Les maths moins les mots


La pensée mathématique est-elle indépendante du langage ? Question intéressante quand on sait que pour certains philosophes le mot est nécessaire à la pensée. Étonnamment, certaines études laissent croire que le raisonnement mathématique peut s’opérer même quand la partie du cerveau responsable du langage est endommagée, comme le suggère cet article de la revue Scientific American.

Par ricochet :

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2 réponses

  • Le langage ne sous-tend pas à la pensée mathématique, ou à la pensée tout court, en ce sens qu’il n’est pas nécessaire pour calculer, etc. Par contre, le langage prépare le terrain pour la pensée structurée; il aide à formé une (première) vue du monde et à savoir démêler les fils de notre expérience, de nos impressions. Après ça, il peut disparaître (du moins, en surface), laissant les acquis en place.

    Comme ils disent dans l’article : « Some scholars have argued that the brain may build its mathematical understanding with language and that the structure may still stand after the scaffolding is removed. »

  • Je suis aussi d’avis que le concept est essentiel à la pensée, mais non le mot. Ce dernier, comme le souligne André, sert à la transmission et à la définition des concepts.

    Pour revenir aux mathématiques, je me suis rappelé une étude sur une tribu amazonienne dont la langue ne contient pas de mots pour les nombres et qui, par conséquent, ne possède pas de système mathématique précis. J’ai réussi à trouver une référence ici : Fuzzy Math (American Psychological Association).



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