Attaques contre la réforme


Plusieurs ont applaudi cette semaine la réplique de plusieurs professeurs de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval à l’attaque contre la réforme de deux leurs collègues, Clermont Gauthier et M’hammed Mellouki, laquelle avait beaucoup fait jaser. Clément, avec sa perspicacité habituelle, a souligné l’absence de références pour étayer cette réplique. Pour satisfaire les curiosités, on peut se référer pour l’instant aux amples bibliographies des nouveaux programmes de formation du MELS. Ce qui m’a étonné, par contre, c’est l’attaque de la FSE, qui demande un nouveau délai dans l’implantation de la réforme au secondaire, et la vague grossissante du mouvement. …

Si la réforme au secondaire se fait plutôt bien autour de moi, c’est seulement en raison d’une communauté de pratique qui regroupe plusieurs enseignants et d’élèves triés sur le volet (Programme d’éducation internationale). En regardant du côté de la formation générale, le milieu est beaucoup moins propice au changement. Les enseignants sont trop débordés par le contrôle des élèves pour expérimenter avec le changement ; quiconque s’écarte trop de la pratique établie se fait aussitôt reprocher de trahir la solidarité de l’équipe. Dans ce contexte, une réforme imposée est perçue comme un chien dans un jeu de quilles.

C’est le hic, immense, des programmes centralisés qui sont étalés sur toute une population comme sur une tartine. L’erreur, je crois, a été de décréter une pratique à une profession qui, dans plusieurs cas, manque de conviction, surtout à cause d’une formation et d’un leadership déficients. Il aurait mieux valu, à mon avis, concentrer les efforts dans les milieux qui croient au changement, de façon à illustrer l’efficacité de la réforme et prêcher à l’aide d’exemples. À tout le moins, il aurait été intéressant de comparer la valeur des courants pédagogiques en cause.

Par ricochet :

Discussion à entreprendre à propos d’une discussion !

L’éducation, sujet de débats

L’art de pelleter par en avant !

Enfin! (elle devait bien venir cette réplique…)

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