La génération télé vs la i-génération


Si nos élèves appartiennent à la i-génération (génération Internet), on peut qualifier leurs professeurs de la télé-génération. C’est la réflexion qui m’est venue en prenant connaissance d’un nouveau sondage de Statistiques Canada sur les habitudes télévisuelles des Canadiens et qui révèle que les adolescents passent moins de temps à écouter la télévision. En un an seulement, de 2003 à 2004, le temps qu’ils consacrent au petit écran a baissé de 2 heures, passant à moins de 13 heures (Canada.com : Teenagers watching less television, says report from Stats Canada). Selon l’étude, « cette baisse peut être attribuable à Internet. »

Quoiqu’il est simpliste de définir une génération par une technologie, il reste que notre identité est largement définie par la culture, de plus en plus façonnée par les médias. Il en découle forcément des différences générationnelles. La plus fondamentale, à mon avis, se rapporte au connectivisme. Alors que la télévision nous a boulonné à un fauteuil dans un rôle largement passif et unidirectionnel, les nouvelles technologies de la communication poussent aujourd’hui les jeunes à élargir leur réseau social en communiquant de façon multidimensionnelle. Pas étonnant, après cela, que les enseignants, qui communiquent leurs savoirs à la sauce télévisuelle, c’est-à-dire en mode unidirectionnel, trouvent que les élèves souffrent de déficit d’attention, eux qui sont habitués à communiquer à la ronde.


Par ricochet :

Étude sur la génération M

La télévision amorce le virage Internet

La télévision n’affaiblit pas les résultats ; oui, mais…

Études : le Web renforce les relations sociales

La puissance de la collectivité

Le constructivisme, en trois phrases

Le site du connectivisme

Le connectivisme (néo socioconstructivisme)

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