Les compétences d'un bon enseignant (selon Microsoft)


En préparation de son projet d’école du futur qui doit accueillir des élèves de Philadelphie l’année prochaine, Microsoft, a préparé une liste de compétences professionnelles pour les éducateurs (eSchool News : School of the Future debuts free HR tool). Avec toute la finesse qu’on lui connaît, Microsoft a ciblé 37 compétences, dont pas une seule ne concerne les relations avec les élèves. Quand je lis des descripteurs d’évaluation tels que « Strategically plans ways to demonstrate superior customer service for district stakeholders », j’en viens à penser que le guide arrive tout droit du service de gestion du personnel de vente.

Hormis le fait que 37 compétences constituent un nombre ridicule de compétences à gérer pour un employeur, elles sont représentées sous forme d’une roue (PDF), sans raison apparente autre que la symbolique vieillotte du mouvement.

L’intention est louable, et l’analyse présente un certain intérêt. Mais ce genre de dissection est réducteur en ce qu’il néglige le plus important, à l’effet que le tout est plus que la somme des parties. L’éducation a un urgent besoin de la science, mais celle-ci ne doit pas éclipser la partie qui relève de l’art.


Par ricochet :

Quand Bill Gates transforme une école

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3 réponses

  • « L’éducation a un urgent besoin de la science »
    Ah, mais ce n’est pas ici de la science, mais bien de la philosophie d’entreprise. Ces compétences ont probablement été commandée par un cadre aux ressources humaines, avec une note disant qu’elle devait comprendre les éléments de la mission et des objectifs d’entreprise. La liste est passée par le service de la gestion du talent, puis a été transmise au marketing…

  • Me encantan tus textos, los leo no sólo frecuentemente sino que convertiría una sección de mi blog en comentarios de tus posts.
    Saludos y salud

  • Excellente précision, Marc André, quant à la scientificité des compétences identifiées par Microsoft. J’ai tendance à considérer la science dans son acception première plutôt que dans le sens empirique et positiviste qu’on lui prête aujourd’hui. Mais je m’égare souvent dans la minorité. L’écriture doit d’abord être claire.



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