucoup de choses. Combien de gens vont « prendre une marche pour se changer les idées »? La nature a ses effets sur notre moral et, bien sûr, sur notre concentration en tant qu’adulte. Lorsque nous « prenons de l’air », nous nous changeons les idées et, lorsque nous retournons à nos tâches, nous sommes plus alertes et plus fonctionnels. Pourquoi serait-ce différent pour les enfants? Je considère que de laisser un enfant atteint d’un déficit d’attention faire une pause pour faire le tour de l’étage est préférable au fait de s’obtiner avec lui afin qu’il termine son travail, même si ce n’est pas à l’extérieur, le fait de sortir de la classe lui permet de remettre ses pendules à l’heure.



Laisser un commentaire

*