Les algorithmes évolutifs
Le sens de la vie : le but de tout est d’évoluer. (Bernard Werber)
J’ignorais qu’on pouvait concevoir des algorithmes qui évoluent d’eux-mêmes, de la même manière qu’un cerveau apprend de ses erreurs. C’est principalement ce qui m’a saisi de cette conférence de Torsten Reil, professeur à l’Université d’Oxford et fondateur de NaturalMotion. Cela laisse entendre que l’intelligence artificielle pourra un jour dépasser l’intelligence humaine, ce qui, assurément, bouleversera la philosophie. À tout le moins, les animations qui combinent des modèles du système nerveux et la simulation par ordinateur me laissent pantois.
Avertissement : la présentation souffre de vanité et de commercialisme par moment, mais mérite néanmoins notre attention; les trois premières minutes sont plutôt fades.
(Image thématique : Algorithm II, par Donna Bernstein)
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Il me semble que l’intelligence humaine combine rationalité et affectivité, ou, pour dire les choses autrement, les raisonnements sont pondérés par des valeurs, des objectifs. Je ne nie pas que des machines puissent avoir un jour cette dimension, mais en attendant elles resteront désincarnées, et ne pourront pas dire quel objectif leur paraît préférable à un autre.
Je vous donne raison, Philippe. Merci de soulever la dimension de l’affectivité. Je crois qu’on réussira bientôt à programmer certaines réactions affectives en fonction d’événements usuels. Mais je me demande si on n’arrivera jamais à reproduire la complexité des affects, plus éclectique, à mon avis, que la raison.