Quand l'école prive les jeunes de sommeil

L’insomnie est à la hausse. Il y a quelques mois, Statistiques Canada rapportait que chez les 15 ans et plus, 1 Canadien sur 7 souffre d’insomnie. La plupart des experts accusent nos trains de vie effrénés (New York Times : Record Sales of Sleeping Pills Are Causing Worries). Et n’allons pas croire que les jeunes sont épargnés. Mary Carskadon, professeure de psychiatrie à l’Université Brown et directrice de recherche sur le sommeil, est catégorique : la majorité des adolescents nord-américains manquent carrément de sommeil (PBS : Inside the Teenage Brain — Interview with Mary Carskadon).

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Réduire le stress des examens

L’anxiété des examens est un phénomène relativement bien connu. Tous les enseignants ont vécu les affres d’une évaluation de fin d’année, le sentiment du « ça passe ou ça casse ». Surtout quand, faute de temps ou d’intérêt, on a salopé la préparation. Comme nous avons la mémoire courte, considérant l’angoisse que nous faisons subir aux élèves lors des examens. À tout le moins, l’école devrait montrer aux élèves comment composer avec les examens.

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Pas de malbouffe dans les écoles du Québec

J’applaudis l’initiative du gouvernement du Québec de vouloir éliminer la malbouffe des écoles. Les écoles ont eu tout le temps voulu d’en faire une question d’éducation, mais ont préféré vendre leur âme au diable de la rentabilité, sorte de nicotine et de gras trans qui mène à la myopie administrative. Il va être intéressant de voir comment les commissions scolaires vont composer avec les contrats d’exclusivité signés avec des multinationales de la malbouffe. Quand j’ai discuté de la nouvelle avec mes élèves du secondaire, les seules objections (exprimées) sont venues d’élèves très sportifs. La véhémence de leur réaction m’a étonné, et j’ai eu le sentiment qu’ils se croient immunisés contre les effets du junk food.


Par ricochet :
L’éducation passe aussi par l’assiette

Préservation de la voix

Y a-t-il instrument plus précieux pour un enseignant que la voix ? Hélas, diront les cyniques — mais ça c’est une autre question. La revue Hazards attire notre attention sur les conséquences professionnelles et sociales du surmenage vocal, auxquelles font écho le Trades Union Congress et la BBC (Hazards : Work hoarse). Les articles font maintes références aux enseignants, en plus de mesures préventives.

L'éducation passe aussi par l'assiette

Le guide alimentaire canadien ne se limite pas à des affiches. De même, une saine alimentation exige plus que des images à colorier dans la classe. De la garderie à l’université, les cuisines et les cafétérias doivent assumer leurs responsabilités éducatives. …

La santé des enfants n’est pas à prendre à la légère. Et surtout pas à abandonner à l’industrie alimentaire et à la malbouffe qui nous gavent de gras, de sucres et de sel — pour ne nommer que ceux-là. Notre négligence à ce niveau a déjà ruiné suffisamment de jeunes existences. Y a-t-il sujet plus important à intégrer dans les connaissances et la vie scolaire ?

Les Anglais sont déjà passés à l’action :

Dans plusieurs établissements d’enseignement, les distributeurs se moquent de l’éducation dispensée dans les classes. Des cafétérias d’école ont été cédées au secteur privé. La santé est sacrifiée à la rentabilité… admirable vision éducative des administrateurs ! La santé des jeunes ne justifie-t-elle pas un déficit d’opération de cafétéria ? Du seul point de vue monétaire, pour s’abaisser au niveau du calcul, les coûts éventuels pour le système de santé me semblent beaucoup plus grands que quelques caisses dans le rouge.

Mise à jour, 20 juillet 2007 | Une étude étonnante révèle que les élèves qui prennent un repas d’école bien équilibré réussissent mieux aux examens que ceux qui se nourrissent de leur lunch (The Observer : Study proves school meals help learning).


Par ricochet :
Bannir la pub du fast-food visant les enfants
Un esprit sain dans un corps sain

Images chocs pour contrer le tabagisme

J’ai hésité avant de publier ce billet dans mon carnet d’enseignant destiné aux élèves et aux parents. Je me suis demandé si cela offenserait la sensibilité des élèves. J’ai néanmoins décidé d’aller de l’avant, car mon expérience m’a appris que les élèves du secondaire sont si délurés aujourd’hui qu’ils en ont vu d’autres. Enfin, on verra bien si cela suscite des commentaires.

Bannir la pub du fast-food visant les enfants

Bel esprit de collaboration : en Angleterre, le ministère de l’Éducation et le ministère de la Santé se sont joints au Syndicat national des enseignants pour contrer l’épidémie d’obésité et promouvoir l’exercice physique. Du même coup, les enseignants réclament le bannissement de la publicité du fast-food destinée aux enfants (source). Considérant le battage publicitaire dont sont victimes les enfants, et leur vulnérabilité face à ce miroir aux alouettes, j’applaudis l’initiative. Mon indignation est tout aussi grande que si l’industrie du tabac ciblait les enfants. Par ailleurs, je lève mon chapeau à ce syndicat qui sait défendre une cause autre que celle de ses membres.

Une caricature qui vaut mille mots

Une des lectures qui me fascine ces temps-ci est Fast Food Nation, d’Éric Schlosser. Les faits sont si éclatants qu’ils font voir les parallèles avec d’autres grands secteurs affectés de modernité (éducation, médias, santé, industrie, etc.). Voilà sans doute pourquoi j’ai craqué pour cette formidable caricature de Bill DeOre, du Dallas Morning News, qui profite du pontage de Bill Clinton pour faire un pied de nez à la malbouffe. …

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