Les technologies comme facteur d'obésité


Dans la recherche de solutions à l’épidémie d’obésité, les médias ont fait grand état cette semaine d’une recherche de la Clinique Mayo qui révèle que les personnes qui ont la bougeotte sont peu enclines à l’obésité (The New York Times : The Fit Tend to Fidget, and Biology May Be Why, a Study Says ; The Washington Post : Fidgeting Helps Separate the Lean From the Obese, Study Finds). À l’opposé, les personnes qui ont un surplus de poids ont tendance à rester assises. …

Une personne physiquement active dans le quotidien dépense environ 350 calories de plus par jour. Cela représente un déficit de poids entre 30 et 40 lb (13 et 18 kg) par année, sans avoir à suer dans un gym.

Selon les chercheurs, la différence de niveau d’activité serait causée par des facteurs génétiques. C’est une prédisposition à l’inactivité qui mènerait à l’obésité, et non l’inverse. Comment, dans ce cas, expliquer l’explosion soudaine de l’obésité dans nos sociétés modernes ? Forcément, l’environnement doit jouer un rôle. Ou serait-ce tout simplement que les technologies multiplient les occasions de rester assis ? Les coupables sont nombreux : télévision, jeux vidéo, automobile, Internet, télécommandes, téléphones cellulaires, technologie sans fil, et j’en passe.

Que dire de nos écoles où la norme est de confiner les élèves à une chaise de 4 à 5 heures par jour. Ne sommes-nous pas aussi responsables de ce mal ? Il est contre nature d’immobiliser aussi longtemps des jeunes qui ont un besoin urgent de former le corps.

La technologie, de par sa nature, tend inévitablement à faciliter l’activité humaine. Mais jusqu’où cela détruira-t-il ce que des millions d’années d’évolution et de sélection naturelle ont créé ? Certains diront que cette épidémie d’obésité contribue justement à la sélection naturelle. Selon cette thèse, seuls les êtres génétiquement enclins à l’activité s’adapteront aux technologies ; par conséquent, la race humaine s’en trouvera renforcée. Hum ! allons-nous assister, insensiblement, à cette transformation ? Ultérieurement, je ne donne pas cher de ma peau quand une tare quelconque fera de moi la prochaine victime. Ne sommes-nous pas, chemin faisant, en train d’altérer le cours de l’évolution ?

D’où la nécessité de faire l’éducation aux technologies, tant sur le plan de l’utilisation que de la philo.

Par ricochet :

Un esprit sain dans un corps sain

Keeping kids active: Ideas for parents

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