L’apprentissage mobile : passage à Ludovia

Il faut être mobile, curieux, cosmopolite. La rigidité, autrefois pôle de stabilité, est devenue mortelle.
(Cédric Bannel)

Un deuxième passage à Ludovia a donné lieu à de nouvelles expériences, notamment la participation à une table ronde et une série de quatre vidéoclips enregistrés avec Jacques Cool, l’autre représentant de la francophonie canadienne. Jacques et moi reproduisons ici le premier texte à quatre mains de cette série, sur le thème de l’apprentissage mobile. L’article est tiré de Ludovia.

De tout temps, l’apprentissage a été mobile. Tous deux dans la nature de l’homme, voire nécessaires à sa survie, la mobilité et l’apprentissage sont intimement liés. Le cerveau est le fruit de sa capacité à interagir avec l’environnement, et par conséquent de l’aptitude à apprendre en fonction du lieu. Cela explique pourquoi le contexte s’avère un facteur si déterminant de l’apprentissage.

L’histoire du savoir tend à la mobilité, du papier à l’imprimerie, jusqu’aux réseaux numériques. Le livre — et particulièrement le livre de poche — a longtemps constitué le principal instrument de mobile learning. Après plus d’un millénaire du livre, l’évolution devait inévitablement mener à une autre révolution de l’information, à laquelle nous assistons, en temps réel, depuis l’avènement d’Internet. Le code binaire, ce nouvel alphabet, offre des possibilités insoupçonnées non seulement de communication, mais de création. À la lumière d’un bouleversement si éclatant, l’absence de dispositif mobile nous rend captifs d’un savoir que l’on peut en quelque sorte qualifier d’immobile, c’est-à-dire figé dans le lieu où il est consigné. Le papier n’a fait qu’alléger la pierre.

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M-learning : joindre une communauté de pratique

S’appuyer sur l’expérience du passé devrait suffire à démontrer que la plupart des révolutions technologiques sont issues de recherches dont la seule motivation était le progrès de la connaissance. (Pierre Joliot)

Le mobile-learning opère au sein des réseaux. Les appareils mobiles s’immisçant de plus en plus dans les pratiques éducatives, le moment semble propice à la création d’une communauté de pratique autour de l’utilisation des mobiles à des fins d’apprentissage.

Maintenant que je retourne à l’enseignement, le défi demeure : où porter mon expérimentation pédagogique? Avant de quitter l’école pour développer le RIRE, j’expérimentais avec l’auto-gestion assistée des apprentissages. Dans cette foulée qui me semble toujours l’avenue la plus prometteuse sur le plan de l’individualisation pédagogique, l’intégration du m-learning (mobile-learning) me semble tout indiquée. (Je préfère individualisation à personnalisation, contrairement à Bruno Devauchelle, non dans l’argumentaire comme dans le sens premier des mots.)

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