Étendre le primaire jusqu'à la 8e année ?


Les parents et les enseignants du premier cycle du secondaire trouveront leur compte dans un reportage du magazine Time sur les ados de 13 ans. Entre autres, Being 13 s’intéresse à la psychologie de ces jeunes adolescents, et You Wanna Take This Online? se penche sur le phénomène du harcèlement en ligne où, semble-t-il, les filles ont les griffes plus longues que les garçons. Mais c’est surtout la lecture de Is Middle School Bad For Kids? qui a retenu mon attention. …

L’article traite d’un mouvement grandissant aux États-Unis pour étendre le primaire jusqu’à la 8e année. Les raisons évoquées sont intéressantes, notamment un environnement restreint et plus stable pour un âge particulièrement volatile sur le plan comportemental et affectif, ainsi qu’un milieu familier pour faire contrepoids aux changements issus de la puberté. De plus, certaines indications laissent croire que les jeunes ados réussissent mieux académiquement et socialement dans le contexte d’une école primaire.

Le Québec ne dispose pas actuellement des ressources financières pour procéder à un remaniement qui saignerait les écoles secondaires et obligerait l’agrandissement des écoles primaires. Mais il y a là de quoi alimenter notre réflexion d’éducateur. Par ailleurs, certaines écoles privées voudront peut-être tenter l’expérience. Du coup, c’est une idée à garder dans sa manche au moment d’un éventuel débat social sur la sexualité précoce de nos jeunes.

J’attire votre attention, au passage, sur le fait que le magazine Time met gracieusement en ligne le contenu de toutes ses archives depuis 1923.


Par ricochet :

Cerveau d’ado

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2 réponses

  • Le principe de l’école dans l’école est une solution tout aussi efficace. Comme celle de concentrer les élèves du premier cycle dans la polyvalente A et ceux du second cycle dans la polyvalente B. D’un point vu d’infrastructure c’est nettement moins cher.

    Mais peut-être que c’est spécifique à ma région, puisque nous tentons de gérer une diminution démographique.

  • La suggestion d’Éric ne va pas aussi loin que ce que préconisent les partisans du primaire jusqu’à la huitième année, mais c’est certainement une solution intelligente (du moins au regard des difficultés associées à la jeune adolescence) qui est beaucoup plus économique dans le contexte québécois.

    Toutefois, je crois savoir qu’il existe un autre courant qui préconise cette stratégie de morceler les grandes écoles pour en faire de petites unités indépendantes. Si ma mémoire est fidèle, les études ne sont pas très concluantes. Enfin, cela dépend souvent de tant de facteurs qu’il est difficile, il me semble, de prévoir le succès ou les déboires d’une telle initiative.



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