Blog réflexif et formation professionnelle


La dimension réflexive des blogs, semble-t-il, fait l’unanimité. Du moins parmi les blogueurs. C’est un aspect qui est particulièrement cher à Stéphane, avec raison. Néanmoins, il appert que l’écriture, et particulièrement celle qu’on partage dans un blog, ne représente qu’une partie de l’exercice réflexif.

Voyez à ce sujet cet excellent article de la revue Kappa Delta Pi Record. L’acte réflexif est immédiat et beaucoup trop rapide pour bien s’accommoder de la lourdeur de l’écriture. Au mieux, l’écriture ne sert qu’à synthétiser la réflexion et à la stimuler de nouveau, ultérieurement. De plus, elle constitue un appui mnémonique à la pensée. En soi, c’est considérable. Mais il reste que l’écriture nécessite un effort qui est contre la nature de la réflexion pure. Peut-être cela explique-t-il pourquoi tant de professionnels se cabrent devant les blogs.

Cette réticence se manifeste dans mon milieu de travail, comme partout ailleurs. Et pourtant, j’oeuvre dans l’enseignement, c’est-à-dire dans un milieu où l’écriture est acquise depuis longtemps. Je devine également que l’idée de disséminer ses réflexions parmi son entourage doit en décourager plus d’un. Il faut une sacrée assurance pour ainsi partager ses pensées. Or, cette assurance manque généralement à ceux qui se sentent inférieurs dans leur pratique. Si je fais une analyse rapide des enseignants de mon école à qui on a donné un blog, je constate que les utilisateurs sont justement ceux qui sont les plus sûrs de leur pratique.

Ce qui nous amène au fameux problème de l’antériorité de la poule ou de l’oeuf. Les blogueurs sont-ils plus efficaces parce qu’ils bloguent, ou bloguent-ils parce qu’ils sont plus efficaces ? Je suis plutôt prenant de cette dernière hypothèse. Mais peu importe, car il s’agit d’une poule aux oeufs d’or.

Par ricochet :

Blogfolio

Bloguer vs diffuser

La plume vs le clavier

La thérapie du blog

Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.

12 réponses

  • Brillante conclusion!

    Je me permets toutefois de nuancer ton hypothèse finale:

    C’est probablement vrai que ce sont les gens les plus naturellement efficace qui se laissent tenter le plus spontanément par l’aventure des carnets Web, toutefois, je pense qu’on peut aussi dire qu’il y a un gain en efficacité (au plan réflexif à tout le moins) pour tous ceux et celles qui acceptent de se lancer.

    On pourra sans doute mieux l’évaluer dans quelques mois.

  • Je parle aussi beaucoup de blogue dans mon entourage professionnel. Mais les gens ne « mordent » pas. Pourtant, ils semblent très confiants dans leur pratique. Il y a donc aussi ces personnes qui, tout simplement, n’aiment pas écrire, n’aiment pas l’EFFORT d’écrire, n’aiment pas être lus, etc.
    Et pourtant, j’oeuvre aussi dans le milieu de l’éducation.
    Je n’ai pas d’explication unique valable pour tous, cependant je crois de plus en plus que la paresse (intellectuelle) est inhérente à la nature humaine. Je crois aussi que l’effort d’écriture (et de lecture) n’a jamais été vraiment valorisé à l’école. Que ce serait plutôt le contraire ! Que la plupart des acteurs du milieu éducatif le sont devenus PARCE QU’ILS n’avaient que peu d’effort intellectuel à y faire : il suffisait de répéter ce que le prof disait, de lire ce qu’il suggérait pour ses cours et d’écrire le nombre de lignes qu’il souhaitait.
    Alors lorsque je mentionne qu’il serait bon (à mon avis) que le DG, que les directeurs de service et que les CP aient un blogue pour partager leurs réflexions, on hausse les épaules et on me dit qu’on n’a pas vraiment le temps pour ce genre de chose…
    Bof… cela m’indique seulement que le milieu éducatif n’est ni meilleur, ni pire que le milieu naturel…
    À cet effet, je rends hommage à l’inventeur de l’Internet, aux créateurs du web : voilà, pour moi, le meilleur lieu d’apprentissage actuellement. Et pourtant, presque tout y passe par l’écrit et la lecture…
    Nous savons TOUS que la lecture et l’écriture est la meilleure école de réflexion, mais de là à VIVRE ce que l’on sait, y’a un monde…

  • On en revient, je crois, à toute l’importance des processus dont on a souvent discuté. Les blogues supportent bien l’extériorisation de la pensée, ce qui permet de conserver des traces et d’aller chercher l’avis d’autrui. Bien sûr, ces deux aspects peuvent permettre de relancer la réflexion personnelle a posteriori. Ils permettent aussi d’amorcer un questionnement chez d’autres personnes.

    Par ailleurs, je suis toujours un peu surpris d’entendre que le milieu de l’éducation est un milieu où la culture de l’écrit est acquise…

  • Gilles soulève deux facteurs intéressants pour expliquer le peu d’intérêt pour les blogs (ajout : pour les blogs dans les milieux où ils sont introduits) : l’aversion pour l’écriture (et) ou la paresse intellectuelle. Quoique le premier est souvent la conséquence du deuxième, il ne l’est pas nécessairement. Toutefois, cette aversion pour l’écriture est trop importante pour être traitée ici. J’en ferai un billet à part cette semaine, car il y a beaucoup trop à dire sur un sujet aussi fondamental. Pour le moment, je me contenterai d’exprimer mon accord avec sa position.

    Tout comme je suis d’avis que la paresse est endémique (et pas seulement la paresse intellectuelle). Cependant, je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle est inhérente. Il me semble que chez la majorité des gens, il y a une prédisposition génétique à la paresse qui se manifeste tôt ou tard ; mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Cette paresse peut-être physique, intellectuelle, ou les deux à la fois.

    La gymnastique de l’esprit, à mon avis, n’est guère différente de celle du corps. Sauf que la première est invisible. La proportion des gens qui exercent leur pensée me semble égaler celle de ceux qui font de l’exercice physique.

    Si tout cela est vrai, et notamment l’alourdissement de la paresse avec le temps, ça augure mal pour l’utilisation obligatoire des blogs avec des adolescents. Je suis porté à croire que la dynamique des blogs et des cyberportfolios est très différente entre le primaire et le secondaire. Les adolescents sont mus par d’autres considérations que les enfants. Et ces considérations ne sont plus aussi centrées sur l’école.

    Et ce n’est pas parce qu’on est directeur qu’il en est autrement. Il me semble que la proportion des directeurs d’école qui utilisent un blog est sensiblement la même que chez les enseignants. La situation n’est guère plus encourageante dans mon école. Malgré le fait que la direction croit assez dans les blogs pour avoir investi beaucoup d’argent dans des blogs pour les élèves, on n’en fait aucun usage. Après plus de 110 billets sur le blog de notre pavillon, il y a eu tout au plus trois commentaires émis par trois directeurs différents, et seulement après que j’aie eu attiré leur attention sur un billet qui les concernait. Je crois qu’ils ne se donnent même pas la peine de lire ce qui y est publié.

    Mais comme le fait remarquer Clément, il faut laisser le temps à la culture d’émerger. Façon polie de dire qu’il faut attendre que la foule s’éveille. Ce qui nous ramène à la question de la paresse intellectuelle ;-)

  • J’aime bien la précision apportée par Stéphane par rapport au rayonnement de la pensée que procure un blog, à la fois dans l’espace (« avis d’autrui ») et dans le temps (« réflexion personnelle à posteriori »).

    Cela dit, j’aimerais préciser que quand j’ai écrit que « l’écriture est acquise » chez les professionnels de l’éducation, je ne faisais allusion qu’aux habiletés d’écriture, et non à une culture d’écriture. Loin de moi l’idée de penser que l’éducation est un milieu où l’écriture est une compétence répandue. Elle n’est pas très valorisée, par surcroît. J’entends chez les enseignants, eux qui font tellement écrire leurs élèves. N’est-ce pas ironique ?

  • André Chartrand dit :

    Est-ce que vous croyez vraiment que le fait de ne pas écrire est en soi un signe de paresse? Pour ma part, je trouve cela un peu gros*. Je connais BEAUCOUP de personnes qui n’écrivent à peu près pas et jamais il ne me viendrais à l’idée que ces gens soient paresseux, même pas intellectuellement. Leurs intérêts sont tout simplement ailleurs. Elles sont très actives dans leurs champs d’intérêts et depuis de nombreuses années dans certains cas.

    Par ailleurs, vous arrivez à cette conclusion sur la base d’une observation concernant l’intérêt à écrire dans un blogue. C’est insuffisant. Je connais une personne qui ne mord pas du tout… C’est un écrivain! Et, à ma connaissance, cette personne adore écrire. Mais écrire dans un cybercarnet c’est quelque chose de très particulier qui peut ne pas intéresser certaines personnes sans que ce soit un signe de paresse, de quelle que nature que soit.

    En ce qui concerne ce que vous appelez une culture de l’écriture, là, je suis d’accord avec vous. On en est loin. Si les gens en général conçoivent facilement que l’on puisse lire pour le plaisir de la chose, il en est tout autrement de l’écriture. En général, l’écriture est associée au travail; scolaire ou professionnel avec des exigences en termes d’échéancier et de rigueur.

    Une question me vient tout juste à l’esprit. Comment se fait-il que l’on pratique si peu l’écriture et qu’on en fasse un tel cas en ce qui concerne son apprentissage à l’école?

    * Je ne l’ai pas encore fait, mais je vous promets de faire les lectures que vous recommandez sur la manière de faire des critiques et de les recevoir.

  • Il y a certainement quelque chose qui m’échappe. J’ai beau lire et relire le texte et les commentaires (4 fois plutôt qu’une), je ne vois rien qui laisse croire que « le fait de ne pas écrire est en soi un signe de paresse », comme l’écrit André. Peut-être est-ce mon commentaire en réponse à Gilles, que j’ai maladroitement commencé (j’ai tâché d’ajouter une précision) ? Ou peut-être est-ce une impression qui se dégage de l’ensemble du texte ?

    Quoi qu’il en soit, je profite de l’occasion pour clarifier la chose : loin de moi la pensée que le fait de ne pas écrire soit une condition universelle de la paresse, intellectuelle ou pas. Socrate, par exemple, n’aimait pas écrire. Ce que je dis, par contre, est que le fait de ne pas écrire PEUT signifier de la paresse. Est-ce l’emploi du mot « facteur » qui a laissé présumer d’un lien certain de cause à effet ? Pour ma part, un facteur ne possède pas de caractère d’inéluctabilité.

    De plus, j’aimerais préciser qu’il serait bien gauche d’utiliser l’écriture carnetière comme prémisse à une conclusion portant sur des valeurs universelles. J’ai trop de respect pour l’humanité pour accorder tant d’importance à un simple outil, aussi formidable soit-il. Celui-ci me sied bien, soit. Mais je n’ai pas la prétention de croire que ce qui me convient doit aussi profiter aux autres. C’est d’ailleurs pourquoi je n’obligerai pas mes élèves à utiliser leur blogue d’école pour mes cours.

    Enfin, peut-être le malentendu vient-il que j’ai tant fait dévier la discussion du sujet de départ, à savoir l’apport réflexif d’un blog dans la formation professionnelle. Il y a forcément des degrés dans l’activité intellectuelle. Sans doute ai-je eu tort de ne pas préciser quelles différences on peut faire entre les diverses formes d’activité intellectuelle. La critique n’aura pas été vaine.

  • André Chartrand dit :

    Vous avez parfaitement raison François, le billet ne comporte rien qui laisse entendre que vous faites un lien entre la paresse intellectuelle et le fait de ne pas écrire.

    Ce qui m’a fait réagir, et là où j’ai cru voir ce lien, c’est effectivement dans le commentaire de Gilles Jobin et dans votre réponse à ce commentaire. J’aurais dû préciser cela dans mon propre commentaire.

    Par ailleurs, je conviens également qu’il s’agit davantage d’une impression générale qui se dégage des deux commentaires plutôt que d’une position explicite. À preuve, à la relecture il m’est difficile de pointer des extraits des textes qui soutiennent incontestablement l’interprétation que j’en ai fait. Mon interprétation était peu-être abusive.

    Par contre, considérez ces extraits

    « Je n’ai pas d’explication unique valable pour tous, cependant je crois de plus en plus que la paresse (intellectuelle) est inhérente à la nature humaine »

    Gilles Jobin.

    « …la plupart des acteurs du milieu éducatif le sont devenus PARCE QU’ILS n’avaient que peu d’effort intellectuel à y faire :… »

    Gilles Jobin.

    « Alors lorsque je mentionne qu’il serait bon (à mon avis) que le DG, que les directeurs de service et que les CP aient un blogue pour partager leurs réflexions, on hausse les épaules et on me dit qu’on n’a pas vraiment le temps pour ce genre de chose… »

    Gilles Jobin

    Dans votre commentaire maintenant.

    « Gilles soulève deux facteurs intéressants pour expliquer le peu d’intérêt pour les blogs (ajout : pour les blogs dans les milieux où ils sont introduits) : l’aversion pour l’écriture (et) ou la paresse intellectuelle. Quoique le premier est souvent la conséquence du deuxième, il ne l’est pas nécessairement. »

    Bien que vous émettiez des réserves, l’affirmation principale peut se traduire par l’enchaînement suivant : la paresse intellectuelle est souvent la cause de l’aversion pour l’écriture cette dernière serait quant à elle la cause du peu d’intérêt pour les blogues.

    « La situation n’est guère plus encourageante dans mon école. Malgré le fait que la direction croit assez dans les blogs pour avoir investi beaucoup d’argent dans des blogs pour les élèves, on n’en fait aucun usage. »

    Puis, sans transition

    « Après plus de 110 billets sur le blog de notre pavillon, il y a eu tout au plus trois commentaires émis par trois directeurs différents, et seulement après que j’aie eu attiré leur attention sur un billet qui les concernait. Je crois qu’ils ne se donnent même pas la peine de lire ce qui y est publié. »

    Tout cela m’a laissé un peu abasourdi.

    Cela dit, j’ai tenu ma promesse et j’ai lu le texte que vous signaliez sur comment émettre et recevoir des critiques. Je terminerai donc avec cet extrait que je garderai certainement en mémoire:

    « If you’re [...] annoyed while giving feedback, you’re probably making one of the four assumptions above and not giving very good criticism.»

  • J’essaie, dans la mesure du possible, d’éviter les syllogismes ; surtout quand le sujet est l’être humain. Les choses ne sont jamais aussi simples qu’elles le semblent ; quand elles le sont, c’est que nous n’y regardons pas d’assez près. C’est pourquoi on discourt le plus souvent en fonction de généralités. On aurait avantage, bien sûr, à faire preuve de plus de rigueur analytique en précisant les rapports et les mesures, mais cela finit par devenir fastidieux et alourdit le discours.

    Il y a néanmoins des leçons pour moi à tirer de cet échange bloguestre (le mot, que j’aime bien, me vient de Stéphane). Ce que j’en retiens, surtout, est que je dois m’assurer d’une grande clarté quand je fais allusion aux gens. À ce propos, je corrigerai légèrement l’enchaînement, très bien concocté soi-disant en passant, qu’André fait de mon raisonnement. Je dirais plutôt que « la paresse intellectuelle est souvent la cause de l’aversion pour l’écriture [et] cette dernière peut être quant à elle une cause du peu d’intérêt pour les blogues. »

    Pour être certain qu’il n’y a pas de malentendu, il ne faut pas en déduire que « la paresse intellectuelle est nécessairement cause du peu d’intérêt pour les blogues ».

    On aurait grand avantage, avant d’aller plus loin dans cette discussion de définir ce qu’on entend par « paresse intellectuelle ». Je risque donc une définition, bien personnelle : la paresse intellectuelle est le relâchement de la pensée dans sa quête personnelle de sens et/ou d’apprentissage. Au risque de susciter une nouvelle polémique, je fais une distinction entre activité intellectuelle et activité mentale, sans aucune connotation péjorative, quelle qu’elle soit. Je cherche simplement à distinguer une activité productrice (ou intellectuelle) d’une activité reproductrice (ou mentale). Les deux formes sont inhérentes à la pensée humaine. Je crois toutefois qu’elles varient en importance chez les individus selon un continuum.

    Quoi qu’il en soit, je ne cherche pas à porter d’accusations, mais seulement à faire des observations. Je cherche uniquement à comprendre… et c’est pourquoi je blogue.

  • Un aspect important de la réticence tient, à mon avis, à ce que nombre de personnes, surtout dans les milieux de travail, ne voient pas les avantages de ce qu’ils ne font pas, ou n’ont jamais essayé. Par exemple, j’ai travaillé dans un milieu où les gestionnaires (tous de formation universitaire, par ailleurs), ne voyaient pas d’utilité à suivre une formation en gestion de projet (l’ayant suivi, je puis dire qu’elle est des plus utiles), même s’ils ne faisaient que ça, gérer (souvent mal) des projets. Mais ils ne voyaient pas ce que cet exercice leur apporterait (il y a aussi une part de refus de remise en question de leurs habiletés).

    Au-delà d’une peur, peut-être, de la nouveauté, je crois que les gens ont plus de réticence à essayer une nouvelle activité intellectuelle qu’une activité physique. Peut-être parce qu’il y a sous-valorisation de l’intellectuel. Peut-être est-ce aussi dû à l’intangibilité des coûts et bénéfices (pour parler comme un économiste).

    Peut-être y a-t-il une part ici de paresse intellectuelle, mais peut-être aussi est-ce l’absence d’un besoin. Bien que tout humain ait besoin de partager, le partage intellectuel n’est pas le bag de tous. Peu importe, d’ailleurs, le domaine ou le milieu. Toute la curiosité et l’ouverture aux nouvelles connaissances ou expériences ne sont pas beaucoup plus répandues dans l’intelligentsia que dans le prolétariat.

    Mais pour revenir au blog de départ, et au commentaire de M. Laberge, qu’entendons-nous par « efficace »?

  • Je suis d’accord avec Marc André quand il écrit que « nombre de personnes, surtout dans les milieux de travail, ne voient pas les avantages de ce qu’ils ne font pas, ou n’ont jamais essayé. » Mais je ne les blâme pas. On ne peut pas donner dans tout ce que le monde a aujourd’hui à nous offrir. Il faut faire des choix. Et ces choix varient en fonction de considérations personnelles. Le plus important est de continuer à chercher.

    Cependant, je crois qu’il faut voir avant de juger. En milieu de travail, où nous avons des responsabilités personnelles, il est difficilement admissible de se fermer aux innovations extérieures et à l’expérimentation personnelle. L’exemple de la formation en gestion de projet, avancé par Marc André, est assez éloquent.

    Il marque un bon point, de plus, en soulignant le fait que l’épanouissement des facultés intellectuelles n’est pas immanent à l’intelligentsia. Il vient un temps où, pour plusieurs, que l’on soit intellectuel ou pragmatique, la pensée cesse son expansion, comme si elle ne pouvait plus échapper au champ gravitationnel des idées préconçues. D’où l’importance de la polémique, à laquelle les blogues contribuent.

  • Très intéressants ces échanges du point de vue des processus de collaboration par le biais de l’écrit. Ils sont aussi riches au niveau du contenu mais, en termes de précision de la pensée pour faire mieux comprendre son point de vue, c’est parmi les bons échanges que j’ai vus jusqu’à ce jour sur les blogues!



Laisser un commentaire

*