Les services en ligne et l'exploitation des données


La tendance internet est décidément aux services en ligne. On parle beaucoup de Google Calendar aujourd’hui, le nouveau service de calendrier en ligne du géant Google. Sans vouloir verser dans la paranoïa, je m’étonne que personne ne semble se soucier de l’usage qu’on pourrait faire de cette vaste collecte de données personnelles ainsi recueillies. Non pas que l’on doive à tout prix s’abstenir d’utiliser ces services, mais il importe de soulever la question. Ce n’est pas tant le présent qui m’inquiète, comme l’avenir.

Par ricochet :

Identité et vie privée

L’innocence des jeunes sur le Web

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4 réponses

  • Clément Laberge dit :

    Je m’étonne aussi de la candeur avec laquelle les gens « se confient » à Google (et à bien d’autres services).

    C’est, il me semble, une des principales raisons pour laquelle les investisseurs croient autant dans la capacité de cette entreprise à faire fructifier leurs dollars: elle a compris que pour contourner toutes les lois de protection des renseignements personnels, il suffit d’offrir des services « top qualité » pour que les gens acceptent, tout bonnement, de s’en soustraire. Aussi incroyable que cela puisse paraître.

    Tout ça s’écroulera sans doute le jour où l’image de Google, qui apparaît aujourd’hui « bienveillante  », sera attaqué par un faux pas ou une décision poussée par la nécessité de « doper » ses résultats boursiers.

    À moins que Google réussisse ce que les VISA et Mastercard ont réussi: rester excessivement discret sur l’usage qu’ils font de toutes les informations qu’ils possèdent à notre sujet. J’en doute, mais si cela devait arriver, cela nous mettrait sur la voie d’un monde où l’équilibre entre la part de  Big Brother  (1984) et la part de soma (Le meilleur des mondes) serait si finement dosé que la plupart d’entre-nous en vivront satisfaits.

    Une effrayante perspective.

  • Ce qui est le plus hallucinant, c’est qu’à l’instar des compagnies de cartes de crédit, cette collecte d’information se fait sur une base volontaire et naïve jusqu’à un certain point.

  • Et que dire de tous ces gens qui confient tout leur courrier électronique à Google Mail ? Il n’est pas trop tard, certes, pour faire sensibiliser les adultes à la question de la préservation de son identité sur le Web. Cette « candeur » et cette « naïveté » (j’aime les deux qualificatifs) proviennent certainement de notre culture, à nous les adultes, d’une foi aveugle dans l’autorité en tant que garant du bien. Mais les gens ne semblent pas réaliser que le Web est un far-west quasiment sans frontières.

    Les conséquences de cette transition sont énormes pour l’éducation. J’en fais le sujet de mon prochain billet.

    Pour le moment, je remercie Clément d’avoir élaboré aussi judicieusement sur la question et Éric de seconder ma pensée. Ah ! la joie de la communauté de pratique et du socioconstructivisme.

  • Clément Laberge dit :

    Pour faciliter la poursuite de la réflexion, un lien vers le texte annoncé:

    http://www.opossum.ca/guitef/archives/002849.html



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