Corrélation entre l'autodiscipline et la réussite scolaire


Les enfants qui savent réfréner leur désir de gratification obtiennent de meilleurs résultats aux examens standardisés (San Francisco Chronicle : Self-control is the key to success). C’est du moins la conclusion d’une célèbre étude longitudinale, The Marshmallow Test (l’épreuve de la guimauve), menée par le psychologue Walter Mischel. Dans l’article du San Francisco Chronicle, David Brooks écrit qu’il faut une bonne dose d’autodiscipline pour souffrir tous les cours ennuyeux qui mènent à un diplôme :

Young people who can delay gratification can sit through sometimes boring classes to get a degree. They can perform rote tasks in order to, say, master a language. They can avoid drugs and alcohol. For people without self-control skills, however, school is a series of failed ordeals. No wonder they drop out.

Quelle tristesse qu’il faut à ce point endurer le vide pour réussir l’école ! On semble créer un environnement où, par sélection naturelle, les plus dociles survivent et les plus agités périssent. Et pourtant, ces derniers sont peut-être les plus créatifs et peuvent le plus à contribuer à la communauté. Quoi qu’il en soit, leur décrochage constitue une lourde perte et un fardeau social.

Par ailleurs, cela augure mal dans une société d’enfants-rois élevés dans la surconsommation et la gratification immédiate. Il y a fort à parier que ces enfants éprouvent de la difficulté à accepter une gratification scolaire tardive. Mais les parents, je devine, ont appris à les stimuler en promettant des cadeaux.


Par ricochet :

Facteurs de réussite scolaire

La commercialisation de la réussite scolaire

Étude : le rejet affecte la réussite scolaire

La communauté au secours de la réussite scolaire

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