UBC a adopté les portfolios électroniques


Plusieurs universités américaines ont reconnu très tôt le potentiel éducatif des blogues. Quelle n’a pas été ma surprise d’apprendre que l’Université de la Colombie-Britannique dispose d’un programme de e-Portfolio depuis 2003. De prime abord, plusieurs choses m’impressionnent de cette initiative, à commencer par l’étendue du projet, sa progression, et la vision qui la sous-tend, résumée dans cet exergue : “Folio thinking” promotes self-awareness, motivation, and direction and provides invaluable support to individuals in academic, professional, and social settings.

Évidemment, le phénomène des portfolios électroniques, et des blogues en tant que portfolio, est en pleine gestation. Les positions et les discussions dans cette communauté de blogueurs ont déjà fait couler beaucoup d’encre, comme en témoignent les liens au bas de ce billet. Il faudrait d’ailleurs faire une synthèse de tout cela. Pour l’instant, je me contenterai de citer un passage attribué à George Siemens, et tiré d’un billet de Will Richardson :

We are continually connecting… but we are not always constructing.

Je ne veux surtout pas dénigrer le rôle de la discussion. Elle est essentielle dans une approche collaborative. Néanmoins, il faut reconnaître le déséquilibre flagrant entre le discours et l’action dans la blogosphère. Mais à défaut de pouvoir agir collectivement, il ne faut pas minimiser l’impact de ces discussions sur nos actions individuelles. Souhaitons, tout de même, que plus d’initiatives comme celle de UBC ou de l’Institut St-Joseph verront le jour.


Par ricochet :

Un portfolio de vie

Portfolio électronique

L’approche “Blogfolio”

Après deux semaines

Blogfolio

Blogfolio (partie II)

Blogfolio (partie III)

Encore et toujours le portfolio électronique…

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4 réponses

  • We are continually connecting… but we are not always constructing.

    Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression d’etre un peu mieux compris ce matin ;-)

  • Je crois que toute cette connectivité est encore trop récente pour porter des jugements définitifs, quoique je partage certaines des réserves de Stéphane. Je réitère que cette connectivité en est encore au stade de la gestation et de la mutation ; par ailleurs, je pense que cette évolution débridée sera difficile à contenir. Il est normal, dans un premier temps, que les premiers effets se limitent à la dimension personnelle. Éventuellement, j’ai bon espoir que nous trouverons des moyens d’agir plus efficacement sur le plan collectif.

  • Nous sommes en train d’atteindre un stade de conscience que nous avions moins il n’y a que quelques mois. De plus, le potentiel humain foisonne de plus en plus au sein de la bloguesphère et les expériences s’accumulent. Qu’attendons-nous de plus nonobstant le temps qui passe? Qu’est-ce qui peut expliquer que malgré les affordances de l’outil, on touche encore si peu à des problématiques collectives? L’aspect nouveauté, je veux bien, mais il doit y avoir autre chose qui entre en ligne de compte…

  • Quelques éléments de réponse, à mon avis, à la question fondamentale posée par Stéphane :

    • la nature humaine
    • le fait que les blogueurs sont,des personnes fort occupées, de par leur nature
    • une organisation sociale mal adaptée à l’action collective
    • un héritage culturel et une éducation axée sur l’individualisme et la compétitivité.

    Ce dernier point me semble le plus important de tous. Il faudra quelques générations de connectivité, malheureusement, avant que l’on puisse développer un sens communautaire et que l’action collective fasse partie du décor. Pour l’instant, nous sommes encore trop épris de notre propre personne et de nos actions personnelles. On n’a qu’à voir comme notre société glorifie les leaders. Comment s’étonner, dans ce contexte, que chaque faiseur jalouse ses propres initiatives.



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