Le marketing de la malbouffe


KaiserFoodTVAd.jpgFaire de la publicité, c’est agiter un bâton dans l’auge à cochons. (George Orwell)

La Fondation Kaiser publie une étude (PDF) sur le battage publicitaire télévisé auquel sont soumis les jeunes Américains par l’industrie du junk food (Globe and Mail : Children’s ads provide junk food for thoutht). Les chiffres sont renversants : 40 % de la publicité totale et 21 pubs par jour (plus de 7500 par année) pour les enfants de 8 à 12 ans. Et ce n’est qu’à la télévision. La Loi sur la protection du consommateur du Québec interdit bien les chaînes québécoises de diffuser de la publicité télévisée aux enfants de moins de 13 ans (source : Réseau Éducation-Médias), mais elle ne les met pas à l’abri des réseaux américains ou canadiens-anglais, ni d’internet.

Mais qu’est-ce qu’on attend pour éduquer les parents et les enfants à ce fléau? La malbouffe ne tue-t-elle pas autant que la cigarette? Il est ignoble de laisser ainsi les enfants à la merci des campagnes de marketing. Il y a un an, presque jour pour jour, Jean Charest avait fait de belles promesses dans sa Stratégie d’action jeunesse 2006-2009, notamment sur le plan de la santé en éliminant la malbouffe des établissements scolaires (Cyberpresse : Charest veut rayer la malbouffe du menu). Alors quoi… il est plus difficile pour le gouvernement de changer le menu des cafétérias que de faire avaler aux enseignants une réforme!

Mise à jour, 3 avril 2007 | Pour des images de l’illusion entourant la malbouffe, voyez ces photos qui comparent des images de la pub et le produit réel : Fast Food: Ads vs. Reality.


Par ricochet :

L’éducation passe aussi par l’assiette

Pas de malbouffe dans les écoles du Québec

Le matraquage télévisuel des enfants

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