Démythifier l'estime de soi


L’une des plus grandes révélations de mes études en psychopédagogie a été la dimension affective de l’apprentissage, et plus particulièrement le rôle de l’estime de soi. Il y a eu temps où on en parlait beaucoup. Trop, sans doute, car on semblait obsédé par le bien-être de tous les élèves, sans égard à leur personnalité. Entraîné par la popularité du New Age et de la pop-psychologie, il fallait à tout prix protéger les élèves de tout élément conflictuel. Dans cet excès de pseudo humanisme, l’école, maternaliste de nature, surprotégeait les élèves. …

Quoique je suis toujours attentif à l’estime de soi des élèves qui affichent des lacunes à cet égard, l’expérience m’a démontré que l’inconfort, le risque et l’échec sont nécessaires à l’apprentissage. On touche ici à la théorie de la zone proximale de développement de Vygotsky. En apportant un soutien aux apprentissages, l’école doit aider les élèves à repousser les limites de leur zone de développement.

L’école de la vie est plutôt dure ; il faut savoir, par moment, préparer les jeunes à l’adversité. Mais peut-être ai-je une une position trop masculine du risque et du dépassement de soi. Je me rassure, cependant, à la pensée que je ne suis pas le seul de cet avis (New York Times : It’s a Flat World, After All). Enfin, tout ça pour dire que j’ai apprécié cet article de Scientific American : Exploding the Self-Esteem Myth.

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