À bas les devoirs


Enfin ! un directeur d’école qui ose remettre en question l’utilité des devoirs. Patrick Hazelwood, directeur de l’école St Johns (Angleterre), a aboli les devoirs pour tous les élèves de 7e année (source). …

Voici quelques arguments avancés par le Hazelwood, auxquels je souscris entièrement :

    • « [...] homework is a repetitious chore which generates more work for teachers » ; il est évident que le temps consacré à la planification et à la correction des devoirs pourrait être consacré à des activités beaucoup plus efficaces.
    • « make schooling more « relevant to life in the 21st century ». [We must] « get away from the imposition of homework, a product of 20th century education » and allow children to embrace their 21st century « learning journey ». [...] « The National Curriculum is very much like a dinosaur. It served a purpose at the time; it filled the notion of the `job for life’. » »

L’école s’est associée à la Royal Society of Arts pour élaborer des projets interdisciplinaires. Selon la direction, les élèves qui participent au programme réussissent mieux que ceux qui suivent le programme national et qu’il y a moins de problèmes de comportement.

Les programmes scolaires ne détiennent pas l’exclusivité des savoirs. Il y a tellement d’autres apprentissages à faire, au nombre duquel il faut laisser un peu de place à l’érudition et à l’éclectisme, nés de l’indéterminisme et du hasard.

Depuis une dizaine d’années, je ne donne plus de devoirs aux élèves d’anglais langue seconde. En début d’année, nous passons un accord selon lequel il vaut mieux travailler intensivement durant les cours (mais non immodérément) que de s’échiner sur du travail systématique à la maison. En contrepartie, ils doivent toujours parler anglais durant le cours, ce qui exige un effort considérable, mais plus constructif. Cette année, pour la première fois, je tente l’expérience avec les élèves du programme d’English Language Arts (ELA), dont les exigences sont pourtant plus élevées. Ces derniers ne s’en portent pas plus mal.

La solution est simple : intéressez les élèves à leurs apprentissages et engagez-les dans des activités stimulantes. Du coup, vous ne pourrez plus les arrêter de travailler à la maison.

Mise à jour, 21 juin 2007 | Les autorités de la commissions scolaire de Toronto s’apprêtent à réévaluer toute la question des devoirs. On envisage, entre autres, de bannir les devoirs durant les fins de semaine et les congés, de même que les jours qui précèdent les examens (The Star : Homework overload under microscope).

Par ricochet :

La part de l’informel dans l’apprentissage

Une petite place pour le hasard

Ce que tout élève devrait apprendre

1000 choses à savoir à la fin du secondaire

La fièvre de l’évaluation

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