Concours : les 7 merveilles du Canada
Vivre au Canada, c’est vivre dans quatre pays différents… un pays par saison. (Michel Conte)
Est-ce notre obsession pour les palmarès et l’évaluation ou notre culture réductionniste qui explique la lubie de hiérarchiser la grandeur des choses? La CBC a lancé un concours pour désigner les sept merveilles du Canada (Québec urbain : Québec: Merveille du Canada). Peut-être le Canada se définit-il par sa vastitude, son éclectisme et son détachement nordique, au point d’opposer nature et architecture, le sublime au trivial.
Hormis l’absurdité pour un pays de se limiter à sept merveilles, les 52 sites en lice illustrent l’invraisemblance d’apposer une valeur absolue à la qualité, comme dans une classe d’élèves. Les merveilles d’un pays résident moins dans quelques artefacts que dans le génie collectif qu’il met à épanouir ses enfants, à accorder les individus et à s’harmoniser à la nature.
Mise à jour, 8 juin 2007 | Jean a été un précurseur : La ville de Québec lance aussi son concours les 7 merveilles de Québec (source : Québec urbain).
(Image thématique : Spirit of Medicine Lake, Jasper National Park Alberta, par Timothy Sorsdahl)
Par ricochet :
Les 7 merveilles du monde, version moderne
Il n’y a pas que les notes qui comptent
Au diable les examens !
La quête numérique de l’évaluation
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Tout en étant d’accord avec toi sur l’absurdité de se limiter à sept merveilles et sur «l’invraisemblance d’apposer une valeur absolue à la qualité, comme dans une classe d’élèves», je crois qu’un tel concours a le mérite de mousser la fierté des participants pour leur milieu (région, ville, province, pays) et d’affiner leur sens de l’appréciation. Le jury a retenu 52 ‘merveilles’ sur les 25 000 proposées… 25 000 personnes ont donc fait l’exercice d’apprécier leur milieu grâce à ce concours!
Et parce que je crois que l’imitation est non pas «une forme éternelle et savante de la servilité» mais le premier stade de la créativité, j’ai hier amorcé le ‘concours’ Les sept merveilles de Saint-Armand…
Je suis surpris de ne pas retrouver Don Cherry dans la liste… : )
C’est effectivement une très belle participation populaire. J’espère que les habitants de Saint-Armand et des environs participeront avec autant d’enthousiasme. C’est que tu n’auras pas perdu de temps! Ne connaissant pas l’histoire, ni les caractéristiques, ni l’essence des lieux, je m’abstiendrai de voter. Néanmoins, j’ai un faible pour le sanctuaure d’oiseaux Montgomery, l’ancienne gare et le pont Guthrie.
Ils auraint pu, à tout le moins, faire deux catégories : nature et humain.
Pour ce qui est du trivial, la bagel montréalais est une fierté qui surpasse celui de New York…
Dac… les bagels de Montréal sont un délice, et je n’en ai jamais mangé d’aussi bons à New York. En tant que p’ti gars de Montréal, j’en suis aussi très fier
Concours à l’image du Pays!
Le site pour voter était exclusivement en anglais et le concours a été publicisé prioritairement en anglais.
Pourquoi se donner la peine de demander au gens de voter si les juges ont à peine tenu compte du résultat pour faire leur décision.
Le tout est d’une hypocrisie et médiocrité totalement à l’image du Canada.
J’ai été très surpris, moi aussi, de constater que le concours a été limité à la société anglaise de Radio-Canada. Pour des sociétés qui se spécialisent dans les communications, il semble qu’on ne se parle pas beaucoup. C’est peut-être en réaction à cette bouderie que le bureau de Québec a décidé de lancer son propre concours.
Eh bien, Roland et François, tout ceci nous laisse, nous les 1,2 millions de francophones ne vivant pas au Québec, juchés sur le dessus d’une clôture culturelle et linguistique qui sépare la cours du « ROC » de celle des Québecois, avec un regard particulier sur les « deux solitudes »…
On aurait peut-être dû soumettre la candidature de la Sagouine, tant qu’à y être…
(Cé pas d’laouère qui rend benaise, mais savouère qu’tu vas l’aouère!)
Foutues frontières, politiques, linguistiques et autres! Je sympathise avec votre statut minoritaire, Jacques.