À l'horizon : l'éducation par les données


Toutes les notes colligées par les enseignants représentent une formidable ressource encore peu exploitée par les statisticiens. Un numéro spécial de l’American Journal of Education examine l’analyse de ces données dans le but d’améliorer l’école (EurekAlert! : American Journal of Education special issue: Data use for school improvement). Les enseignants ont certes besoin de plus de recherches pour les guider dans leurs choix pédagogiques, mais cette évolution risque de voir l’éducation asservie aux données plutôt que ces dernières mises au service de l’éducation. Le palmarès des écoles secondaires, tant décrié, constitue un bel exemple de l’usage simpliste qu’on peut faire des données scolaires, malgré le recours à des instituts réputés (IEDM, Fraser).

Il y a une carence évidente de recherche empirique en éducation. Aussi, je suis avide de tout ce qui est publié de ce côté. Mais je me méfie de l’absolutisme que nos sociétés accordent aux chiffres, particulièrement de la part des gestionnaires. Les systèmes semblent insatiables de statistiques, et il est facile de succomber au joug des normes.

L’éducation par les données n’est certes pas une conclusion certaine. J’appelle seulement à la vigilance. Je connais plusieurs directeurs que la largesse d’esprit met à l’abri des décisions obtuses. Mais j’ai connu aussi des gestionnaires bornés.


Par ricochet :

Rapport PISA sur les systèmes d’éducation

Le point sur les enquêtes internationales en éducation

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