La création multimédia : une compétence ?


Et si la création vidéo était un processus aussi naturel que l’écriture ? C’est l’intéressante question posée par Eric Rice. Les enfants, après tout, n’apprennent-ils pas à dessiner avant d’écrire ? Rice, qui n’a pas tort, voit dans la vidéo un moyen d’enseigner l’art de la narration et du conte. Et il n’est pas le seul. Robin Good croit lui aussi dans l’avènement de la vidéo numérique.

Par ricochet :

ANT : un agrégateur vidéo

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4 réponses

  • La différence réside dans le fait que la création audio-visuelle et multimédia se fait en groupe et n’est pas une activité solitaire. Ça change un peu la dynamique.

    Gérer la lumière, capter le son, manipuler le mouvement de caméra, penser au raccord, maîtriser le rythme du montage se fait plus facilement en gang.

    Le multimédia aussi : design, animation, programmation, etc

    Rien n’empêchent certains prodiges de le faire seul. Mais la stylistique audio-visuelle ou multimédia s’en ressent : on ne peut être bon en tout.

    Les compétences développées seront différentes (maîtrise technologique, dynamique de groupe, gestion du temps, pouvoir de persuasion ou motivation).

  • Argument intéressant, Martin. Mais qui dit que ceux qui écrivent maîtrisent tous les aspects de l’écriture (orthographe, vocabulaire, syntaxe, stylistique, etc.) ? L’écriture, il me semble, est à tout le moins aussi complexe (sinon plus) que la production vidéo. Comptons seulement toutes les heures que nous avons passées à apprendre à écrire : c’est ahurissant. Je suis persuadé qu’on peut apprendre à faire de la vidéo en moins de temps. Ce qui, jusqu’à maintenant, nous a empêchés d’apprendre la vidéo, c’est uniquement le coût des moyens techniques. Mais nous savons que ces moyens deviennent non seulement plus abordables, mais qu’ils ne nécessitent plus toute une équipe de production pour arriver à quelque chose de potable.

  • Tu n’as pas complètement tord, François, mais si certains films peuvent se faire seul (pensons à la course autour du monde) le genre est peu varié (documentaire en général ou vidéo d’art – rarement la fiction).

    S’il faut avoir de l’aide (décors, éclairage, son ou maquillage) une dynamique d’équipe s’installe et la création devient « collective », donc moins fluide. Créer demande alors de faire sortir le meilleur de tes partenaires, de les motiver pour qu’ils fassent ce que tu souhaites faire. Et au prochain film avec une autre équipe, c’est à recommencer…

    L’écriture est effectivement difficile, mais il a « l’avantage » de ne monopoliser que sa propre tête.



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