Réformer le pupitre

picassotablefenetrePosez une grenouille sur une chaise en or, elle sautera à nouveau dans la mare. (Proverbe néerlandais)

Pendant que le mobilier domiciliaire et industriel progresse à la vitesse du génie et du design, le pupitre de l’élève évolue au rythme des bancs d’église, c’est-à-dire au train de l’érosion. Quelques innovations ont déjà retenu mon attention, comme le Classroom of the Future. Par ailleurs, j’apprends que plusieurs écoles américaines ont doté les classes de bureaux ajustables qui permettent aux élèves de travailler debout (New York Times : Students Stand When Called Upon, and When Not). Fait à noter, les bureaux ont été créés par une enseignante dont la persévérance est aujourd’hui récompensée.

Produits par Sunway, le AlphaBetter Adjustable Student Desk permet aux élèves de travailler assis ou debout et comprend un appui-pied mobile pour les élèves qui ont la bougeotte. Abby Brown dit avoir conçu le bureau pour lutter contre la sédentarité qui affecte plusieurs jeunes.

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M-learning

Je ne suis pas prêt à renier un média aussi personnel que le blogue, ni un outil aussi collaboratif que les wikis, comme le suggère Bryan Alexander, mais je suis séduit par sa notion de mobile learning, ou m-learning. …

Ce ne sont peut-être pas les ordinateurs statiques, après tout, qui feront éclater les murs de l’école, mais plutôt la nouvelle génération de TICs portables (ordinateurs, sans-fil, cellulaires, appareils photos, caméras, Palms, iPods, etc.). L’ordinateur de bureau convient parfaitement à l’école manufacturière ; il faut attendre la génération des instruments portatifs pour libérer les apprentissages. Comme le dit si bien un article dans TheFeature : mobile machines are by their nature intimate media — they are not just untethered from the desktop, they are carried in the pocket, held in the hand, rested on the lap. Because of this intimacy, « emotional investments increase ».

Alexander envisage des regroupements d’apprentissages interactifs, qu’il appelle learning swarms, et qui créeraient un bouillonnement d’activité autour d’un sujet d’intérêt commun. En ce sens, il voit plus de potentiel éducatif dans les moblogues que dans les blogues. L’idée me plaît. Puisque les voyages forment la jeunesse, imaginez comme le dicton prendrait son essor si on armait les jeunes bourlingueurs d’un sac à dos voltaïque et d’instruments de communication.

Sans être aussi ambitieux, les enfants et les adolescents pourraient explorer leur environnement immédiat dans un esprit de c-learning, ou community-learning. Il n’est pas nécessaire que les portes de l’école se referment dès la première cloche. L’école vibrerait bien davantage si elles étaient battantes.