Fêter la fin de l'année scolaire


La fin de l’année scolaire représente une délivrance pour les élèves, eux qui décanillent en gesticulant et en se libérant du fardeau des cahiers à la vue de la première poubelle. Plutôt que de les soumettre au supplice des examens de fin d’année, ne serait-il pas plus agréable pour tous de célébrer une année de travail bien remplie ? Après nous avoir donné le meilleur d’eux-mêmes durant neuf mois, une fête me semble plus appropriée qu’une session d’examen où l’on demande aux élèves de comprimer tous les apprentissages d’un année en une production intensive d’une heure ou deux, sous une épée de Damoclès. Heureusement que l’industrie ne traite pas ainsi ses travailleurs. La chose est d’autant plus ridicule que les élèves s’y préparent en se farcissant de connaissances qu’ils auront effacées quelques jours plus tard.

Comme je le précisais plus tôt cette semaine, il y a d’autres moyens d’aboutir à une évaluation de fin d’année. Une session d’examen est une façon artificielle de prendre la mesure des élèves et fort peu valide de leur réel niveau d’apprentissage.

Je reprends ici un commentaire spontané en réaction à un billet de Mathieu Noppen qui s’interroge lui aussi sur les routines de fin d’année en posant trois questions très pertinentes. Cette idée d’abolir les examens pour y substituer une fête me semble cependant trop importante pour ne pas en faire un billet en soi. D’autant plus que d’autres idées me sont venues par la suite.

En réponse à l’une des questions de Mathieu, à savoir s’il « est acceptable de demander aux enseignants d’enseigner jusqu’au 21 juin alors que les élèves n’ont plus la tête à s’asseoir en classe », je trouve absurde de faire de l’enseignement pendant ces dernières journées. Les élèves ont la tête aux vacances. Ces dernières journées d’école au primaire sombrent dans l’hypocrisie pédagogique, alors que l’école se transforme en garderie scolaire.

Tout au plus, ce moment où le rideau commence à baisser devrait servir à tracer un bilan de l’année. C’est l’occasion de procéder à une coévaluation (élève-enseignant) du travail accompli durant l’année. Dans cette perspective l’élève réinvestit ses intentions d’apprentissage en vue de l’année suivante, à la lumière de ce qu’il a accompli, de ses réussites et de ses échecs.

Voici quelques suggestions d’activités qui me viennent pour faire de la fin de l’année scolaire un happening, une véritable fête de l’apprentissage pour les jeunes :

    • cérémonie de reconnaissance pour TOUS les élèves (attitudes, accomplissements, etc.) ;

    • projets interdisciplinaires aux allures de fête ;

    • projets communautaires ;

    • spectables et exposition des travaux des élèves ;

    • concours de sciences ;

    • compétitions sportives / Olympiques scolaires ;

    • voyages ou sorties éducatives ;

Ce serait, assurément, un moyen plus habile de faire aimer l’école.


Par ricochet :

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