Étude: les comportements sains et la réussite éducative


GruyaertFloorExercise.jpgLe corps est le produit de l’esprit sain.
(George Bernard Shaw)

Sous l’angle de l’environnement d’apprentissage, il appert que la multitude d’activités et de distractions qu’offre la vie moderne a un effet sur la performance scolaire. Seulement au regard de la santé, une étude de l’Université du Minnesota établit un lien entre les résultats académiques et le manque de sommeil, l’excès de temps à l’écran, le stress, le jeu, l’alcool et la cigarette (EurekAlert! : U of Minnesota study is the first to show direct link between health-related behaviors and grades).

On aurait donc tort d’attribuer aux méthodes pédagogiques tous les déboires de l’école. De toute évidence, cela complique aussi la tâche des parents; après la télévision, l’ordinateur et les jeux vidéo augmentent le besoin de supervision, ce que bien peu assument, particulièrement à compter de l’adolescence. Je suis chaque fois étonné d’entendre de mes élèves, pourtant parmi les meilleurs de la province, admettre qu’ils ne font aucune activité physique hors de l’école.

Toujours sur la symbiose du corps et de l’esprit, L’Infobourg (Un corps sain et un esprit sain) présente un bilan intéressant de ce qu’en en dit les kinésiologues, diététistes et autres intervenants du milieu scolaire réunis à Québec. Il est étonnant, devant un tel consensus et considérant l’importance de l’enjeu, que si peu soit fait pour améliorer la santé des jeunes. Tant le réseau de l’éducation que de la santé y gagne. Qui diable y perd au change?


(Image thématique : Floor Exercise, par Harry Gruyaert)


Par ricochet :

Lutter contre l’obésité à l’école

Les enfants de joueurs compulsifs perdent aussi à l’école

Effets néfastes des médias sur les jeunes

Les TIC affectent-ils la santé des enfants ?

Les effets de l’exercice sur le cerveau

Les effets de l’alcool sur le cerveau

Les investissements en éducation rentables pour la santé

Les écoles en tant que facteur d’obésité

Un corps sain pour un esprit sain

Étude : l’alimentation affecte la performance scolaire

Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.

4 réponses

  • fx dit :

    Concernant le spectre des jeux vidéos:

    « Gamers are 13 percent more likely to go out to a movie, 11 percent more likely to play sports, and 9 percent more likely to go out with friends than nongamers »

    Et pour les sports corps à corps:

    « Gamers are twice as likely to go out on dates as nongamers in a given month »

    Study squashes myth of gamer as antisocial Comic Book Guy

  • Quel blog intéressant, qui aborde plusieurs sujets qui m’interpellent : les portables en classe, le tdah, la dyscalculie (j’ai suivi une très intéressante formation de 2 jours à ce propos), etc.
    Je vous ajoute dans mes favoris!

  • Suzie Hénault dit :

    Jamais les jeunes n’ont été en si mauvaise santé!

    Malgré mon jeune âge ( 20 ans), je remarque un certain écart entre moi étant petite et ma nièce âgée de sept ans. Celle-ci ne sort son bout du nez dehors que très rarement. En effet, elle concentre davantage ses efforts sur les jeux vidéo : un Nintendo DS gracieusement offert par le Père Noël ou plutôt des parents qui voulaient se faire pardonner de leur absence par un gros cadeau.

    Le problème réside principalement dans le peu d’activité des parents qui sont avant tout des modèles à suivre pour les enfants. Habituellement, papa et maman ont peu de temps pour profiter de la nature ou bien pratiquer du temps alors que la routine travail, repas, devoirs, dodo se répète chaque jour.

    Le rythme effréné de la vie entraîne son lot de conséquences, notamment le moins de temps qu’on accorde aux devoirs et leçons qui servent de piliers à la construction et la consolidation des apprentissages et des nouvelles connaissances. On délaisse l’école pour profiter des trente minutes quotidiennes familiales.

    Donc, en ayant peu de temps pour aider leurs enfants, les parents semblent donner l’idée à ces derniers que l’école n’est pas si importante. Par ce fait même, les enfants tombent dans ce moule et ne donnent pas les efforts dont ils pourraient faire preuve, plus particulièrement au secondaire où les parents abandonnent carrément leurs enfants ne sachant même pas ce qu’ils voient dans leurs cours.

    En ayant fait ce parallèle avec le peu d’implication de la part des parents en regard de l’école, il serait étonnant de voir ceux-ci s’impliquer davantage dans la supervision de leurs enfants quant aux jeux vidéo ou bien de les encourager à être en forme et en santé pour bien réussir à l’école. Être en forme, bien manger et accorder de l’importance à la réussite scolaire est aussi une question d’éducation à la maison.

  • Les divergences sur les effets des jeux vidéo laissent entendre qu’il faut d’abord éviter les préjugés les généralisations. L’étude signalée par François Schnell (”fx”), que je remercie de cette ressource, en sont une autre indication.

    En tant qu’enseignant, je tâche toujours de voir l’élève dans son individualité plutôt qu’un objet dessiné par les statistiques. Les généralités décrites par Suzie sont utiles en ce qu’elles permettent un meilleur point de départ, oserais-je dire un observatoire duquel la science nous permet d’être plus vigilant. N’oublions pas, cependant, que nous avons affaire à des individus, exceptionnels de nature.

    Quant à la phrase malheureuse qu’elle a malheureusement laissé échapper (les ”devoirs et leçons qui servent de piliers à la construction et la consolidation des apprentissages et des nouvelles connaissances”), je l’invite à lire un article récent du Conseil canadien sur l’apprentissage, et peut-être ce billet de ma part.



Laisser un commentaire à fx

*