La gestion du travail scolaire en ligne


BoticaCalendar.jpgIl ne peut pas y avoir de crise la semaine prochaine : mon agenda est déjà plein. (Henry Kissinger)

Je n’ai rien contre les agendas papier. Ce sont de fameux outils pour organiser la multitude de nos activités. Je m’oppose par contre à leur utilisation obligatoire, particulièrement à l’école. Il existe d’autres moyens, plus efficaces pour certains, de planifier le travail. Plusieurs de mes élèves n’utilisent déjà plus leur agenda scolaire, et il faut forcément admettre que les moyens électroniques auront éventuellement la cote. Dans ces conditions, ce n’est pas préparer les élèves à l’avenir que de les obliger à un agenda statique.

Mon agenda est passé à l’électronique parce que plus efficace : il est synchronisé entre plusieurs appareils, il est mobile, partageable et, surtout, il me prévient des événements à venir.

Dans une pratique communautaire et collaborative, il est improductif que chacun répète obligatoirement les tâches les plus banales. Le partage des responsabilités permet à l’individu de consacrer du temps à d’autres activités, souvent plus bénéfiques. Les élèves ont d’ailleurs compris l’utilité des réseaux sociaux en guise de mémoire collective, recourant par exemple à la messagerie instantanée pour se rappeler les exigences du travail scolaire. Non le meilleur moyen, mais ça fonctionne tant bien que mal.

La diversité des moyens permet non seulement le choix métacognitif, forcément personnel, mais le recours à plusieurs moyens.

Un collègue et moi avons tenté, en début d’année, de créer des calendriers de groupe en ligne. Nos tentatives avec Google Agenda se sont avérées décevantes, notamment sur le plan de la convivialité et de l’affichage. L’accablement de la tâche et mon départ ont saboté le projet, mais sans doute aurions-nous trouvé en poursuivant nos recherches.

Pour ceux qui désirent tenter l’expérience, voici quelques ressources à explorer :


(Image thématique : Calendar, par Alen Botica)


Par ricochet :

Calendriers d’école en ligne / tâche et communication

Notely : outils scolaires 2.0

L’organisation du travail scolaire

La coopération en classe plus efficace que la compétition

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2 réponses

  • Katherine Meloche dit :

    Bonjour,

    Je suis étudiante en éducation préscolaire et enseignement au primaire et j’essaie toujours de voir le côté positif de l’intégration des TIC dans le milieu scolaire. Je partage votre avis pour dire qu’il existe d’autres moyens que les agendas statiques tel qu’on les connaît. Ces moyens s’avèrent parfois plus efficaces et semblent pourtant êtres peu utilisés par les élèves et les enseignants. La promotion de ces outils, qui permettent de gérer notre temps de façon différente, devrait être présente dans les classes. Il ne suffit donc pas d’abolir l’obligation de l’utilisation de l’agenda statique, il faut plutôt promouvoir et présenter aux élèves les autres moyens qui sont à leur disposition.

    Même que, contrairement à vous, je trouve qu’il est encore nécessaire d’obliger les élèves à utiliser leur agenda puisque c’est un outil universel auquel tous les enfants ont accès. L’abolition de cette obligation peut entraîner des injustices pour les enfants qui n’ont pas les moyens d’avoir des agendas électroniques ou tout autres types de moyens. De plus, l’agenda de l’école est un repaire commun qui peut contribuer au développement du sentiment d’appartenance chez les élèves.

    Enfin, il est tout de même possible de faire des compromis sans abolir complètement le rôle de l’agenda traditionnel. Il suffit simplement de permettre aux élèves d’utiliser ces nouveaux moyens de gérer le temps dans certaines circonstances tout en utilisant l’agenda de l’école pour, par exemple, avoir un repaire sur les règlements de celle-ci.

  • Valérie Germélus dit :

    Je trouve qu’un tel questionnement a toute sa place de nos jours où les élèves sont plus que jamais à l’aise avec l’informatique. Avoir un agenda en ligne plutôt que sur papier comporterait plusieurs avantages tels que cela serait un pas énorme pour l’environnement.

    En effet, des tonnes et des tonnes de papier sont utilisées pour imprimer les agendas des écoles primaires, secondaires, collégiales et universitaires, et ce, chaque année. Utiliser un agenda en ligne permettrait ainsi de cesser de gaspiller du précieux papier, d’autant plus que certains élèves ne l’utilisent pas à bon escient et que d’autres n’y touchent simplement pas. Dans les faits, plusieurs élèves se contentent d’avoir un agenda scolaire pour en faire un agenda personnel, un album photo ou un livre contenant des messages d’amis. La fonction première de ce dernier est alors rapidement délaissée.

    De plus, comme l’agenda serait en ligne, cet outil aurait comme avantage d’être consultable partout. Cela permettrait d’éviter des situations dérangeantes telles que l’oubli de l’agenda, volontaire ou non, à l’école ou à la maison. Les parents pourraient de même eux aussi avoir connaissance des tâches que leurs enfants ont à effectuer de leur côté, ce qui leur permettrait par exemple d’en prendre connaissance en étant au travail. Ils pourraient ainsi planifier plus efficacement leur emploi du temps de la soirée et savoir exactement ce qui doit être effectué, et ce, à l’avance. Grâce à toute l’avancée technologique, les élèves plus âgés, eux, pourraient consulter leur agenda en tout lieu grâce à l’accès à Internet que plusieurs possèdent déjà sur leur cellulaire.

    Dans le cadre de mon emploi d’été, j’ai moi-même eu à travailler avec un agenda en ligne, Google Agenda. Il permettait de mettre mes rendez-vous en ligne, d’inviter des collègues de travail à mes activités et de partager des agendas avec mes collègues. Personnellement, j’ai bien aimé cette expérience. Dans un contexte de travail, j’ai aimé la simplicité et les différentes options qu’il offrait. Je comprends cependant que l’expérience doit être nettement différente dans un contexte scolaire avec une vingtaine d’agendas d’élèves à gérer.

    Il ne faut cependant pas oublier que tous ne sont pas à l’aise avec l’informatique et qu’un tel changement amènerait probablement de la réticence chez certains parents. Bien qu’un grand nombre de personnes utilise l’informatique de manière régulière, tel n’est pas encore la réalité de tous. D’autant plus que, jusqu’à aujourd’hui, tous n’ont pas accès à un ordinateur ou à Internet dans leur domicile.

    En somme, je crois que cet outil serait fort intéressant à développer au sein du système scolaire dans un avenir prochain. Passer d’un agenda papier à un agenda virtuel pourrait être bouleversant pour certains et demanderait plusieurs ajustements, mais cela serait bénéfique.



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