10 mystères du cerveau encore à découvrir


LazzaraMystery.jpgLe mystère est naturel aux intelligents. (Louis Pauwels)

Malgré les formidables percées des neurosciences ces dernières années, le cerveau recèle encore des secrets, comme une forteresse défendant ses trésors des barbares. Le magazine Discover tente un nouvel assaut en ciblant 10 mystères du cerveau non encore résolus (Discover : 10 Unsolved Mysteries of the Brain). Quoique l’intelligence, tout comme l’éducation, soit plus que la somme des parties, la science nous révèle tous les jours quelque brasillement qui éclaire un peu plus notre entendement.

La liste est impressionnante, en ce que certains points relèvent de la science et d’autres de la philosophie (Mind Hacks : Discover 10 unsolved mysteries of the brain). En voici une traduction :

    1. Comment l’activité neuronale code-t-elle l’information?

    2. Comment les souvenirs sont-ils stockés et rappelés?

    3. Que représente la ligne isoélectrique du cerveau?

    4. Comment le cerveau simule-t-il l’avenir?

    5. Que sont les émotions?

    6. Qu’est-ce que l’intelligence?

    7. Comment le temps est-il représenté dans le cerveau?

    8. Pourquoi le cerveau dort-il et rêve-t-il?

    9. Comment les systèmes spécialisés du cerveau interagissent-ils?

    10. Qu’est-ce que la conscience?

(Sur ce dernier point, voir entre autres l’émission de PBS : Is Consciousness Definable?)

(Image thématique : Mystery, par Richard Lazzara)


Par ricochet :

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Sous l’emprise de son propre cerveau

Un deuxième cerveau

La lecture bombarde le cerveau

La plasticité du cerveau

10 différences entre le cerveau et l’ordinateur

Neurosciences, cognition et affectivité

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7 réponses

  • « Malgré les formidables percées des neurosciences ces dernières années », on se rend bien compte qu’on ne connaît finalement pas grand chose du cerveau. Ça me fait penser à ces spécialistes de l’intelligence artificielle qui affirment pouvoir reproduire le cerveau humain d’ici 2050. J’ai toujours eu d’énormes doutes étant donné la complexité de la tâche et, surtout, la profondeur de notre ignorance.

  • Par rapport au point 2:
    http://www.nature.com/news/2007/070813/full/070813-10.html

  • La question n°6, qu’est-ce que l’intelligence ? faisait partie des questions essentielles que nous posaient les profs de l’université de psychologie dans laquelle je faisais mes études en 1973-76. Cette question était posée à propos des fameux tests d’intelligence qui prétendent la mesurer sans la définir… (WAIS WISC, etc…)
    Manifestement rien n’avance depuis ce temps, peut-être que c’est une fausse question ?

  • Daniel Bigué dit :

    Ce qui m’étonne toujours en ce qui concerne le cerveau humain (qui selon certains spécialistes, vient de la «transmutation» d’un cerveau reptilien en un néo-cortex ; fascinant !!) c’est sa «variation» dans sa «qualité» de fonctionnement en regard de certaines tâches cognitives (en supposant que ces tâches, ont une relation directe avec le cerveau ; n’étant pas un spécialiste, je vais prendre pour acquis, du moins pour le moment même si j’ai des doutes, que c’est le cas). «L’écart» entre le cerveau d’un autistique («rain man» ou pas) et le cerveau d’un «génie», est pour moi, un mystère total. Le développement de cette qualité est aussi une chose fascinante. Quand je pense au mot cerveau, je pense aussi au couple «puissance-fragilité». En parlant de fragilité, triste nouvelle que d’apprendre que la protéine gp120 du virus du sida s’attaque également au cerveau (c.f. Journal de Montréal, 17/08/07, page 44).

    À l’aube d’une nouvelle année scolaire, le sujet de la question 8, m’intéresse également beaucoup. J’espère réussir à convaincre mes élèves (encore une fois !) que le sommeil est un facteur important dans la réussite scolaire ! Depuis quelques années, j’ai mis beaucoup d’emphase à les sensibiliser sur la qualité d’un bon sommeil. Les résultats sont tangibles. Et les premiers surpris, ce sont les élèves eux-mêmes !!! On pense maintenant que le rêve est le gardien du sommeil et non le contraire, étrange n’est-ce-pas ? Mais qui n’a pas, disons au moins une fois, trouvé la solution à un problème après une «bonne» nuit de sommeil. À chaque année je raconte aux élèves l’anecdote (qui les étonne beaucoup d’ailleurs) suivante :
    Friedrich August von Stradonitz Kekulé chimiste allemand célèbre pour la découverte de la formule développée du benzène racontait que sa théorie avait été créée lorsqu’une nuit, il rêva de l’ouroboros (le serpent gnostique qui se mord la queue). Il faillit dans son rêve s’écrier Eurêka ! En un éclair, il venait de découvrir la formule développée du benzène qu’il recherchait depuis des semaines!

    Enfin, je rejoins aussi les commentaires de monsieur Bédard et de monsieur Devauchelle. La question, qu’est-ce que l’intelligence (en passant, moi j’aime bien la théorie des intelligences multiples proposée par Howard Gardner) ne semble pas effectivement vouloir se résoudre. N’aurait-on pas une représentation trop «fixiste» de ce qu’elle est ? À savoir qu’elle est déterminée par des chromosomes ou le produit d’une qualité cérébrale. Comme je l’ai dit plus haut, j’ai des doutes.

  • Jacques dit :

    Je me souviens encore de mon prof de physiologie animale qui, à la question posée par un étudiant « qu’est-ce qui caractérise le cerveau humain? », répondit tout simplement que « ce qui distingue notre cerveau du cerveau d’un reptile, c’est notre quête incessante de GRATIFICATION ». Sur le coup, j’ai cessé de prendre des notes de cours; je suis toujours impressionné par cette réponse…

  • La question de l’intelligence est effectivement fascinante. Demandez seulement aux enseignants en quoi elle consiste et vous aurez une multitude de réponses. J’aime bien l’illogisme soulevé par Bruno de ces experts qui cherchaient à mesurer l’intelligence sans d’abord l’avoir définie. C’est d’ailleurs une entreprise épineuse que de définir l’intelligence. Chaque domaine d’étude se fera une idée différente; on aura ainsi une définition philosophique, une définition psychologique, une définition neuroscientifique, et ainsi de suite. Il y a d’ailleurs là un joli problème ontologique : l’intelligence peut-elle suffire à se définir elle-même?

  • Francks MBALA dit :

    La structure d’un objet renseigne souvent sur sa fonction. La vraie structure du cerveau échappe encore à l’homme, ce qui rend sa vraie nature et sa vraie fonction peu accessible. Le progré e la science sur l’étude du cerveau s’avance dans une direction très limitée et anthropocentrée.La vraie connaissance du cerveau nécessite un pas en arrière dans un autre direction.



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