Trop de mots


Parlez trop longtemps, dans une classe, et les élèves bailleront aux corneilles. Montrez-leur une image et ils seront momentanément sous le charme. Nous réagissons tous de la même façon. Ce n’est pas une question de paresse intellectuelle, mais plutôt d’efficacité de la communication. Les enseignants doivent chasser l’illusion qu’ils sont des orateurs hors de pair. Il existe des moyens plus efficaces. …

Cette obsession pour le mot nous vient d’une longue tradition dont le seul moyen de communication durable était l’écrit. Ce n’est plus le cas. La prolifération des magazines est née de la juxtaposition du texte et de l’image. La radio puis la télévision ont bouleversé le domaine des communications de masse. Avec peu de succès, il faut dire, mais principalement parce qu’ils ont été avilis par la commercialisation et le populisme. Aujourd’hui, les nouvelles technologies de la communication permettent le traitement personnalisé du son et de l’image. L’enseignant peut ainsi éviter l’échec de l’utilisation de la télévision et de la vidéo dans les années 60.

Kathy Sierra prêche par l’exemple. Son billet est concis, bien illustré, et publié dans un blog attrayant. Le texte n’est pas piqué des vers non plus : « You can talk all day, but that sketch on the back of the napkin can suddenly make it all clear. » Elle soulève deux arguments convaincants : l’image clarifie le texte aux yeux du lecteur et permet de sauver du temps.

Les TIC constituent de formidables outils d’empowerment pour un communicateur. Comme les enseignants sont d’abord des communicateurs, il leur suffit, dans un premier temps, de recourir aux applications de traitement de l’image. Le mind mapping (cartographie conceptuelle, selon l’OLF), par exemple, est un moyen simple et efficace de schématiser l’essence d’un cours.

J’ai du chemin à faire. Mon blog d’enseignant est décidément trop textuel. Les élèves doivent le trouver bien aride. Encore une facette à polir !

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